Philosophy project...

8.4K 542 62
                                    

          Philosophy project...

P.O.V of Harry

Et elle avait raison de vouloir la protéger de moi...

 - Mme Ryder, dis-je froidement en me tournant vers elle.

Les yeux froids et calculateurs, j'observai la mère d'Hope, tel un criminel. Ce qu'au fond, j'étais. Elle dardait sur moi un regard de pure fureur. Je ne suis même pas sûr qu' elle avait remarqué que sa fille tenait dans le creux de ses bras un petit chien. Pourtant, je savais que c'était un chien errant qu' elle avait trouvé, je l'avais entendu le dire lorsque dans ma voiture, elle parlait avec ce dernier comme si il était un Homme. Je ne l'aurais jamais avoué, mais ce spectacle m'avait beaucoup touché. Hope était au bord du gouffre, pourtant elle avait choisi de faire passer les besoins de cette petite boule de poile avant les siens. À cet instant je m'étais rendu compte que sur ce point nous étions similaires. Je faisais toujours passer en premier les sentiments et besoins de mes meilleurs amis. Après tout, j'étais leur chef de gang et dans celui-ci nous n'étions officiellement que cinq et je ne pouvais pas me permettre de les négliger. En premier lieu parce qu' ils sont mes meilleurs amis, en second parce que je devais leur montrer le bon exemple mais aussi et surtout, les protéger. J'avais dit officiellement, car en effet, nous étions plus depuis peu, mais tout le monde l'ignorait. En réalité, au total nous étions neuf. Les quatre "inconnus" étaient des amis Australiens que nous nous étions fait alors que nous avions du partir en mission à Sydney. Ils se nommaient Michael Clifford, Calum Hood, Luke Hemmings et Ashton Irwin. Ils avaient donc rejoins mon gang il y a maintenant un an et demi. Pour cela, ils avaient fait croire à leurs parents qu' ils souhaitaient poursuivre leurs études en Angleterre. Bien évidemment c'est en fait une couverture pour leurs familles en Australie. Ils venaient eux aussi au même lycée que les gars et moi, mais nous veillons à ne jamais avoir aucuns rapports entre nous pour ne pas éveiller les soupçons. Au lycée, tout le monde les prenaient pour les gentils garçons. Tout le monde se trompaient. Mais heureusement pour eux ça n'était pas dur d'assumer ce rôle parce qu' ils sont extrêmement gentils bien qu' ils soient eux aussi des criminels. La différence c'est qu' ils le sont vraiment dans l'ombre.

La mère d'Hope me fusillait toujours du regard tandis que moi-même je soutenais froidement son regard. Elle semblait être outragée par mon comportement. Encore plus qu' elle ne semblait l'avoir été ce matin en classe d'Histoire. Je lui fis un sourire froid, alors que je m'approchais d'avantage de Hope pour la faire encore une fois sortir de ses gonds. Et à mon plus grand plaisir ça ne tarda pas. Elle écarquilla les yeux alors qu' elle me congédiait tout en attirant fermement sa fille derrière elle, dans la maison. Je prenais une joie malsaine à inquiéter cette mère éplorée. Enfin c'est ce qu' elle me semblait être. Elle avait quelque chose de brisé en elle, mais pas autant que Hope. Hope... elle...c'est complètement différent. Hope elle est brisée à cause d'un connard. Sa mère à quelque chose en elle de brisée parce qu' elle sait qu' elle ne peut pas aider sa fille à se remettre de ce qu'elle a vécu. C'est cette prise de conscience qui me fit cesser tout ce petit jeu que j'avais moi-même mis en place. Me rappelant ma mère. Son regard, celui qu' elle posait sur moi lorsque je vivais encore avec elle et que je rentrais complètement bourré et défiguré pendant la nuit. Quand je rentrais... Au bout d'un moment j'avais compris que comme la mère de Hope, maman s'était sentie impuissante. Elle savait que rien n'aurait pu me sauver à temps de cette vie dans laquelle je m'étais lancé. Même si ses dernières paroles avant que je ne m'en ailles démontraient qu' elle gardait toujours secrètement espoir.

Cela me fit perdre mon expression froide, joueuse et mauvaise. Je troquais toutes ces émotions pour un visage complètement impassible. Je restais stoïque aussi du niveau de ma façon de me tenir et quand je marcherais, ce sera de même. Jetant un dernier regard à Hope derrière sa mère, puis un autre à la femme qui me parlait agressivement mais que je n'écoutais pas, je finis par tourner les talons. Je marchais jusqu'à ma voiture. Quand je montais dans celle-ci, je ne me retournai pas. Je partis juste avec le sentiment qu' il fallait que j'ignore et évite Hope. À partir de cet instant. Pourquoi? Parce que vu mes réactions vis-à-vis d'elle depuis que je la connaissais, les dernières paroles de ma mère pourrait peut-être s'avérer vraies. Et ça, ça ne devait jamais arriver.

My Dark AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant