Fil Rouge

Chapitre 5

Je posa la bouteille sur la table de la cuisine, là où gisait tout les autres alcools. Je salua tout ce qui se faisait appelé l'Entourage, Ken fit vite fait une présentation avec tout les blazes des garçons. Je reconnus quelques têtes du contrôle d'identité de la dernière fois et de nouvelles têtes firent leur apparition.

Érine qui était très sociable ne perdit pas une seconde avant d'entamer la conversation avec Idriss, enfin Framal comme il préférait. Je les laissa donc tout les deux sur le canapé et me dirigea vers la cuisine pour prendre un bout de pizza au fromage qui traînait sur la table.

-Alors comment va la gendarmette depuis le temps? Questionna Deen en passant son bras sur mes épaules tandis que je croquais dans ma part.

-Plutôt bien, c'est vrai que ça me fait bizarre de faire une soirée avec des personnes dont je connais la moitié des choses à part leur casier judiciaire.

-Ah mais tu sais, on t'a justement invité pour que tu effaces tout ça, il rigola d'une voix grave. Fait pas la meuf non plus, Nek nous a parlé de ta petite invitation au café l'autre soir. Interposa Deen un sourire en coin.

-Je le remerciais juste de m'avoir aidé à porter mes courses. Vous faites pas d'illusion, le mec a un bouc.

-Ken a insisté pour qu'il t'envoie un message. Je crois qu'il est un peu fétichiste des menottes et de la matraque. Accentua t-il d'un clin d'oeil ce qui déclancha un sourire gêné sur mon visage.

Le concerné alors vint se greffer à notre conversation dès que le toulonnais fini sa phrase.

-Mais qu'est ce que tu racontes toi encore? Demanda t-il d'un air méprisant et en prenant ma pizza des mains et de la fourrer au fond de sa gorge en une seule fois.

-Batard va. Les sourcils froncés, je partis me chercher une autre part sous le rire grave de Deen.

-Te vexe pas, rigola le grec en me donnant un coup de hanche pendant que je m'assayais sur le plan de travail face au deux garçons. Tu vois que tu as retrouvé une autre part. Désigna t-il d'un mouvement de tête.

-Oui mais tu aurai pu t'en chercher une toi même, tu es un grand garçon non?

-Je voulais la tienne, elle avait l'air bien meilleure. Et puis je suis un mauvais garçon tu te souviens pas? Il fit danser ses sourcils.

Je roula des yeux et chercha du regard ma meilleure amie qui était encore scotché à Framal.

-T'es jalouse ? Les sourcils de Deen se haussèrent.

-Pas tant que ça, elle est sociable naturellement, moi je suis un peu obligée vu mon métier. Et puis elle est ouverte à tout. Moquais-je en voyant la main de Framal sur le haut de la cuisse de mon amie

-On peut t'aider pour ça aussi, chuchota Ken en se penchant à mon oreille.

Je rigola et poussa son torse de ma main pour qu'il se redresse et éloigner le plus possible sa voix qui monta une vague de frissons dans mon échine.

-Non merci. Je vais passer mon tour et laisser ma place à une qui profitera du fait de te servir d'elle comme de vide sac.

-Tu redoutes de mes capacités ? Ken mit sa main sur le coeur et prit une mine heurtée.

-Jamais de la vie, je ne veux juste pas être considérée comme ça.

Deen rigola et prit le faux-blond sous son bras.

-T'inquiète mec, un jour tu arriveras à tes fins avec elle. Le concerné acquiesça.

-Peut être sans le bouc. Soulignais-je.

-Je vais réfléchir à la proposition. Le grec gratta le bout de son menton fourni de poils. C'est un grand dilemme.

Je lui donna un coup d'épaule en rigolant et il m'ébouriffa les cheveux avant que je ne reparte au salon où Idriss avait toujours ses mains collées aux hanches de mon amie.

-À ce que je vois t'as trouvé chaussure à ton pied ici. Rigolais-je. J'ai bien fai de t'amener alors.

-Mais de quoi tu parles?! On fait rien de mal. Répondit-elle en gloussant et dévorant l'algérien du regard à travers l'embrasure que le bar de la cuisine formait.

Je taxa alors une clope au paquet posé sur la table basse et alla sur le balcon qui donnait vue sur un grand boulevard, je m'assis sur la petite chaise et monta mes jambes sur la rambarde.

-Les passants vont voir ton dessous si tu restes dans cette position un peu trop longtemps. Intervint Ken en fermant la porte et s'appuyant contre la façade.

-Qui te dit que j'en porte un? Je le regarda dans les yeux et tapotant la cendre pour qu'elle tombe au sol.

-Ça ne me dérangerait pas d'aller vérifier... Il posa sa main sur mon tibia en remontant doucement.

Je lui tapa dessus pour stopper sa progression au niveau de mon genou.

-Bas les pattes, je sais pas où ses doigts impurs ont pu trainer avant de venir se poser sur moi.

-T'es vraiment une connasse. Rigola t-il en prenant ma cigarette de la bouche, cette fois-ci je ne protesta pas. Tira quelques taffes avant de la reposer entre mes lèvres.

Il fit les précédents gestes son regard encré dans le mien, une tension s'était créée et une décharge électrique se fit au bout de mes lèvres quand il les effleura de ses doigts pour remettre le tube cancérigène entre celles-ci.