CHAPITRE 15.1 L'échange entre Père et Mère

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CHAPITRE 15.1 L'échange entre Père et Mère


— Evangeline ! Tu ne peux pas me faire ça ! Tu ne peux pas !

Evangeline fixait d'un air dur Newt.

— Ah oui ? demanda-t-elle, et qu'est-ce qui m'en empêche réellement ?

Newt sentit la haine flamber dans son ventre. C'était impossible. Ça ne pouvait pas lui arriver maintenant. Après tant d'effort, après tant de complots mis en oeuvre pour réussir, il ne pouvait pas échouer si prêt du but.

— Enfin, Eva, réfléchit, tenta Newt. Pourquoi t'aurais-je donc trahis ?

Evangeline poussa un long soupir.

— Tu ne possèdes jamais assez, Newt. Et tu n'as pas supporté que je ne t'appartienne pas entièrement. Tu m'ennuis, Newt.

Newt déglutit. Elle disait vrai : il n'avait pas supporté qu'elle ne soit pas à lui. Mais il ne pouvait pas si vite accepter sa défaite.

— Tu n'as pas de preuves, l'accusa Newt.

Evangeline éclata de rire, tandis que Petra esquissait un sourire narquois.

— Des preuves ? s'exclama Evangeline. Des preuves ? Je pourrais te faire enfermer sans la moindre preuve si l'envie m'en prenait, Newt. J'ai les pleins pouvoirs. Mais puisque tu me demandes des preuves, Newt, je peux t'en dire que j'en ai à la pelle ! J'en ai des dizaines, de preuves que tu m'as trahie.

Newt blêmit.

— Comment ? Comment as-tu put avoir toutes ces preuves ? C'est impossible !

Evangeline secoua la tête.

— Ah, Newt... tu n'a définitivement pas changé. Tu n'as jamais surveillé tes arrières. Ça a toujours été ta plus grande erreur. Tu n'apprendras jamais, Newt.

Evangeline releva ses yeux sang vers elle.

— Mais c'est l'acte de trop.

Evangeline claqua des doigts et les gardes encerclèrent immédiatement Newt. Ils le forcèrent à s'assoir, tandis qu'Evangeline s'avançait d'une marche tranquille vers lui.

— Ton allié à pris fuite, tu sais ? Asmadès est partit d'Italie à la seconde où vôtre plan à planté. Si ce n'est pas malheureux !
— Quoi ?! s'exclama Newt. Le plan a planté, mais-
— Et oui, Newt. Asmadès n'était pas un allié digne de confiance... enfin, la confiance, nous, les démons, on ne connait pas vraiment ça...

Newt était piégé. Il n'avait plus aucun moyen de s'en sortir à présent. Elle l'avait fait avouer devant témoin de sa culpabilité, et il ne pourrait jamais s'enfuir avec elle dans la pièce. Elle le tuerait au moindre geste brusque de sa part. Newt poussa un long soupir. Son évasion, il l'aviserait lorsqu'il serait dans sa cellule. De là, ce serait déjà plus simple.

Evangeline fit un signe de tête et les gardes l'emportèrent dans les cellules, sous les yeux sidérés des autres démons se trouvant dans l'hôtel.

Petra se tourna vers Evangeline, soucieuse.

— Que fais-t-on à présent ? Les pouvoirs démoniaques ne marchent pas sur ses espèces de zombies.
— Et bien, je ne sais pas encore les stopper. Mais il faut bien essayer de les contenir. Donc, je vais faire une chose extrêmement simple : nous allons regrouper l'armée et allons partir en guerre contre eux.

Petra cligna des yeux.

— Mais qui va s'occuper des recherches ?
— Lilia est sur le coup, ne t'inquiète pas pour ça.

Petra hocha la tête, et Evangeline sortit de la chambre de Newt.

— Je te charge de réunir tout le monde dans les plus bref délais, j'ai quelque chose à faire avant.

Petra ne répondit rien et s'en alla, se demandant le nombre d'appel qu'elle allait passer. Evangeline la regard partir, et se dirigea vers son bureau. Malheureusement, elle allait devoir parler à Dieu pour une requête. Cela la faisait enrager. Car ils manquaient de temps, elle était obligée de lui demander quelque chose. Mais Evangeline savait très bien qu'elle avait une monnaie d'échange.

Arja et Michael étaient là. Si Dieu lui rendait ce service, alors Evangeline les lui rendraient sans plus leur faire de mal.






Dieu fronça les sourcils. Un Ange venait de lui apporter une lettre. Lettre qui portait un sceau qui ne pouvait appartenir qu'a une seule personne : Evangeline. Il le reconnaîtrait entre mille. Lentement, il ouvrit la lettre. L'Oracle était là, et attendait. Dès la lettre reçue, ils avaient congédiés tous les Anges de la salle. Ils se devaient d'être seuls pour pouvoir mieux gérer la situation.

— Je commence la lecture, dit Dieu. « Mon cher petit frère, il se trouve qu'après la trahison de deux démons à qui je faisais confiance -je suis d'ailleurs extrêmement déçue de tant de négligence de leur part-, ils m'ont laissés sur le dos un petit problème. J'imagine que ça ne t'étonnera pas de savoir que ce sont Newt et Asmadès qui ont montés ce plan irréalisable envers moi. Cependant, il se trouve qu'ils ont bien joués avec les humains, ces derniers temps. Miracle ! Ils ont réussis à créer une nouvelle race. N'est-ce donc pas merveilleux ?
Nos chers enfants ont malheureusement fait la bêtise de créer des zombies, qu'on ne peut tuer avec les pouvoirs démoniaques. Nous ne savons pas encore comment Asmadès a réalisé ce tour de force, et je dois avouer que je suis même très curieuse. Si l'on arrive à dompter correctement cette race, cela ferait de bon garde des portes de l'Enfer. Mais ce n'est pas pour cela que je te contact.
Étant donné que ses zombies vont bientôt atteindre l'Amérique (il faut croire qu'ils sont intelligents), je me suis demandé comment les stopper.
N'ayant malheureusement aucune autre solution sous la main, j'ai dut me résoudre à demander ton aide. Et oui, petit frère, ça ne te rappelle pas une autre époque ? Où il n'existait que nous, et Oracle. Elle ne m'a jamais aimée, celle-là. Mais passons.
Je me suis ensuite demandée pourquoi tu accepterais cette faveur. Puis, je me suis souvenue des deux Anges dormant silencieusement dans mes cellules...Alors je te propose un échange que je trouve équitable : retient le plus possible que tu peux les zombies grâce à ton pouvoir divin, et je te rendrais nos Enfants.

À toi de voir, Evangeline. »

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