ÉPILOGUE. La naissance du souffle d'espoir.

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ÉPILOGUE. La naissance du souffle d'espoir.





Evangeline croisa ses longues jambes. Devant elle, Lilia était assise sur un siège, un sourire aux lèvres. Elle contemplait Evangeline, qui était plus resplendissante que jamais. Evangeline tourna la tête vers elle, un sourire ancré sur son visage.

—Baal est mort, déclara-t-elle. Du moins, il est retourné faire un tour en Enfer. Je ne suis pas sure qu'il revienne avant longtemps.

Lilia rit doucement.

—Il évitera Petra, je pense, dit Lilia.

Lilia resta silencieuse quelques secondes.

—Tu es bien plus resplendissante, maintenant que Newt et Asmadès sont morts.
—C'est vrai, répliqua Evangeline. C'est un poids qui s'enlève de mes épaules. Je ne regretterais pas leur mort.
—Pourquoi avoir redonné sa nature d'Ange à Newt ? Questionna Lilia.

Evangeline se tourna vers sabaie-vitrée, qui donnait vue sur New-York.

—Malgré tout ce que l'on pouvait penser, quand Newt m'a suivit, ce qu'il a le plus regretté, c'est de perdre sa nature d'Ange. Il m'avait trahit, mais il fut tout de même le premier qui me suivit. De plus, c'était mon enfant, et c'était les derniers instants de sa vie... lui offrir sa nature première n'est qu'un maigre cadeau, je pense.

Lilia hocha la tête.

—Qu'as-tu prévue pour la suite ?Demanda-t-elle.

Evangeline sourit, mais Lilia ne put le voir. Les cheveux d'Evangeline, plus noir que jamais, semblaient pourtant émaner une étrange lumière aveuglante. Lilia comprit après quelques instants que ce n'était que l'aura divine d'Evangeline qui ressortait après tant de temps cachée.

—Qui sait... ? On verra bien.





Petra poussa un cris de rage. Arme aux points, elle trancha la gorge de Baal, et se recula. Voilà plusieurs jours déjà qu'elle avait retrouvée Baal et qu'elle lui faisait subir toutes sortes de tortures plus horribles les unes que les autres. Elle s'était vengée une première fois. Mais elle savait qu'un jour Baal reviendrait sur Terre, et qu'elle pourrait, encore et encore, assouvir sa vengeance. Petra ne savait pas combien de fois elle lui ferait subir, mais elle en avait besoin, elle le savait. Baal disparu en une poussière fine et Petra souffla, puis lâcha son couteau. Pan, assit un peu plus loin, se releva et marcha vers elle. Il lui toucha l'épaule et pencha se tête vers son oreille.

—Tout va bien ? Demanda-t-il.

Petra lui jeta un regard froid.

—Bien sur. Pour qui tu me prends ?

Pan haussa les épaules, indifférent, puis sourit.

—On peut rentrer à New-York, donc ?
—On peut, répondit Petra.

Pan lui offrit sa main, tel un gentleman, et Petra leva les yeux auxciel. Ce qu'il pouvait être fatiguant ! Pourtant, elle lui prit, sans rien dire, sa main, tandis qu'il la guidait tranquillement sur le chemin du retour.





Dieu sentit tout d'un coup l'espoir revenir. Enfin l'Oracle avait eu une vision, et enfin elle se prononçait à se sujet. Il ferma les yeux, calmement, puis articula, bien que difficilement :

—Répète-moi la prophétie, Oracle.

L'Oracle hocha la tête, et dit une nouvelle fois la prophétie, comme pour que Dieu comprenne qu'elle était bel et bien réelle.

Lorsque les ténèbres s'empareront de la Terre,
Et que le règne sombre durera des années,
L'Élue naîtra.
Des cheveux purs elle aura,
Des yeux bleus comme Crystal
Feront sa particularité.
Le prénom de la lumière l'accompagnera,
Et dans un souffle renversera
Le règne de l'Impératrice.

Le silence se fit dans la grande salle,et Dieu, sur son trône, murmura :

—Enfin... enfin l'espoir renaît.

Puis, il ordonna à l'Oracle de réunir tous les Anges du Paradis. Il devait leur annoncer la bonne nouvelle.





Espagne, dans des montagnes, perdues.



La vieille maison tenait debout depuis des années. C'était une maison faites de bois, qui, de loin, était clairement bancale sur le sol. Quand Tom revenait de son travail, il constatait toujours avec regret que la maison où ils habitaient avec sa femme n'était qu'une maison en ruines. Tom aurait voulue pouvoir la rénover, mais il n'avait malheureusement pas le temps. Chaque jour, il partait tôt de chez lui, arrivait en ville et exécutait un travail ingrat que lui avaient confiés les démons. Il nettoyaient des quartiers entiers de la ville jusqu'à très tard le soir et n'avait aucune pause. Il ne pouvait pas se permettre de ne pas venir, car les démons le retrouveraient en un seul instant et les tueraient, lui et sa famille. S'ils habitaient ici, étrangement, c'était afin que sa femme soit loin du monde des Démons. Anna était enceinte de neuf mois, et Tom ne souhaitait pas qu'elle perde leur enfant avant l'accouchement. Alors, il l'avait éloignée du monde en trouvant une maison encore à peut-près habitable, afin qu'elle ne se fasse pas de soucis quand à la naissance de leur fille.

Dans la journée, il avait reçue un message, disant que sa femme accouchait. Tom avait fermé les yeux avec regrets de ne pas pouvoir accompagner sa femme dans un temps aussi dur. Heureusement, il avait engagé avec son maigre salaire des sages femmes afin qu'elle soient là pour l'aider dans sa lourde tache.

Ce fut avec joie qu'il finit son travail, et il partit le plus vite possible chez lui. Il ne savait pas comment c'était passé l'accouchement, ni si le travail s'était terminé, il n'avait eu aucune nouvelle depuis. Il arriva quelques heures plus tard, et courut dans sa vieille maison. Il trouva sa femme, souriante, allongée sur un lit, ses cheveux éparpillés autour d'elle. Dans ses bras, elle tenait un bébé emmaillotés dansplusieurs couverture plus chaudes les unes que les autres.

Tom sentit la panique refouler, et il se dirigea doucement vers sa femme et son enfant, pour ne pas les déranger. Anna releva la tête vers lui.

—Tu es là, dit-elle en souriant.

Anna lui montra leur enfant.

—Regarde. N'est-elle pas magnifique ?

Tom sourit.

—Si. C'est la plus belle des enfants.

Anna embrassa le front de sa fille.

—Quel est sont nom ? Demanda une sage femme.

Anna regarda avec tendresse sa fille s'endormir, et répondit :

—Zori.



Fin.


Tout d'abord, désolé du retard, mais j'ai complètement oublié de poster hier et quand je m'en suis souvenue j'étais trop fatiguée, donc j'ai reportée au lendemain.

Bien, alors pour ceux qui se demandent pourquoi "Zori", car la prophétie disait clairement qu'elle aurait un prénom de lumière, tout simplement car"Zori" signifie "Aube" en Bulgare, soit la lumière qui reprend le pas sur l'ombre. Un prénom signifiant beaucoup de chose, donc...

Et oui, je ne raconterais jamais comment notre petite Élue fera pour déloger notre chère Eva de la Terre. En commençant cette histoire, je n'avais qu'un seul but : faire en sorte que le mal gagne, et c'est ce qu'il a fait. Il a gagné, et il va habiter sur Terre encore de nombreuses années. Je voulais faire une histoire où nous étions vraiment plongés au cœur du mal, sans que soudainement les "méchants" deviennent "gentils". J'espère avoir réussi au maximum et suis très heureuse de finir cette histoire qui m'a demandée énormément de temps !

(On se retrouve la semaine prochaine pour un petit bonus !)

Gift's LustOù les histoires vivent. Découvrez maintenant