Fil Rouge

Chapitre 25

-Allô ? Fis-je.

-T'es où bordel? Je suis allé au commissariat t'y étais pas, je suis allé chez toi j'ai toqué 6 fois t'y étais pas. J'ai même appelé Érine et elle a pas voulu me dire où t'étais.

-Tu pouvais pas me poser la question directement avant de faire tout le tour de Paris? Et je suis chez mes parents si tu veux tout savoir.

-T'es à Toulouse ? Mais qu'est ce que tu fous la bas putain?

-Déjà pourquoi tu m'agresses? Et on est le 1er novembre Ken.

-Et alors? Et j'ai besoin de te parler. Je fais comment?

-Beh t'as trouvé un moyen de me joindre non?  Et à la base tu m'appelais pour quoi? Pour me pister dès que je ne donne pas signe de vie pendant 24heures?

Je l'entendis soupirer à l'autre bout du combiné.

-Commence pas, tu sais que je l'appelais pas pour ça... Continua t-il. Je voulais te parler de hier soir...

Cette fois-ci c'est moi qui soupira.

-Je sais pas ce qui m'a pris hier, je voulais pas te faire fuir ou je ne sais quoi. Tu sais que l'alcool ne réussit pas forcément, surtout à nous. Et je veux pas m'excuser de lui avoir mis une droite, mais juste que tu comprennes que... je suis pas un gars qui tape tout ce qui s'approche de toi.

Je marchais dans les rues de la petite ville en l'entendant raconter ses pseudos-excuses. Je souriais à ses efforts.

-Je sais Ken, je sais que t'es pas comme ça. Dis-je entre deux rire.

-Pourquoi je me casse la tête à faire ça alors?

-Parce que t'as peur que je te boude.

-Non mais je peux me passer de toi tu sais.

À première vu je savais que si il m'avait appelé c'est qu'il tenait un minimum à ce que je pensais de lui. Mais je savais très bien aussi qu'il pouvait me laisser en un claquement de doigt.

-Mais en attendant tu t'inquiètes. Je lui ria au nez.

-Vas y, tu saoules. On se voit quand tu rentres sur Paname?

-Tu seras pas déjà parti en tournée?

-Non, il restera une semaine avant que je parte. Tu veux bien? Demanda t-il.

-Beh oui, sinon tu vas m'emmerder avec ça jusqu'à que ce que je dise oui. Ou sinon tu vas trouver je ne sais quel moyen pour me voir.

Il ria, il savait à quel point ce que je disais était vrai.

-Cool alors, dis moi quand t'es de retour. Bisous?

-Bisous Kenny.

Il commença une énième phrase de contestation sur le surnom mais je raccrocha en plein dans la phrase. J'étais arrivée devant chez moi depuis bien longtemps mais j'étais resté contre le portail le temps de finir notre conversation. Je rentra à la maison, enfila mes chaussons et me cala sur le canapé avec mes parents devant la télé.

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Il était temps pour moi de faire ma valise et de repartir à Paris. Ces 3 jours chez mes parents m'ont fait beaucoup de bien, j'emportais avec moi une bonne part de gâteau que ma mamie avait fait. Mes parents m'avaient accompagnés à l'aéroport.