Partie 28 : Les pingouins

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             Ce matin, je suis super nerveuse. Le juge va passer me voir. Il est chargé de me transmettre mon héritage et des éléments sur mon passé. Pourvu qu'il ne me crie pas dessus parce que je ne suis pas venue au rendez-vous de mes dix-huit ans ! Déjà que je me sens amoindrie par ma maladie et par ce dingue qui me poursuit où que j'aille. S'il fallait qu'un juge se mette à aboyer sur mon passage, je crois bien que je n'aurais plus qu'à entrer dans un cercueil directement.

La conséquence directe de mes angoisses, c'est que je me ronge les envies au pourtour de mes ongles et que je tourne en rond sans arriver à rien faire.

- Tu penses à quoi ? demanda Manuel d'un air amusé. T'as encore peur de rencontrer ton juge ?

Je lui adressai une moue boudeuse qui en disait long sur mon désarroi.

- Arrête de flipper. Il ne va rien dire du tout. Don me l'a affirmé. Ils ont parlé ensemble hier soir à son arrivée à l'hôtel.

- Ils se sont dit quoi ? demandai-je inquiète.

- Don lui a expliqué ton histoire et le juge a dit qu'il procéderait tout en douceur. Il est accompagné du notaire de tes parents qui doit te donner des tonnes de papiers à signer. Enfin, faudra vérifier avant que tu les signes. Les notaires, il faut toujours s'en méfier.

- Mais moi, les papiers, ce n'est pas mon truc, dis-je en me serrant tout contre lui.

- Si ça t'ennuie, Enzo s'en occupera à ta place, dit Manuel pour me rassurer. Tu n'auras qu'à lui signer une procuration. Et si c'est trop compliqué, on trouvera un comptable ou un administrateur de bien qui gérera tout ça pour toi.

- Mais on continue la fête foraine, hein ? demandai-je encore inquiète.

- On fera comme tu voudras, affirma Manuel. Si on doit rester sédentaires, on pourra toujours installer une fête foraine dans le jardin. Tu fabriqueras tes pommes d'amour pour les gosses du quartier et des bâtons de guimauve pour les voisins et les potes à Sultan.

Là, il se moquait ouvertement de moi et comme j'étais hyper-angoissée, j'ai décidé de bouder. Plus moyen pour Manuel de m'approcher ; Sultan interdisait à quiconque de venir vers moi, même à son maître.

- Tu te fiches de moi Sultan ? Pesta Manuel en lui tendant un superbe morceau de viande que le chien refusa catégoriquement. Trop fort comme truc !

Il s'éloigna de nous en éclatant de rire.

- L'assassin ne l'approchera pas, marmonna-t-il en se dirigeant vers notre stand pour nettoyer les plaques de cuisson des gaufres.

- Tu parles à qui là ? Demanda son frère.

- Le chien refuse de me laisser approcher Lorraine, répondit-il en souriant à pleines dents.

- Vous vous êtes disputés ? 

Pomme d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant