Fil Rouge

Chapitre 41

Après quelques heures de route, on se retrouva encore une fois arrêtés sur une aire pas trop loin de Toulouse, Ken avait prit la tête de la file pour que je le guide jusqu'à la maison. Après encore une heure, on se retrouva dans le ville où j'habitais vraiment, on s'engouffra dans le petit chemin et on arriva devant ma maison.

-Tu m'avais pas dit que tes parents avaient autant de fric. Dit Ken d'un air méprisant en sortant de la voiture.

-C'est pas qu'ils ont beaucoup de fric, c'est qu'ils ont économisé pour pouvoir se payer ça. Répondis-je froidement.

J'avais toujours vécu avec assez d'aisance ici. Les prix était bas, j'étais fille unique et mes parents étaient tout les deux dans la fonction publique avec une mamie qui avait une seule petite fille vu que ma mère était seule. Je ne m'étais jamais plain de ma situation car je savais très bien que ce n'était pas donné à tout le monde.

On sortit alors les valises ainsi que Jal qui était dans le coffre. J'attendis que toutes les voitures soient rentrées pour pouvoir fermer le portail à l'aide de la télécommande et ouvrit le garage pour en rentrer deux. Celle de Ken et celle de Idriss, comme par hasard.

Une fois à l'intérieur, je leur fit un tour du propriétaire et on se répartit les chambres.

-Je prends ma chambre seule hein, vous m'en voudrez pas. Dis-je en posant ma valise sur mon lit. Rien n'avait bougé. Mes photos, mes livres, mes peluches.

-Moi je prends la mienne avec Idriss. Érine amena alors son homme dans la petite pièce qu'elle avait arrangé à son goût quand elle avait déménagée ici.

-Beh nous alors? Demanda Sneazzy perdu.

-Vous avez le bureau et la chambre de mes parents, et ils sont gentils ils vont mis pleins de matelas sur le sol avec des couvertures, vous plaignez pas. Répondis-je en ouvrant les portes.

-Et moi? Demanda Ken. Je dors pas avec toi? Ça ferait un de moi à loger par terre. Je veux bien me dévouer.

Il s'était mis au niveau de mon épaule pour me le dire doucement à l'oreille. Je ne répondis que par un hochement de tête et il alla poser son sac à côté du mien et revint m'embrasser la joue en passant ses mains sur mes hanches.

-C'est pas tout mais faudrai remplir le frigo non? Questionna Doum's en se dirigeant vers la cuisine en constatant le néant dans le réfrigérateur.

-Et vu que je suis une personne organisée, j'ai fais un tableau des corvées, donc aujourd'hui c'est Mekra, Deen, Ivan et moi. Donc Érine je te confie la maison, tu connais, fait gaffe.

Elle acquiesça et se mit au garde à vous en rigolant, on prit alors la voiture de Mekra et alla au supermarché du coin. Après avoir acheté une vingtaine de pizza pour Noël et quelques autres conneries pour nous nourrir avant le grand soir on retourna à la maison.

-On est là ! Cria Ivan en mettant les poches de courses sur la table de la cuisine avant de tout ranger.

Les autres se ramenèrent et commentèrent tout ce qu'on avait acheté.

-Si ça vous plaît pas, vous mangez pas et puis voilà. Fit Érine en poussant son mec qui critiquait le choix du gâteau pour le grand soir.

-On a fait le sapin gendarmette! Viens voir ça! Annonça Doum's en me tirant vers le salon alors que j'avais les mains pleines de pizza.

Je vis dans un coin de la pièce le grand arbre vert décoré de tout et n'importe quoi avec les cartons à décorations tous ouverts.

-J'ai pas pu les empêcher plus longtemps... Érine était derrière nous en constatant leurs goûts.

-Mais au moins ça vous ressemble, pas trop de coordination quoi. Dis-je en me retournant vers les quinze garçons.

-Dis tout de suite qu'on a pas le sens de la déco. Se vexa Sneazzy.

-Si, mais à votre manière.

Ils aidèrent tous à ranger les cartons et les courses. Après toute cette agitation, nous n'avions pas grand chose à faire, on se dispersa un peu partout dans la maison pour faire nos activités, quelques uns étaient avec Jal dehors en bravant le froid, d'autres retardaient la télé, tandis que j'étais dans ma chambre, sous la couette en train de lire.

-Je peux entrer? J'entendis la voix du grec derrière la porte.

-Oui.

Il entra et monta sur le lit pour se coucher à mes côtés.

-Tu lis quoi? Demanda t-il avec une voix enfantine.

-Un livre sur des témoignages allemands en France durant 39-45.

-Tu t'arrêtes jamais?

Il me prit le livre des mains et me fit perdre ma page. J'essaya tant bien que mal de la rattraper, il leva les bras tellement haut que je ne puis l'acquérir. Je me mis alors à califourchon sur lui et tendis mes bras aussi long que possible en vain. Quand je me rassis sur son bassin, je vis son regard pervers revenir.

-J'aime bien quand t'es dessus, ça change... Il passa ses mains sur mes cuisses avant de remonter jusqu'à mes hanches qu'il bloqua de ses pouces sous mon t-shirt.

Je fis semblant de poser d'une façon séduisante en rigolant. Je passa les mains dans mon carré en faisant la bouche en cul-de-poule. Il dégaina son téléphone et joua le photographe professionnel.

-La prochaine fois, tu pourras le faire en sous-vêtements ça rendra mille fois mieux. Dit-il en me montrant les photos.

-Ne montre ça à personne. Je posa mes mains sur son torse pour me soutenir un minimum.

-Pourquoi ? T'es jolie dessus.

-On voit mes cuisses pleines de cellulite, mes vergetures et mon ventre avec ses petits bourlets.

-Mais qu'est ce que tu racontes? J'adore ton corps moi, il est parfait.

Il caressa mes jambes en traçant ma peau craquelé. Je détourna le regard de ses gestes et posa mes mains sur les siennes pour qu'il arrête.

-Flo, regarde moi.

Je fis un non de la tête en regardant le mur à côté de nous. J'étais bien trop faible quand il fallait parler de mon corps et éviter à chaque fois le sujet.

-Flo, s'il te plaît.

Après réflexion, je décida de le regarder, il se releva doucement, passa sa main à ma nuque pour que je me baisse à sa hauteur. Après quelques résistances de ma part je le laissa faire, de toute manière il n'allait pas lâcher le morceau. Il posa tendrement ses lèvres sur les miennes comme il ne l'avait jamais fais. Quand il se décolla de ma bouche, il prit une mèche de mes cheveux pour la coincer derrière mon oreille et caressa ma joue du revers de son index.

-Je t'aime, entièrement.

Hello!
Alors petit chapitre post-concert de Doums X Népal. C'était le feu! Premier rang et tout le bordel! Par contre j'ai les genoux brisés, la scène était basse et les pogos n'ont pas aidé. Merci à Népal qui m'a relevé alors que 10 personnes étaient sur moi allongée sur la scène.
Bref, voici un petit moment et une révélation entre les deux mioches. En espérant que ça vous a plu !