Chapitre 29

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La cause de mon réveil fut mon mal de dos. L'inconfortable position de ce dernier était du à un Ken à moitié avachi sur mon buste et donc une incapacité à faire tout mouvement. Ma main greffé sur son crâne je commença à le masser en me remémorant les ébats de la vieille que m'evoquait l'odeur de souffre qui régnait dans la chambre. Salon, cuisine, couloir, chambre. On avait essayé de se contenir jusqu'à son lit, mais le parcours fut plus agité que prévu. Je sentis alors ses lèvres se décollait lentement de ma poitrine et reposa sa tête dans le creux de mon cou en resserant son étreinte autour de ma taille.

-Bien dormi? Demandais-je en sentant son souffle chaud régulier parcourir les impacts violacés qui résultaient de sa fougue d'hier.

Il me répondit par un grognement et le frottement de sa joue contre mes trapèzes qui manifestaient sa bonne position. Je ria et continua mes mouvements doux dans ses cheveux. Je referma les yeux mais ce fut à son tour de bouger, il souleva la masse de son corps et laissa mon corps se refroidir à cause de son absence. Pendant qu'il était occupé à prendre sa douche, j'en profita pour imprégner le t-shirt que j'avais oublié il y a plus d'un mois de mon odeur avant de le glisser dans sa valise.

-Qu'est ce que tu fais? Demanda t-il en s'essuyant les cheveux tant dis qu'il rentrait dans la chambre à coucher.

-Rien rien. Je me redressa et mis mes mains derrière mon dos d'un air innocent.

-Mh. Il s'approcha, et m'embrassa le front avant de se diriger vers son armoire et de sortir deux pull. Tiens, prends en un.

Je n'hésita pas deux fois et pris celui noir du S-Crew qui allait bientôt sortir avec Rad. Il était bien trop grand, mais c'est pas grave. J'aimais bien. Ça sentait lui. Je partis alors faire des tartines et servir deux verres de jus d'orange. Il arriva habillé à son tour et s'assit devant ce que je lui avais préparé. 10h29, il fallait qu'il soit à l'aéroport vers 13h. Nous étions dans les temps. Après avoir fini, je rangea un peu et me cala à côté de lui en face la télé.

-Je vais te manquer ? Questionna t-il tout en gardant le regard sur le casting médiocre et sans talent des séries matinales de la 1.

-Pourquoi tu me demandes ça? Je releva ma tête de son épaule et étudia son profil.

-Beh, je sais pas. On se voit souvent depuis qu'on se connait et ça va être la première fois qu'on se voit pas pendant un bon moment. Il caressa doucement ma cuisse de son pouce.

-On a pas de relation vraiment à proprement parler, donc ça sera pas le même manque, mais si c'est ça que tu veux entendre. Oui, tu vas me manquer, j'aime passer du temps avec toi et pas que sous les draps. T'es une personne intéressante au delà de venir chercher tes potes au commissariat.

-Tu m'aimes? Il décrocha de la télé et plongea son regard dans le mien en cherchant sûrement une réponse physique.

-Non. Répondis-je oralement en me recalant sur son épaule pour suivre ce qui se passait à la télé.

Pas le temps de me poser calmement, que Ken se leva et se dirigea vers la bibliothèque qui trônait en face du canapé. Chercha pendant quelques secondes en se grattant la touffe de poils qui lui servait de bouc avant de poussa un cri d'exclamation et de tirer une côte de son rangement méthodique.

-Tiens, lis-le pendant que je serai pas là s'il te plaît.

Mon côté littéraire s'extasia devant le choix de poème de Paul Éluard. La couverture était abîmée et certaines pages cornées avec quelques phrases soulignées au crayon à papier. Je le remercia en l'incitant à s'asseoir à coté de moi, embrassant sa joue.

-Merci Kenny. Je le lirai, promis juré.

Je leva ma main droite en guise de serment et il ria face à mon air enfantin. Ma place initiale reprise à ses côtés, on attendit le temps qui passait. Quand l'heure fut venu pour lui de partir, je me décida de l'accompagner. Des lignes de métro, de RER et de bus plus tard, nous arrivâmes à Roissy où s'impatientaient déjà le reste de la troupe.

-On comprends pourquoi t'es toujours en retard maintenant Ken. Reflexionna Hugo en désignant les suçons de la nuit passée dans le cou de son pote.

Je lui fis un doigt d'honneur avant de commencer le tour de bise des dix rappeurs et fit un gros câlin à ma meilleure amie qui avait accompagnée Framal.

-Elles viennent avec nous? Demanda Doum's en passant les portiques d'entrée de l'aéroport.

-Pas cette fois-ci. Répondis-je au tac au tac en restant à côté de Ken.

J'étais quand même impressionnée de voir Adèle Exarchopoulos, je pense que j'avais vu toute sa filmographie à ce jour, on parla quelques instant pendant que les garçons enregistraient leur bagages. Un petit creux fit son apparition dans plus d'un ventre, alors on décida de se poser dans un petit café pour que les garçons puissent mettre un dernier point sur leur séjour.

-10 cafés s'il vous plaît. Demanda Adèle.

_____

Il regarda le dernier appel à passer les douanes pour son vol. Faisant des vas et viens avec son regard entre mes yeux et mes lèvres. Cette attitude manquait totalement de confiance en lui, exaspérée par son vassillement, je me résigna à prendre sa tête entre mes mains, de me hisser le plus haut possible sur mes orteils et de l'attaquer de bisous sur le coin des lèvres, dès que je le relâcha, il eu un petite sourire en attrapant ma main.

-Tu dois partir maintenant. Dis-je en regardant les portiques qui clignaient de rouge signalant qu'il fallait qu'il se dépêche. Il me tira dans ses bras et m'embrassa le haut du crâne. En partant, il tendit nos mains enlacées jusqu'au dernier moment et me lança un clin d'œil avant de rentrer dans la foule informe.
Je retourna sur mes pas et pris la route vers mon travail avec Érine qui elle, partait vers l'Université, les clés de l'appartement de Ken en main pour pouvoir arroser le peu de vie qui restait ses plantes.

Helloooo
J'espère que votre reprise c'est bien passée et que vous n'êtes pas trop fatigués contrairement à moi! Déjà 24heures et je n'en peux déjà plus!

Alors pour ce remonter le moral, un petit chapitre, pas des plus intéressants mais qui a son importance. ;)

Bonne journée !

Fil RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant