CHAPITRE 5.1 Les tromperies d'Evangeline.

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CHAPITRE 5.1 Les tromperies d'Evangeline.

— Je n'ai pas de temps à te consacrer maintenant, Newt, asséna Evangeline.

Newt sourit et s'avança tout de même dans la pièce. Le jeu avait commencé depuis plus d'une semaine et déjà bien de démon avaient craqués. Jusque là, ni l'un ni l'autre n'avait tenté l'autre. Evangeline était bien trop préoccupée par d'autre affaires que lui. Il savait bien qu'elle n'en avait rien à faire du jeu, mais lui voulait la faire craquer.

— J'ai entendu dire que tu avais fait passer le rite à une humaine, dit Newt en s'asseyant sur son siège.
— Oui. Newt, je n'ai pas de temps à perdre avec toi, et là, tu m'agaces sérieusement.

Newt leva les mains, voulant sûrement montrer que tout allait bien. Mais ce n'était pas le cas. Evangeline était sur les nerfs, et la venue de Newt n'arrangeait en rien son humeur.

— Pourquoi l'as-tu transformée ?
— C'est entre elle et moi. Maintenant, dégage.

Newt eut un rire mais ne bougea pas de son siège, fixant toujours avec cet air arrogant Evangeline. Déjà, depuis quelques temps Newt ne prenait même plus la peine de la saluer ni même de la vouvoyer, et c'était loin de plaire à Eva. Voyant qu'il ne partirait pas, Evangeline jura de toute sa vitesse et sa force pour empoigner la gorge de Newt et le plaquer contre un mur. Elle souleva ses pieds de terre, le tenant avec une unique main, tandis que le visage de Newt était figé dans une expression de surprise. Il chercha à faire lâcher sa prise à Evangeline, mais celle ci le garda fixement contre le mur, ne bronchant pas même lorsque les mains de Newt vinrent enserrer son poignet.

— J'ai dit : dégage. Je trouve que tu prends un peut trop tes aises, Newt. Aurais-tu oublié à qui tu t'adresses ? Montre moi le respect, misérable démon, et ne désobéit plus jamais à mes ordres.

Evangeline serra encore plus la gorge de Newt durant quelques secondes, puis le relâcha totalement, tandis qu'il s'effondrait à terre. Evangeline le fixa d'un regard froid et tourna les talons, lui ayant bien fait comprendre qu'elle n'était pas d'humeur à plaisanter. Newt se releva tant bien que mal et sortit de la pièce, silencieux.
Il avait compris qu'il avait été trop loin dans son insolence. Certes, Eva lui accordait certains privilèges qu'elle n'accordait à personne, mais il reconnu sans mal son erreur. Même si les Démons avaient une immense fierté, tous savaient reconnaître leurs fautes face à leur Impératrice. Il le valait mieux, du moins, sauf si l'on ne tenait pas beaucoup à la vie.
Dans le couloir, Newt croisa une magnifique jeune fille, enfin, démone était le mot plus approprié. De longs cheveux roux légèrement ondulés descendaient en cascades dans son dos, et ses yeux rouges avaient quelques touches de bleus. Elle était fascinante, avec sa peau cuivrée et son corps de déesse. En passant près de lui, la démone lui jeta un regard méprisant et renifla dédaigneusement. Newt fronça les sourcils devant cet affront. Comment cet démone de bas étage osait-elle l'affronter ? Alors qu'elle allait continuer sa route, Newt lui retint fermement le bras.

— C'était quoi ce regard, démone ?
— En quoi ça te regarde, démon ? Lâche moi immédiatement, siffla-t-elle.

Newt ricana et raffermit sa prise.

— Je crois que tu ne sais pas à qui tu parles, misérable.
— Au contraire, je le sais parfaitement...Newt. Le premier Ange Déchu descendus en Enfer. Comment veux-tu que je ne sache pas qui tu es ?
— Parle moi autrement. Tu sais quel est mon statut, petit démone. Et tu sais certainement quel est le tien.

La demone haussa un sourcil.

— Ah oui ? Et quel est le mien, démon ? Tu n'en sais rien, Newt, siffla-t-elle, tu ne sais rien. Je l'avoue, mon cher, je suis en bas de l'échelle sociale...mais pas pour longtemps, crois-moi.
— Tu crois que c'est si simple de monter tout en haut ? Oh, regarde toi, naïve que tu es. Jamais tu n'arriverais en haut, tu m'entends ? Jamais.

La démone éclata d'un rire sonore. D'un mouvement brusque, elle se dégagea de la poigne de Newt.

— On verra bien, démon. Mais tu vois, il se trouve que sa Majesté m'a fait demandé...et je n'ai pas envie de la mettre plus en colère qu'elle ne doit l'être après ton passage.

La démone lui caressa le visage de son indexe, et partir en riant.

— Au plaisir de te revoir, Newt.

Newt vit la porte du bureau d'Evangeline s'ouvrir, et il la vit effectuer un sourire en coin, invitant la démone à entrer dans son bureau. Newt resta figé, sidérée par le comportement de son Impératrice. Qui était donc cette démone ?


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