Nightmare's return

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P.O.V. Of Hope 

Les yeux rivés au ciel, je m'amusais à trouver aux nuages des ressemblances avec des choses de la vie réelle, allongée dans l'herbe fraîche du jardin d'Harry. Je m'étais étendue ainsi sur le sol depuis maintenant près de vingt minutes, et j'avais déjà eu l'occasion de voir un dragon, des lunettes de ski, une voiture, un chaton, une guitare, un couteau, et encore des tas d'autres objets. C'était agréable de pouvoir faire ça, d'autant plus qu'en cette chaude soirée de printemps, je sentis une légère brise soulever partiellement certaines mèches de mes cheveux. Je fermai alors les yeux et j'écoutai attentivement les bruits alentours, aiguisant mes autres sens. J'entendis vaguement les ronflements de Snow qui dormait sur un coussin un peu plus loin, mais aussi les oiseaux chanter, les feuilles qui se balançaient au grès du vent, les bruits un peu plus lointain du trafic routier. Et ce mélange de sons, combiné au fait d'être seule (Harry et les garçons étant partis s'isoler pour une histoire de vote apparemment) eut raison de moi. Peu à peu, je me sentis partir à la dérive, accueillie par les tendres bras de Morphée. Alors, tout autour de moi disparu et bientôt, je me retrouvais dans un monde onirique absolument parfait. Ou pas. 

Quand j'ouvris à nouveau les yeux, mon regard tomba dans celui passionné d'Harry. Ses mains reposaient avec tendresse sur mes hanches, tandis qu'il me rapprochait de lui. Je lui fis un sourire timide qu'il me rendit tandis qu'il me rapprochait toujours plus de lui. Le coeur battant à tout va, je le laissais faire tout en sentant courir dans mes veines l'excitation et l'anticipation de la suite, avec malgré tout une certaine angoisse. Je me demandais si j'étais assez belle, si mon corps ne lui faisait pas horreur, si Harry ne pensait pas que j'avais le physique d'une enfant. Et toutes ces questions me firent promptement baisser les yeux sur mon corps. C'est seulement à cet instant que je pris conscience de l'endroit dans lequel nous étions. Nous nous trouvions tous deux allongés dans un lit qui m'était inconnu. Méfiante, je regardai hâtivement l'environnement autour de moi afin de déterminer où nous nous trouvions, alors même qu'Harry ne semblait pas inquiet pour un sous et faisait glisser ses lèvres sur la peau de mon cou tout en passant sa main sous mon T-shirt. J'en avais entièrement oublié mes premières inquiétudes et je ne ressentais même plus les délicieuses sensations que le toucher d'Harry occasionnait chez moi. A la place, je me sentis peu à peu glacée, comme si quelque chose de grave allait se produire. 

 - Hope, laisse-toi aller... 

J'ignorai Harry qui, de son côté se faisait de plus en plus entreprenant, me mettant de plus en plus mal à l'aise ce qui me fit temporairement oublier mon effroi grandissant. Je lançai un regard à Harry, mais celui-ci ne le remarqua pas, bien trop occupé à laisser courir sa langue le long de ma carotide, puis son visage se retrouva alors dans mon décolleté et sa main tentant avec empressement de me retirer mon soutien-gorge. Vainement, je tentai de repousser sa main, puis son visage. Mais le brun y mettait un réel acharnement tandis qu'il sortait de son jean un couteau, puis il déchira mon T-shirt en deux pans avant d'en faire de même avec mon soutien-gorge. A cet instant, une peur viscérale me prit aux tripes et je mis davantage de force à le repousser, mais il était plus fort que moi. Alors, au moment où son autre main se posait sur mon entrejambe avec violence, et sa bouche aspirait sans douceur l'un de mes tétons, je sentis les larmes couler librement le long de mes joues. 

 - Harry, s'il te plait...Je t'en supplie ne fais pas ça,... sanglotai-je en essayant à nouveau de l'éloigner. 

Au même moment, il ouvrit promptement la braguette de mon jean, le baissa violemment avec ma culotte en même temps, puis il releva le regard vers moi. Je sentis alors tout espoir fondre à l'instant où il enfonçait brusquement ses doigts en moi. Mais la douleur physique n'était rien face à la douleur de voir le visage de celui qui me touchait sans mon consentement. Parce que ce n'était plus le visage d'Harry face à moi, ni ses yeux. Non, j'avais à présent en face de moi le visage hideux de Carlos, alors que je revivais une fois encore ce qu'il m'avait déjà fait subir. Un cri d'effroi retentit, il était tellement étrange que je ne compris pas tout de suite qu'il s'agissait du mien, je ne le compris que quand Carlos me fit taire en mettant sa paume grasse et calleuse contre ma bouche, puis la fit descendre autour de mon cou qu'il serra. Je suffoquai en essayant à nouveau de me débattre, alors même que les yeux de Carlos se remplissaient de concupiscence. J'avais froid, peur, j'avais envie de ne plus rien ressentir, de disparaitre. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de penser à Harry. Cette fois-ci, il ne pourrait pas me sauver. Je ne m'en relèverai pas, même si Carlos me laissait la vie sauve, je ne pourrais pas. Je ne pouvais pas recommencer encore une journée de plus. Je préférai me tirer une balle en pleine tête que de revivre ces horreurs. Et c'est ce que je ferai, peut importe comment, je me suiciderai, c'est lâche, mais je ne pouvais plus le supporter. Je n'en avais plus la force. 

My Dark AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant