CHAPITRE 16.2 Lutter contre des zombies ? Un jeu d'enfants.

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CHAPITRE 16.2 Lutter contre des zombies ? Un jeu d'enfants. 


Pour la première fois, Arja comprenait les Anges de la première génération. Souvent elle les avaient entendus parler de la souveraineté qu'ils dégageaient tout les deux, quand Evangeline habitait encore au Paradis. Elle avait toujours pensée qu'ils exagéraient, que rien ne pouvait être plus puissant et divin que leur Père. Elle se trompait lourdement. Arja eu du mal à reprendre son souffle, tant le spectacle devant elle lui comprimait sa poitrine.

— Evangeline, dit Dieu.

Evangeline sentit un frisson lui parcourir le corps. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas entendu la voix de son frère. En tant de temps, elle avait oublié le son doux de sa voix. Tout en elle lui criait que cela devait l'écoeurer. Si Evangeline nourrissait plus que de la haine envers son frère, il ne l'écoeurait pas, loin de là. Evangeline savait que toutes ses sensations provenaient du lien qu'ils avaient, tout les deux, mais elle ne pouvait rien y faire. C'était comme ça.

— Mon frère, dit Evangeline.

Dieu aussi avait oublié sa soeur. Le son de sa voix, sa posture, ces yeux, son arrogance. Au fond, elle lui avait terriblement manqué. Si ça ne tenait qu'à lui, depuis longtemps déjà Evangeline serait revenue au Paradis à ses côtés. Il aimait sa soeur plus que quiconque au monde, plus que ses enfants. Plus que l'Oracle. Mais il était Dieu, et Dieu ne pouvait faire remonter Evangeline au Paradis.

— Tu as changé.
— Tu n'as pas vieillit, rétorqua Dieu.

Evangeline sourit.

— C'est vrai. Et toi, malgré la vieillesse, tu n'as pas perdu de ta beauté...

Dieu rit légèrement.

— Comment ? Je t'ai bien entendue me faire un compliment ?
— Et oui. Ça doit être l'émotion du moment, ricana Eva. Ne t'inquiète pas, ça ne durera pas longtemps.

Evangeline désigna le Néant d'un geste.

— Après tant d'année, revenir ici tout les deux...n'est-ce pas étrange ?
— Ça l'est. Je ne pensais pas revenir ici après tant d'années. De décennies, plutôt. Et surtout, je ne pensais pas qu'on s'y retrouverait tout les deux, encore une fois. Je me souviens encore de tout ce que nous y faisions.
— Moi aussi, répondit Eva. Mais nous ne sommes pas ici pour parler du bon vieux temps, n'est-ce pas ?

Dieu hocha la tête.

— C'est vrai. Je vois que tu as bien emmené nos enfants, comme promis.
— Bien sur. Il en va de la survie de mes démons, après tout.

Dieu rit.

— Je ne pensais pas que tu t'en faisais autant pour eux... de plus, personne ne peut réellement les tuer à part toi, n'est-ce pas ?
— Bien sur. Mais ils redescendraient tous en Enfer, et les faire revenir sur Terre serait d'un ennui...

Dieu rit une nouvelle fois, avant de rester silencieux quelques secondes.

— Je suis curieux, avoua-t-il, pourquoi ne pas utiliser ton pouvoir divin au lieu du mien ?
— Je n'ai pas envie de perdre mes forces... et puis, mon pouvoir divin à tendance à déraper. Je ne voudrais pas perdre mon terrain de jeu. Et, au moins, si tu perds le contrôle, pour une fois, je n'aurais pas le rôle de la méchante...
— Comme si tu souhaitais vraiment ne plus avoir le rôle de la méchante, Eva.
— Non, bien sur que non, tu me connais. Je n'ai pas changé, et toi non plus d'ailleurs.

Dieu hocha la tête.

— Bon. Et si nous procédions à l'échange ?
— Bien sur, mon frère, bien sur...je te les donne.

Poussé par une force inconnue,Arja et Michael se retrouvèrent devant Dieu. Dieu leur sourit tendrement, et posa une main sur leur épaules. Immédiatement, la douleur s'apaisa.

— Vous en avez fait assez, mes enfants. Reposez vous bien.

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