Partie 40 : Confidences

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                   Je me réveillais dans les bras de Manuel. Lui ne dormait pas, comme à son habitude.

- Tu es réveillé depuis longtemps ? demandai-je d'une voix traînante.

- Quand tu commences à respirer à une autre cadence, ça me réveille, dit-il.

- Ton sommeil est drôlement léger.

- On vérifie souvent les stands, expliqua Manuel. On reste toujours en alerte. Je vais aller chercher les croissants. J'en ai marre de me lever si tôt.

- Ils vont arriver jusqu'à nous, murmurai-je à son oreille. Je les ai fait livrer. Je savais que tu en aurais pour un bon bout de temps hier soir. Alors, j'ai pris les devants. On a une vingtaine de minutes devant nous.

Je l'embrassai et commençai à caresser son torse.

Toc, toc, toc.

- Merde ! Merde ! Merde ! dit Manuel. Je ne les supporte plus. Ils veulent tous ma peau. On va se barrer d'ici pour être enfin tranquilles.

- Ce n'est pas grave, dis-je en éclatant de rire. On a la vie devant nous. Je vais voir qui c'est.

Je me levai, enfilai un peignoir et me dirigeai vers la porte du camping-car. Devant moi, Diego me regardait fixement :

- Il n'est pas là Manuel ? Demanda-t-il.

- Bonjour, dis-je en retour.

- Bonjour, répondit Diego. Alors ! Il est là où il n'est pas là ?

- Entre, dit la voix de Manuel. Et sois poli avec ma femme.

Visiblement, il s'attendait à ce genre de visite. Moi, je me rappelai le comportement de Diego, la veille au soir. Et même si je ne savais pas tout, je ne me sentais pas vraiment rassurée.

- Je vais faire ma toilette, dis-je à Manuel. Tu a un quart d'heure avant le petit déjeuner.

- Ok, répondit Manuel. A cette heure-là, je suppose que tu me dérange pour quelque chose de valable, poursuivit-il en se tournant vers Diego. On ne prend qu'un jour de repos par semaine chez les forains, un seul. Dans moins d'une heure, je vais bosser.

Il lui proposa de s'asseoir et lui offrit une tasse de café. Manuel programme toujours sa cafetière le matin pour ne pas partir à la boulangerie sans être entièrement réveillé.

- Merci, dit Diego en acceptant la tasse que lui tendait Manuel.

Il s'assit sur la banquette juste en face de son interlocuteur et resta silencieux durant une bonne minute avant de tout avouer :

- Je sors de prison.

Manuel ne dit rien. Il faut dire qu'il s'en doutait déjà un peu.

Pomme d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant