Fil Rouge

Chapitre 23

-Euh depuis quand il vient lui? Demandais-je à Érine.

-T'oublies que c'est mon pote avant tout.

-Ouais mais tu pouvais te passer de l'inviter, au moins quand je suis là.

-T'es mon amie, c'est mon ami. Tu peux passer une soirée avec ton ex tu vas pas mourir.

Je soupira et le dit jeune homme s'avança vers nous.

-Oh Flo, quel plaisir de te revoir. Cela faisait tellement longtemps!

Pas assez à mon goût.

-Salut Lucas. Il se pencha pour me faire la bise, un peu trop près des lèvres.

-Qu'est ce que tu deviens alors depuis ce temps? Tu as toujours ta chienne?

Érine, telle une lâcheuse, nous laissa tout les deux au bar où j'avais commencé la conversation avec elle.

-Oh rien je suis toujours dans la police et oui j'ai toujours Jal.

-Et t'es venue accompagné ici ?

-Euh oui, enfin non, je suis venu avec des potes quoi.

-C'est eux la? Il désigna d'un air méprisant Ken et les garçons qui étaient au canapé.

-Beh ouais.

-T'as changée. Il fit une mine de dégoût envers eux.

Je le dévisagea et parti vers les gars et m'assit sur le fauteuil en face du canapé. Franchement qui était-il pour en juger?

-C'était qui ? Demanda Eliott qui était à côté de moi.

-Personne. Je repris mon verre et le sirota doucement en essayant d'éviter Lucas, en vain.

J'étais accoudé au bar de la cuisine et je me servais un autre cocktail quand vous-savez-qui posa sa main sur ma hanche et me retourna pour me parler. Des les premières secondes je sentis son haleine d'alcoolique me fouettait le visage.

-Alors tu t'amuses bien?

-Oui et toi?

-J'arrête pas de te voir danser, ce haut de maillot te vas vraiment à ravir. Il se rapprocha un peu plus de moi en passant sa main dans le creux de mon dos.

-Oh...euh merci... Je tenta de le repousser mais il ne fit que resserrer son étreinte.

-Tu sais, des fois, tard le soir, je repense à tes courbes et à nos moments passés ensemble. Tu étais tellement extraordinaire au lit quand j'y pense...

Il déposa un baiser dans mon cou, et quand je le repoussa je vis sa tête s'approcher de la mienne, je ferma les yeux de peur. Je n'eu même pas le temps de le repousser que je ne sentis plus ses mains sur moi et entendit un craquement. Quand je les re-ouvrit je vis un Lucas au sol avec le nez qui saignait et un Ken qui se tenait le poing.

-Mais qu'est ce que t'as foutu? Criais-je.

-Il voulait pas te laisser tranquille alors je m'en suis occupé.

-J'aurai pu très bien le faire toute seule Ken.

-T'avais pas l'air de vouloir de trop de défendre non plus.

J'haussa les sourcils mais sa main commençait à saigner, je m'empressa alors de l'amener à la salle de bain sans lui dire un mot pour le désinfecter.

-J'aurai pu le faire, c'est peut-être un ex mais tu vas pas buter tout les mecs qui sont pas tes potes et qui s'approchent de moi. Dis-je en cherchant sur la pointe des pieds la trousse de premiers secours dans les placards.

-Je l'ai pas buter, je l'ai juste remis à sa place. Et puis tu m'avais dis qu'il te saoulait et que tu pouvais plus le supporter, alors je me suis pas retenu de lui en mettre une.

-Et toi aussi tu me saoules à jouer le gars protecteur mais après qui va voir de gauche à droite. Je déposa quelques goutes d'eau oxygénée sur ses doigts, ce qui lui fit grincer les dents.

-Tu sais très bien que je suis pas comme ça. Répondit-il d'un ton froid. Et puis me remets pas la faute dessus, j'y suis pour rien.

-C'est la faute à qui? C'est ton poing qui est parti tout seul c'est ça? Tu sais pas te contrôler ? C'est le Fennec qui s'est réveillé ? Il a rien cherché, on parlait et tu t'embrouilles pour rien.

-Vas y, me dit pas merci surtout, tu m'as racontais toute la soirée comment il était chiant, comment il était nul, comment il t'as largué comme une merde et là quand il vient poser ses pattes sur toi et tente de t'embrasser tu fais rien et tu te laisses faire.

-Il a rien fait de mal, j'étais pas en danger de mort !

-Il t'a touché !

Je roula des yeux et parti en le laissant seul, c'est comme si je parlais à un sourd. Il ne voulait rien entendre. Lucas n'était plus au sol bizarrement, il du partir, j'alla m'excuser à Érine pour l'attitude de Ken.

-C'est pas grave, il a été jaloux que quelqu'un d'autre puisse te toucher comme il le fait. Tu sais les garçons c'est un peu compliqué.

-Tu vas pas t'y mettre non plus.

Je pris mon verre et le bu cul sec. Quand Ken revint au salon, il se rassit comme si de rien n'était dans le canapé. Je pris alors le sweat S-Crew de Framal qui traînait sur le fauteuil, attrapa une industrielle qui traînait sur la table basse et alla sur le balcon. L'appartement d'Érine donnait sur le Sacré-coeur, on pouvait l'apercevoir entre le brume qui voilait délicatement la capitale. J'attrapa mon clipper et alluma le bout de ma cigarette. Une fois la première taffe tirée, j'enfila la capuche et consuma doucement doucement le petit tube en contemplant les toits.

-T'es seule? J'entendis la voix de Théo qui venait d'entrer.

-Comme tu peux le voir. Je fis un mouvement de bras pour montrer le vide autour de moi.

Il se cala à côté de moi et me prit la cigarette de ma bouche. Sûrement une mauvaise habitude entre potes dont ils me faisaient subir.

-Tu sais Ken il est pas violent...

Je ria.

-C'est bon j'ai compris, si c'est lui qui t'a envoyé tu peux lui dire que je m'en fou qu'il soit violent ou pas, je veux pas le voir pour le moment, je vais retourner quelques jours chez mes parents et je n'ai pas besoin de lui.

-C'est pas un peu extrême d'aller voir tes parents à cause de ça?

-Je vais fleurir les tombes de ma famille Théo, j'y vais pas pour prendre des vacances et encore moins à cause de lui.

-Oh...euh...je savais pas... Excuse moi...

-C'est pas grave, et puis ils me manquent aussi, ça va me faire du bien de les revoir.

Hello hello!
Alors voici le chapitre que vous avez tant attendu, j'avais tellement pitié de vous que je ne pouvais pas attendre plus longtemps.

Un chapitre des plus cliché mais il en faut bien. ;)

La sorte de FAQ m'a fait extrêmement plaisir et vos retours sont positifs. Dites moi si ça vous a plu et si vous aimeriez le refaire un peu plus tard dans l'histoire.

À la prochaine!