Stay (part I)

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Stay (part I) 

P.O.V. Of Hope :

Angel sur mes jambes, je l'entendis ronronner alors que d'une main je caressai son dos, tandis que de l'autre je me rongeai les ongles d'inquiétude. Cela faisait un peu plus de trente minutes qu'Harry était parti chez moi pour aller chercher Snow, et j'avais dû ronger mon frein plus d'une fois pour ne pas l'appeler, ou partir le rejoindre. Bon, je serais sûrement arrivée trop tard puisque j'aurai du partir à pied, étant donné que les garçons ne m'avaient pas encore ramené ma voiture. Mais je me réconfortais en me disant que je n'avais eu aucun appel : ni de ma mère, ni de mon père, ni d'Harry et ni de la foutue police. Enfin... pour mes parents, ce n'était pas totalement vrai.. Après les avoir prévenu (de manière assez froide) que je dormais chez Emma, ces derniers m'avaient envoyé des messages, m'affirmant qu'ils allaient appeler Emma pour vérifier mes propos et s'assurer que je n'étais pas chez le criminel. Fort heureusement, mon amie m'avait assuré qu'elle couvrait mes arrières, du coup mes parents m'avaient laisser tranquille. Sans oublier pour autant de me rappeler que nous allions avoir une conversation. En réalité, j'étais certaine que ce serait plutôt mes parents qui parleraient - hurleraient- tandis que j'essaierai d'en placer une, vainement. Super en somme...! Mais comme je disais, au moins je n'avais reçu aucun appel. J'essayai désespérément de me convaincre que c'était bon signe, mais je savais combien mes parents détestaient Harry et je savais aussi combien Harry était en rogne contre ma mère depuis son appel de tout à l'heure. Enfin... Si seulement il n'y avait que ça... Ma mère et Harry ne s'appréciaient pas, et j'avais peur que ça ne change jamais. Ma mère continuerait éternellement à le voir comme un criminel qu'il faut mettre derrière les barreaux. Je ne pouvais nier qu'Harry avait fais des choses pour lesquelles il aurait dû aller en prison (et je suis sûre que j'étais loin d'imaginer toutes les choses qu'il avait pu faire!) mais je refusais que ça arrive. Je savais que tous les actes criminels qu'il avait pu faire avait eu un but. Il n'est pas le monstre que j'avais longtemps cru qu'il était. Harry agissait selon son coeur bien que ça ne se devine pas du tout. Mais je le savais, je savais que malgré tout il était un homme bon. Du moins, il était bon pour moi. Certes, il ne gagnerait jamais la palme du philanthrope de l'année, après tout il pouvait se montrer sacrément égoïste, et effectivement, il n'était pas toujours du bon côté de la loi, mais il avait plus de coeur que certains prix Nobel. Pour moi, c'était le plus important. Tout ce que je souhaitais, c'est qu'il reste le même homme dont j'étais tombée amoureuse, et qu'il survive. J'avais déjà dû faire face à la mort de Timothy, à l'approche de ma propre mort et je m'en étais finalement sortie, mais la mort d'Harry aurait raison de moi, je ne pourrais le supporter. Alors oui, quelques fois, je rêvais qu'il soit quelqu'un de normal, qu'il n'ait rien à voir avec un quelconque gang, qu'il soit du côté de la légalité et qu'il n'ait pas à vivre autant avec sa part d'ombre. Mais alors je me demandais : l'aurai-je connu? C'est parce qu'il est justement cet homme que je l'ai rencontré, et c'est de cet homme pleins de contradictions que je suis tombée amoureuse. Alors, j'en viens toujours à la conclusion que je ne changerai rien à qui il est. Même si je suis terrifiée quand il est en affaire avec son gang. Je recommencerai mille fois et je n'aurai jamais de regrets pour autant. Il était bon pour moi, il me ramenait dans le monde des vivants. Je n'étais pas encore remise, et cela prendrait encore un bon moment pour aller mieux, et oui, je ne serais plus la même, mais sans lui, je serais déjà morte.

- On est là!

Ayant été accaparée par mes pensées, je sursautai, surprise. Puis alors, je sentis l'inquiétude refouler pour être remplacé par le soulagement. C'est à cet instant que je me rendis compte que j'avais retenu mon souffle. Et quand Harry arriva devant moi, mon petit chien à bras, je repris pied dans la réalité.

My Dark AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant