Chapitre 79

2.6K 122 19
                                    

Quel mal de crâne! J'ouvris les yeux petit à petit en essayant de ne pas être trop ébloui par les volets que Ken avait ouverts un peu plus tôt dans la matinée. Je me souviens qu'il m'avait poussé pour aller pisser et il a parlé d'une sorte de flaque de bave sur son t-shirt avant que je ne retombe comme une masse sur son oreiller. Je sentis le lit s'affesser et une bouche qui sentait le café sur mon front.

-Alors comme ça on s'initie à la Lean?

Je grogna et me retourna dos à lui.

-Je t'ai apporté de l'eau si tu veux.

Toujours rien.

-Pourquoi t'as fais ça hier?

J'en savais rien moi même.

-Je sais pas. Répondis-je.

Il se colla contre mes reins en m'encerclant de ses bras.

-Dis moi que c'est un effet secondaire de pas vouloir parler à son gentil copain?

Il réussit à me faire sourire.

-Je sais pas pourquoi j'ai fais ça Ken. Et puis d'habitude j'en ai rien a foutre des commentaires mais là, j'ai été faible.

-J'ai bien vu ça... Imagine si j'étais pas revenu? Qu'est ce qui se serait passé mh?

-J'aurai dormi dans la salle de bain ?

-Non, tu n'aurais pas dormi non. Je sais c'est pas facile tes médicaments là, mais on va rester tranquille, tout les deux, jusqu'à ce que ça soit fini. Tu y retournes demain ?

J'hocha la tête et il se cala contre moi.

-T'es trop mignon Kenny.

Il pouffa.

-C'est normal d'aider sa meuf qui a faillit faire un bad trip alors que son gars était tranquille avec ses potes en studio.

-Eh, mais je t'ai pas demandé de venir me retrouver !

-Je me suis fais traité de canard par mes potes car j'ai sentis que t'allais pas bien à distance.

-Wouah, comment on est trop connectés mon Kennyyyyyy!

Je le resserra fort contre moi et prit sa mâchoire dans ma main pour faire tordre sa bouche en cul de poule. Je posa mes lèvres furtivement sur les siennes mais il grogna de mécontentement.

-Qu'est ce que t'as encore à râler? Je lui bougea doucement la tête tout en gardant mon emprise.

-T'es trop reloue.

La façon dont ses lèvres venaient de vaciller, il était trop mignon. Je l'embrassa une autre fois mais il fit dégager ma main de son menton pour que je prenne appuis sur ses épaules et de passer ses doigts froids sous l'élastique du jogging que je portais.

-Mais t'as l'air de bien l'aimer ta reloue quand même.

-Ça va, franchement elle est supportable.

-Eh bien tu vas devoir la supporter pendant un bon moment encore parce qu'elle compte pas partir de si tôt !

-Ah merde. Parce que je pensais la larguer, elle me casse les couilles quand elle met ses pieds glacés dans mon dos. J'aurai bien envie de l'étrangler mais la dernière fois que je l'ai fais, elle m'a dit d'y aller encore plus fort.

Fil RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant