Chapitre 35

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Je me réveilla, la chienne couchée sur le bas du lit qui ronflait.

-Qu'est ce que tu fais là toi? Oust!

Elle répartie à son panier et je regarda l'heure; 7h28. Je commençais le service à 9h, j'avais encore le temps de me prélasser encore un peu dans le lit avant de me préparer. Mais un élan de courage m'empara et décida d'aller au travail à pied. Un détour à la boulangerie, et pris mon petit déjeuner avec Jal avant d'aller au commissariat.

-Flo, tu as déjà quelqu'un dans ton bureau. M'annonça Philippe quand j'alla pointer mon arrivée.

Je le remercia et ouvrit la porte.

-Tu vas donc jamais me lâcher ? Dis-je en posant mon sac dans l'armoire.

-Je t'avais dis qu'il fallait qu'on parle, tu me disais, à chaque fois que je te proposais, que tu travaillais. Si tu ne viens pas à moi, c'est moi qui viens à toi.

-Et c'est qui qui t'as laissé entrer? J'enleva ma veste de fonction et alluma mon ordinateur.

-C'est Catherine.

J'acquieça et m'affala sur mon fauteuil de bureau.

-Parle alors, t'es venu pour ça.

-Depuis 1semaine j'essaye de te joindre déjà, fais pas la meuf, je suis venu t'expliquer le truc avec Connor là. Je fis un signe de tête pour qu'il continue son monologue. Beh je suis allé lui poser quelques questions sur comment il voyait vos trucs. Il a pas rep alors j'ai fais ce qu'il fallait faire.

-Tu l'as étrangler Ken, il m'a appelé pour me dire qu'un certain gars était venu le voir et qu'il avait parlé de nous, il aurai pu porter plainte contre toi.

-Mais je voulais juste te protéger, il avait pas l'air net ce type.

-Depuis quand tu sais quelle personne est bien pour moi?

-Moi. Je suis bien moi. Dit-il d'un air totalement sérieux tandis que je riais.

-Non Ken, c'est pas possible toi et moi.

-T'as sûrement raison.

-On est pas fait pour être ensemble, on le serai déjà depuis longtemps sinon.

-Tu me trouves pas mal alors? Il retrouva son sourire malicieux et s'étira sur la chaise en face de mon bureau avec un air satisfait. On est même pas pote si tu veux, mais reviens vers nous avec les gars. Tu leur manques, et à moi aussi tu me manques

-Arrêtes les disquettes, je sais. Deen m'en a parlé.

-Et puis Érine est toute seule en soirée avec nous, il manque sa meilleure amie avec qui elle peut s'amuser.

-Je pense qu'elle doit pas trop s'ennuyer avec Framal pendant les soirées, elle a pas besoin de moi sur ce point là.

-Mais si, elle danse avec qui sinon? Tu sais que t'es la seule à pouvoir bouger comme tu le fais.

-Je suis trop irremplaçable. Souriais-je et fit un hairflip avant de croiser mes jambes.

Il souria à son tour et me tendit la main pour la serrer. Je regarda longuement ses doigts pointés vers moi, je releva le regard et croisa le sien. Il paraissait impatient, et puis, je ne pouvais pas lui faire la tête éternellement. Nos paumes se touchèrent et il resserra sa poigne sur ma main fragile.

-Bon tu viens chez moi samedi? Demanda t-il en remettant sa veste sur les épaules pendant que je fis le tour de mon bureau pour le raccompagner à la porte.

-Je comprends mieux pourquoi tu voulais qu'on se réconcilie. Dis-je en roulant des yeux.

-Y a juste une soirée, mais si tu veux remettre ça sur le tapis quand on sera tout les deux, je dis pas non.

Il passa son bras autour de mes épaules et embrassa le haut de mon crâne.

-Vas y, arrête, je suis au travail là.

Je pris son bras et l'enleva de mes épaules en rigolant quand il prit mon poignet et de me mettre en face de lui et me força à le regarder dans les yeux.

-Je suis vraiment content que tu m'ai pardonné. Vraiment. Dit-il en passant son pouce sur le coin de ma bouche.

Je humma simplement en entourant son doigt de mes lèvres, nos regards toujours l'un dans l'autre.

-Si tu continues je vais pas tenir jusqu'à samedi.

Je ria et le laissa sortir de ma bouche par la même occasion, son regard était sombre et son visage frustré.

-C'est bien le but. Dis-je le raccompagnant à la porte qu'il avait brisé 3 semaines plus tôt, lui fis un signe de la main sans qu'il puisse riposter et lui ferma la porte au nez.

Il resta derrière la vitre encore brisé, vu mon petit 1m65 je n'arrivais pas à voir ses yeux qui me demandaient sûrement de rester encore un peu plus avec lui.

-J'ai pas encore commencé à travailler. Dis-je à travers l'interphone que j'avais ouvert à côté de la poignée.

-Mais on est mercredi, tu peux pas avoir ta journée ? Répondit-il après quelques secondes de recherches pour qu'il puisse continuer la conversation.

-Ma journée, c'est demain Ken.

-Et j'ai encore retrouvé ton t-shirt rouge dans ma valise, faut vraiment que tu viennes le chercher.

-Te plains pas non plus, comme ça tu m'as toujours à tes côtés.

Je lui fis un clin d'œil à travers les fissures de verre et il roula de yeux en me disant de venir me chercher ce soir autour d'une bouffe. Je n'en pouvais plus de manger gras, la semaine dernière avec Maxime quand on a mangé chinois, dimanche avec Érine c'était pizza devant la suite d'American Horror Story et là je savais très bien que les talents culinaires du grec n'étaient pas fameux à part des pâtes et la moussaka de sa mère. Avec un peu de chance, il aura la flemme et on commandera au kébab en bas de chez lui.

Fil RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant