Gift's Lust

CHAPITRE 8.1 Le démon de tueur.

CHAPITRE 8.1 Le démon de tueur.

Marchant dans la rue comme tous les jours, le démon s'arrêta, surpris, devant un marchand de journaux. Il lui donna de l'argent et prit le journal dans ses mains, dévorant le titre à tout vitesse. Petra...alors comme ça, l'Impératrice avait bien tenue son engagement ? La petite humaine était devenue une démone, et pas des plus impuissantes. Alors qu'elle venait à peine d'être transformé, voilà déjà qu'elle battait un démon de Haut Rang !

Il serra les dents, ses yeux s'assombrissant au fur et a mesure de sa lecture. Comme toujours, l'Impératrice avait eu raison : il allait devoir faire attention s'il tenait à ne pas retourner en enfer. Il ne regrettait pas son geste, loin de là. Torturer ces humains avaient été un plaisir sans pareil, malheureusement, c'était lui qui allait être torturé par leur fille s'il ne faisait pas attention.

Il allait devoir surveiller chacun de ses gestes et chacune de ses paroles. Il savait qu'un jour, Petra remonterait la piste jusqu'à lui, ou au moins, son nom. Mais lorsqu'elle l'aura fait, il aurait déjà disparu. C'était peut-être un peu lâche de partir comme ça, du moins pour un démon, mais il n'avait pas d'engagement à respecter et n'avait pas une loyauté inébranlable. Non, ça, c'était le rôle des Anges. Lui, il n'en avait rien à faire.

Dans un soupir, il referma le journel et se remit en marche. Il prenait l'avion le jour même, pour rejoindre un ami dans un autre pays, l'Italie. Enfin, "ami" était un bien grand mot. Un allié, serait surement le mot plus approprié. Au moins, si la gamine arrivait à remonter jusqu'à lui, il serait protéger. Cet "ami" avait un dette envers lui, de toute manière.

Il retourna jusqu'à son appartement -luxueux- et prépara en vitesse ses affaires. Il fourra le tout dans une grande valise, et se dirigea dehors. Il interpella un taxi et lui ordonna de le mener à l'aéroport le plus vite possible. L'humain, effrayé devant le ton du démon, obéit le plus vite possible. Il grilla les feux rouges et doubla n'importe qui et freina soudainement devant l'aéroport. Le démon sortit, et sans jeter un regard de plus à l'humain, lui balança de l'argent au visage et lui dit de partir le plus vite possible hors de sa vue. Le taxi démarra et il disparu.

Le démon entra dans l'aéroport mondiale et saisit son téléphone pour appeler son "ami".

— Allô ? fit sa voix doucereuse.
— Trouve moi le premier avion qui part en Italie de New-York. Je pars maintenant.
— Et bien, fuirais-tu quelque chose ? Ou plutôt...quelqu'un ? se moqua le démon.
— Fais le immédiatement. Je veux une place, quitte à dégager quelqu'un d'autre, c'est clair ?
— Très. Limpide, même.

Il raccrocha et attendit quelques seconde avant que son allié ne lui envoie un lien. Il cliqua dessus et atterrit finalement sur un billet d'avion qui partait dans vingt minutes. Il passa rapidement toutes les bornes de sécurité. Comme si, à présent qu'ils étaient là, cela serai réellement à quelque chose.

Il s'installa bien confortablement dans son siège et attendit impatiemment que l'avion ne décolle.

☬

Des heures plus tard, il atterrissait enfin sous le soleil chaud d'Italie. Une voiture l'attendait déjà, le menant à l'hôtel où se trouvait son allié. Dix minutes plus tard, on ouvrait les portes de l'hôtel, laissant entrapercevoir un démon. Un éternel sourire affiché sur son visage, mais les brillant d'une lueur malsaine, il était là, debout. Ses cheveux blonds ébouriffés lui donnait un air négligé qui ne lui correspondait pas et ses yeux bleus sombre lui donnait un air ténébreux. Habillé d'un costume noir malgré la chaleur, il ouvrit les bras, faisant un magnifique sourire.

— Baal ! Mon ami ! Comment vas-tu depuis tout ce temps ?
— Asmadès. Bien.

Le sourire d'Asmadès ne fit que s'agrandir encore plus.

— Entre, je ne vais pas te laisser sous cette chaleur, voyons.

Baal étouffa un grognement et entra sans faire plus d'histoire. Ils montèrent en haut de l'hôtel, dans les appartements privés d'Asmadès.

— Alors, mon ami, que se passe-t-il donc pour que tu partes si subitement de New-York ?
— Il se trouve que j'ai tué -torturé serait le mot juste- deux humains qui se sont règles être les parents d'une nouvelle démone.

Asmadès leva un sourcil.

— Et bien ? Pourquoi t'en faire pour simplement cela ? Ce n'est qu'une démone, voyons.