Lorraine a été renvoyée de son emploi à la suite d'une dénonciation calomnieuse. En bas du bureau ou elle travaillait, une fête foraine venait de s'installer. Après avoir chargé ses affaires dans sa voiture, elle se rend tout droit chez la cartomanc...
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La soirée battait son plein et Manuel dansait au milieu des chichis, des bonbons et des crêpes. Pendant ce temps, je dormais sur mon transat que Manuel avait incliné et où rien ne pouvait me réveiller, même pas le bruit du stand de tir de Betty. Les gens poussaient des cris de joie, riaient et s'amusaient alors que, bien au chaud dans mon petit coin, je rêvais.
- T'es trop beau.
- Elle parle du chien, dit Manuel à Yvan. Elle l'adore.
- Il est pas banal, convint Yvan en regardant l'animal. Il est presque aussi grand qu'un poney. Ce fauve a tout du loup-garou.
- Elle ne parle que de lui le jour et c'est pareil la nuit, ajouta Manuel.
- J'aime quand tu caresses mes seins, poursuivis-je.
- Finalement, elle ne rêve peut-être pas que du chien, pouffa Yvan. Enfin, j'dis ça, j'dis rien.
- Quand tu glisses ta main entre mes...
- Censuré mec, dit Manuel en embrassant mes lèvres. N'en dis pas plus trésor. Le p'tit n'a pas à savoir ce qu'on fait de nos nuits.
- J'ai vingt ans je te rappelle, soupira Yvan. Vous n'en avez pas marre, tous, de me prendre pour un gosse ?
- C'est jouissif, ajoutai-je entre deux soupirs.
- C'est clair, dit Manuel. Gars, mets des bouchons dans tes oreilles ! Si ma nana raconte nos nuits, on n'en a pas fini.
- Prétentieux ! Ironisa Yvan.
- Encore Manuel ? dis-je en arborant un léger sourire. Moi aussi je te veux... Une nouvelle position ?
- Pas si prétentieux que ça ! Répondit Manuel en souriant à pleines dents.
- Lèche-moi, poursuivis-je. Ta langue entre mes cuisses. Oui !
- C'est un peu gênant de parler de ça en public, dit Manuel en caressant ma joue. Mais si ça te fait du bien, alors ça me va.
- Je suis tenu par le secret professionnel, dit Yvan en tournant le dos à Manuel pour préparer une tournée de chichis.
- T'as raison mec, éloigne-toi un peu.
Manuel se redressa d'un coup pour retourner travailler.
- On essaye encore ? balbutiai-je d'une petite voix candide. Je peux faire mieux.
- Elle me rend dingue.
- Je veux la même, lui confia Yvan. Mais pas la tienne ! Précisa-t-il alors que Manuel lui donnait un coup de coude dans les côtes.
- Vaux mieux préciser, dit Manuel en éclatant de rire. Sinon, t'es mort mec.
- On dira que t'es arrivé le premier, dit Yvan en faisant la moue.
- T'es qu'un gamin de vingt ans, répondit Manuel. Tu trouveras une nana quand tu auras l'âge et les moyens de la protéger. Tu seras prêt quand tu pourras lui mettre un toit sur la tête et que tu rempliras ses placards.
