Cœur de jumeaux

Cœur de jumeaux: Chapitre X.

Kusano ouvrit la porte à laquelle on a sonné, étant uniquement vêtu d'un pantalon de survêt bleu marine tandis que son frère le suis en restant bien derrière lui, ne portant pour sa part qu'un boxer.
Kusano –Oh tiens, qui voilà.
Masaku –C'est qui, c'est qui ? _Regardant par-dessus l'épaule de son frère, restant bien derrière se tenant à la taille de celui-ci._
Satose –"Putain c'est une blague ?! Bon, que j'expédie ça !" Tenez votre travail à faire pendant votre renvoi plus quelques notes. _Les mettant dans les mains de Kusano._ Ciao.
Kusano –Hey mais attends... _L'ayant attrapé par le poignet._ Tu peux bien rester un peu, y 'a pas l'feu.
Satose -_Le faisant le lâcher._ Non, j'ai des choses à faire, bye.
Masaku -_Le regardant partir._ Bah, qu'est-ce qu'il a ?
Kusano –Va savoir... Bon, donc on a du travail. _Soupirant._ C'est logique, on devait bien s'y attendre...
Masaku –Eh oui...

S'éloignant de chez eux pour retourner chez lui, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à ce qu'il avait remarqué sur le peu de temps qui 'est resté là. Ces images ayant l'air de s'être gravées dans sa tête instantanément sans qu'il puisse aller contre, ce qui ne l'enchante bien sûr pas, lui qui cherchait déjà à oublier ce qu'il avait vu auparavant.
Il n'y a pas à dire le pauvre arrive à des moments que beaucoup de personnes, comme lui, ne voudrait jamais surprendre. D'autant plus qu'il les connaît bien ou plutôt qu'il pensait bien les connaître...

En tout cas, ce n'est pas sa venue qui perturbera les jumeaux qui ont déjà laissé le travail de côté, ayant repris leurs occupations qui sont loin d'être douces et calmes et ce n'est pas le pauvre bureau de leur chambre qui contredira...
Assis, jambes écartées sur celui-ci, son frère entre elles, Masaku se tient au bord du meuble grinçant en rythme tandis que Kusano le tient par les hanches tout en allant et venant en lui. Donnant de plus en plus de coups de reins en gémissant fortement, Masaku le réclamant en lui demandant d'y aller plus fort, le bureau commençant alors à cogner contre le mur, jusqu'à ce qu'ils finissent enfin par jouir dans un long cri commun.

Pendant ce temps leur ami est enfin de retour chez lui et est surpris de voir que Suiko n'est visiblement nul par, il n'est pas dans le salon, pas dans la salle ç manger ni dans le cuisine. Il n'y a personne aux toilettes non plus alors il décide d'aller voir dans la chambre, il n'y a personne non plus... C'est alors qu'il tendit l'oreille et se rendit compte que l'eau de la douche coule, ce qui le rassura car cela voulait dire qu'il est toujours bien là.
Sachant à présent où il est, il décida de le laisser et de redescendre pour commencer à leur préparer à manger étant donné l'heure qu'il est. Seulement il est loin de se douter que tout ne va pas aussi bien qu'il ne le croit, s'il était entré il aurait trouvé un Suiko en pleurs, la peau rouge et même égratignée par endroit à force de frotter... Le pauvre ne se remet pas réellement de ce qui lui est arrivé, il fait semblant pour ne pas inquiéter celui qu'il aime mais combien de temps encore cela fonctionnera ? Après tout, Satose a déjà remarqué que la nuit c'est images le hante, bien qu'il n'en dise rien pour éviter de le replonger dedans réveillé même si finalement même sans en parler tout ça hante Suiko aussi bien la nuit que le jour...

Visiblement se sera bien plus dur que prévu de veiller sur lui et de l'aider mais Naminatsu n'est pas du genre à se laisser abattre, il compte bien faire tout ce qu'il peut pour l'aider à surmonter tout ça ! Et pour commencer, un bon repas après l'avoir laissé tout seul toute la journée ! Quoi de mieux pour faire plaisir à quelqu'un ?
Satose –"Je me demande à quoi il a passé sa journée tout seul... J'espère qu'il ne s'est pas trop ennuyé..."
Suiko -_Arrivant dans la cuisine, faisant sursauter Satose qui ne l'a pas entendu descendre._ Oh, ça fait longtemps que tu es rentré ?
Satose -_Manquant de justesse de se couper._ Ah ! Suiko, je t'ai pas entendu, tu m'as fait peur ! Non... Il y a quelques minutes seulement.
Suiko –Pardon, je pensais que tu m'avais entendu.
Satose –Pas du tout mais c'est pas grave.
Suiko –Je voulais préparer le repas avant que tu rentres...
Satose –Haha t'en fait pas, je sais qu'une fois sous une douche bien chaud c'est dur d'en sortir tellement c'est bon.
Suiko –Oui...
Satose –C'est pire dans un bain !
Suiko –Oui...
Satose –Tu veux bien mettre la table s'il te plaît ? C'est presque prêt, j'espère que tu vas aimer. Je suis pas un pro tu le sais maintenant mais bon...

L'écoutant parler Suiko mit donc la table, ne parlant pas plus que nécessaire ce qui l'arrangeait mine de rien. Seulement une fois en face-à-face à table ça devient un peu plus compliqué, Satose lui demandant comment il a occupé sa journée pendant qu'il était tout seul. Bien évidemment il se voit mal lui dire la vétité et se retrouve un peu coincé du coup...
Suiko –Euh... Ben... Pas grand choses... Je... Enfin... Ta journée est sûrement plus intéressante...
Satose –Oh tu sais, une journée de reprise de cours banale.
Suiko –Tu t'es pas trop ennuyé ?
Satose –Ça va. Oh ! En fait si, il y a eu une bagarre quand j'y étais pas et un des élèves est à l'hôpital ! Les deux autres sont renvoyés pour un mois, d'ailleurs j'aurais dû rentrer plus tôt mais à cause d'eux j'ai dû faire un détour...
Suiko –Ah bon ? Pourquoi ?
Satose –Se sont des amis.
Suiko -_Devenant tout pâle._ Des a... Mis...
Satose -_Le remarquant._ Oula non pas ceux-là ! D'autres amis. En fait d'ailleurs celui qui a fini à l'hôpital c'est un de ceux que... Enfin tu vois... Il parait qu'ils l'ont amoché au point qu'il était inconscient quand les secours l'ont emmené.
Suiko –Vraiment ?
Satose –Ouais, il a eu la mauvaise idée de s'en prendre aux frères Naruka.
Suiko –Ils sont dangereux ?
Satose –Pas vraiment, tant que Masaku garde le contrôle, là visiblement ça a pas été le cas.
Suiko –Comment ça ?
Satose –En gros Masaku est le seul à pouvoir calmer Kusano donc l'empêcher de cogner mais s'il ne le retient pas, Kusano devient très dangereux et le pire c'est si on touche ne fuse qu'à un cheveu de Masaku. Dans ces cas-là, le mieux c'est courir pour ta vie et encore, tu ne fais que retarder l'inévitable...
Suiko –À ce point là ?
Satose –Oui, plus ils grandissent plus ça devient dangereux de s'en prendre à eux.
Suiko –Tu les connais bien on dirait.
Satose –Depuis qu'on est tout gosse.
Suiko –Ah d'accord, des amis d'enfance ! C'est trop bien !
Satose -_Riant._ Dis donc, quelle vigueur d'un coup.
Suiko –Oh euh... Désolé... _Un peu gêné._
Satose –Non non, t'en fait pas.
Suiko –Je trouve ça vraiment cool d'avoir des amis d'enfance.
Satose –T'en as pas ? _Étant surpris._
Suiko –Non... Tu sais je parle pas beaucoup à la base et j'étais souvent dans mon coin quand j'étais petit, donc je me suis pas lié d'amitié avec les autres. Enfin, sauf une fille en primaire, elle venait tout le temps près de moi parce qu'elle trouvait ça triste que je sois toujours tout seul.
Satose –Tu n'as plus de contact avec elle ?
Suiko –Non, on a déménagé du coup j'ai changé d'école. J'ai encore moins approché les gens parce que je me suis dit que nous partirions encore peut-être, que les liens tissés se briseraient de toute façon et que donc ça ne servait à rien... Mais... Depuis que je vis seul, je me suis rendu compte que ce genre de liens n'auraient pas été si mal. Autour de moi beaucoup parlent d'amis, de souvenirs qu'ils ont ensemble et puis je me rends compte que moi je n'en n'ai pas...
Satose –Mais tu m'as moi maintenant et on a déjà quelques souvenirs ensemble et puis on va en faire d'autre !
Suiko –Saut que toi, tu n'es pas un ami...
Satose –Qu... Quoi ?
Suiko –Un ami aurait moins d'importance que tu en as pour moi... Un ami... Ne pourrait pas me maintenir ici... Parce que je ne pourrais pas aimer un ami autant que toi... C'est pour ça que toi, tu n'es pas un ami...
Satose –Suiko... _Se levant pour venir l'enlacer._ Pour toi, je peux tout être à la fois tant que tu restes avec moi.
Suiko -_Se laissant faire, appuyant sa tête contre son torse en fermant les yeux._ Sans toi, je n'aurais pas la force de continuer cette vie... Ne me laisse jamais...
Satose –Je ne te laisserai pas, je te le promets.

Unelarme ruissela alors sur la joue de Suiko qui est à la fois rassuré dans lesbras de Satose, tout en ayant pourtant une certaine peur en lui qu'il ne peutexpliquer...
Bien qu'ils se connaissent depuis unmoment déjà, ils continuent d'en apprendre un peu plus l'un sur l'autre etpourtant ne savent pas encore tout. Surtout Naminatsu, qui ne se doute toujourspas de l'état d'esprit dans lequel Nakaji était en réalité sous la douche... Enattendant c'est sur une promesse qu'ils reprennent leur repas calmement, lecœur de Suiko un peu plus léger grâce aux paroles de Satose qui a su trouverles mots pour le rassurer.