Gift's Lust

CHAPITRE 19.2 La Déchirure.

CHAPITRE 19.2 La Déchirure. 

Tous devaient avouer la magnificence de cette oeuvre. Ce n'était pas tous les jours qu'Evangeline était représentée quelque part. Après tout, elle ne l'avait jamais voulue, ne se trouvant jamais réellement à la hauteur sur les dessins. Pourtant, les démons qui s'y étaient penchés de plus prêt avaient put voir que le visage y ressemblait en tout point. Personne ne savait qui avait réalisé cette oeuvre, mais en tout les cas, il était bien le seul à avoir jamais satisfait l'Impératrice.

Soudainement, tout les bruits se turent. Plus un seul murmure ne se fit dans la salle. Certains diraient que c'était sa présence qui imposait le respect. D'autres disaient que c'était sa beauté à couper le souffle. Mais peu importait la vraie réponse. Car Evangeline venait d'entrer dans la salle, et c'était tout ce qui comptait pour les démons. Et, encore une fois, Evangeline avait surpassé tous les autres.

À leur grande surprise, cette robe n'était pas aussi sombre que les précédentes -mais tout aussi magnifique-. La robe lui collait au corps et le lui moulait à la perfection, et elle terminait en bustier. Le haut de la robe était d'un plan pur, un blanc qu'ils n'avaient encore jamais vus. Seuls quelque uns, Anges Déchus échappés du Paradis purent s'apercevoir que c'était le blanc de Dieu. Un blanc si pur que personne n'avait pu le reproduire à la perfection.

En descendant, la robe devenait de moins en moins blanche, et commençait à partir doucement vers le gris. Plus on descendait, plus la robe devenait sombre, jusqu'à en devenir noire. Evangeline venait de représenter sur ça robe sa longue chute en Enfer. Et elle la portait, fière d'être tombée pourtant si bas. Fière d'être ce qu'elle était à présent.

D'un pas lent, elle monta les marches de l'estrade, et se plaça devant le micro. Elle leur offrit un sourire glacial avant de commencer son discourt.

— Mes chers démons, démons, commença Evangeline, si nous sommes aujourd'hui réunis ici, c'est pour célébrer deux choses très importantes. Tout d'abord, notre admirable victoire sur les Anges, et notre prise de la Terre. Pour la première fois depuis la Création, la Terre est notre, et seulement notre. Plus question de rester en Enfer, plus question de rester dans l'ombre. Narguons un peu mon cher frère, après tout, cela fait si longtemps que je ne me suis pas autant amusée ! Mais reprenons. Après donc cette victoire, nous avons pris le pouvoir sur les humains et en avons fait nos esclaves. Et, seulement quelques mois plus tard, un démon, que vous connaissez bien, à eu l'admirable pensée de me trahir. Si innocent, si naïf... cela ne pourrait être qu'un jeune démon, n'est-ce pas ? Quel ne fut pas ma surprise lorsque je découvris que mon cher Asmadès était derrière cette machination ! Imaginez quel fut mon sentiment...un horrible sentiment de déception. Après tant d'années à mes côtés, il avait fait une telle preuve de négligence ! N'avait-il donc rien appris ? Je m'en voulais pour une seule raison : celle de ne pas l'avoir tué plus tôt. Finalement, Asmadès a causé sa propre perte, et c'est ainsi que nous arrivons à la deuxième raison qui nous réunis ici. Je vous annonce donc, que dans exactement trois jours aura le jugement d'Asmadès ainsi que de son allié et traitre à son tour, Newt. À présent, levez tous un verre pour notre nouvelle vie qui commence, et pour le jugement prochain de ce traitre qui fut pendant longtemps des nôtres !

Evangeline leva un verre remplit de vin rouge, tandis que tout les démons dans la salle en faisaient de même, dans un bruit infernal. Satisfaite, Evangeline redescendit un sourire en coin de l'estrade, alors que les invités commençaient à parler entres eux.

— Sublime discourt, Eva, murmura une voix à son oreille.

Evangeline se retourna.

— Merci, Lilia. J'ai marqué le coup, pour une fois.
— Ta robe sort de l'ordinaire, c'est sur. Mais comme toujours, tu es bien au dessus de nous.

Evangeline eut un nouveau sourire, et ses dents pointues et blanches sortirent sur ses deux lèvres rouges.

— Serais-je vôtre Impératrice si je ne vous surpassais pas en tout ?

Lilia rit.

— Tu connais déjà la réponse, n'est-ce pas ?
— Évidemment.

Lilia scruta la foule.

— Je ne vois pas nôtre nouvelle recrue, ni Baal. Y aurait-il donc un lien ?