CHAPITRE 7.2 Les cachots d'Eva.

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CHAPITRE 7.2 Les cahots d'Eva. 


— Tu vois, commença-t-elle, il se trouve que je viens d'apprendre une nouvelle très...contrariante.

Evangeline vit soudainement le visage du démon se décomposer. Elle effectua un rictus moqueur, se demandant pourquoi ses Démons étaient si peureux. Ils n'étaient pas peureux dans la vie en générale, mais peureux face à elle. D'un côté, elle aimait cette soumission qu'ils affichaient tous, mais de l'autre, cela l'agaçait plus qu'autre chose. Ce qu'elle aimait avec Newt, c'était qu'il osait prendre des initiatives, devenir de plus en plus arrogants. Bien sûr, à chaque fois il en payait le prix, mais Evangeline devait l'avouer : cela lui plaisait bien. Mais jamais elle ne le dirait à quelqu'un, bien sûr. Elle n'allait certainement pas s'abaisser à ça.

— Et j'ai fortement besoin d'une distraction. Et il se trouve...que tu es là.

Evangeline se tourna vers la table, et saisit dans ses mains un couteaux. Un couteau d'Ange. Un couteau qui, bien qu'il ne soit pas fatal, faisait mal, très mal. Evangeline l'aiguisa un peu plus, par pure habitude. Elle s'amuse quelques instants à le faire tourner dangereusement dans ses mains, et se tourna enfin vers le démon.

— On va faire un jeu, dit Evangeline. Je vais te faire souffrir, et à chaque fois que je t'infligerais une nouvelle blessure, tu devras me dire sur une échelle de un à dix combien ça fait mal. Tu ne peux pas répéter plus de deux fois un nombre. Si tu le fais ou si tu ne réponds pas, j'augmenterais ta douleur, à n'importe quel degrés elle soir au début.

Evangeline vit le démon déglutir difficilement, et elle retint un rire. Il était si simple, si manipulable. Si...péril. Il n'avait aucun réel intérêt, si ce n'est qu'il lui servait de distraction.
Evangeline s'avance de nouveau vers le démon, et prit le couteau en mains. De la pointe de la lame glacée, elle caressa la joie du démon, la faisant descendre dans son cou, sur son torse. Elle remonta subitement, et commença, lentement, a arracher la peau sous l'œil du démon avait une précision étonnante. Elle ne prenait pas un centimètre de chair, juste la peau du dessus.

— Quel degrés de douleur ?

Le démon déglutit et reprit son souffle quand Evangeline arrêta sa torture.

— S-six, souffla-t-il.

Il avait envie d'hurler dix, mais se retint. Il savait qu'Evangeline pouvait faire pire, bien pire. Alors, cette douleur n'était rien à ce qui l'attendait.

— Bien. Souviens toi : tu as déjà utilisé une fois le six, il ne te reste plus qu'une seule occasion de le dire. Plus que dix-neuf réponses possibles, mon ange.

Evangeline posa le couteau sur la table et prit une pincette qui trempait dans un pot. Lorsqu'elle eut la pincette en main, et qu'une goutte tomba par terre, y faisant immédiatement un trou bine précis, le démon reconnu aussitôt le liquide. Acide. Avec les centimètres carrés de peau qu'elle venait s'arracher, le démon savait déjà à quoi il pouvait s'attendre. Evangeline s'approcha de lui d'une démarche féline, envoûtante au plus haut point, et penche un peu la planche. Elle prit la pincette en main et la laissa à quelques millimètres de l'endroit où la chaire était à vif. Au bout de quelques secondes qui lui parurent interminables, la gouttes tomba sur sa chaire.
Le démon poussa un hurlement de douleur, et le visage d'Evangeline s'éclaire d'un sourire de pur bonheur. Elle fit tomber plusieurs autres gouttes, tandis que les hurlements redoublaient. Elle éclata d'un rire franc. Comme elle aimait ça, oh oui ! Evangeline aimait voir la souffrance chez les autres. C'était sa raison de vivre, depuis que l'Oracle les avaient fait naître, elle et Dieu. Dieu...quel prénom ridicule. En ce monde, deux personnes seulement connaissaient le vrai nom de son frère : elle et l'Oracle. Evangeline savait qu'un jour elle révélerait ce prénom à tous. Qu'elle donnerait le vrai prénom de leur prénommé "Dieu".

— Alors, dis moi, démon. Sur une échelle de un à dix, à quel degrés est ta douleur ?

Le démon remarqua bien vite la lueur amusée dans le regard d'Evangeline et déglutit. Il ferma les yeux, reprit son souffle et murmura un chiffre. Plus jamais -s'il avait la chance de s'en sortir vivant- il ne la trahirait ou ferait quelque chose qui pourrait la mettre en colère. Mais surtout, plus jamais il ne s'était dans son chemin lorsqu'elle aurait besoin d'une distraction.

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