Chapitre 56

3.4K 184 8
                                    

Érine était venue passer quelques jours à la maison car elle se languissait de ne pas voir revenir Idriss qui devait atterir dans la nuit avec tout le reste du groupe. On avait cuisiné gras pour notre soirée série devant la télé, mais elle ne dura pas très longtemps, car on s'endormit comme des larves devant un épisode de F.R.I.E.N.D.S. J'attendis un cliquetis qui venait du couloir, je vérifia mais mon amie était toujours à côté de moi, une fois levée, je me déplaça doucement pour faire le moins de bruit possible et peut être prendre  par surprise la personne qui venait de s'introduire chez moi. J'alluma la lumière et vis avec stupéfaction, un Ken qui était en train de se déchausser.

-KENNY!

Je lui sauta dessus et il me rattrapa avant de m'embrasser longuement.

-Mais qu'est ce que tu fais là ? Demandais-je doucement en descendant.

-Vu que tu as mes clés et que j'ai le double des tiennes, je voulais te faire une surprise mais ça a pas trop marché.

-Depuis quand t'as le double de mes clés ? Je te les ai jamais donné !

-Peut-être que je les ai trouvé par hasard dans un tiroir.

Il haussa les épaules et je le fixa avec un regard suspicieux. Je ne dura pas trop longtemps et remis mes mains dans son cou pour l'embrasser encore une fois.

-C'était bien L.A. alors? Je l'amèna dans la chambre au détriment d'une Érine qui ronflait sur le canapé.

-Ça a été productif on va dire. Faudra que je te fasse écouter tout ça.

Je souria et je repris ma place dans ses bras, mon dos contre son torse pendant que ses bras m'enroulaient de sa chaleur. Un soupir de satisfaction me passa dans les lèvres. J'étais enfin apaisée de l'avoir retrouver.

-Demain je travaille pas, ça te dit on passe la journée ensemble ? Questionnais-je en jouant avec ses doigts qui portaient toujours les bagues que je lui avait acheté.

-Si tu veux, mais le soir j'ai tournage de clip avec la MZ..

Je le bouda et il vint mettre ses lèvres dans mon cou mais je monta mon épaule pour le décoller et me retourna pour me blottir face à lui et me rendormir paisiblement.

Le matin nous réveilla avec le boucan de la vivacité d'Erine dans la cuisine. Je remis mes bras autour de ses épaules et monta mes jambes sur ses hanches pour bien l'agripper.

-Tu m'as trop manqué. Marmonnais-je en dégagant les cheveux de son visage qui laissait apparaître quelques cernes dû au décalage horaire.

Il grogna de sûrement satisfaction quand il posa tête sous mon menton et j'embrassa sa tempe.

-T'es un gros bébé en fait. Rigolais-je en peignant sa tignasse aux reflets violets.

-Moui.. Il me serra la taille et on resta à apprécier l'autre pendant un temps.

-Bon tu veux manger quoi? J'essaya de me dégager mais il me fit retomber avec lui.

-Je veux qu'on passe la journée au lit.

-Mais faut manger à un moment non? Rigolais-je en le voyant remonter la couette jusqu'à son cou.

-Non, je veux fumer, te faire l'amour, fumer, lire, écrire, te faire l'amour, fumer et encore te faire l'amour.

J'explosa de rire à sa planification de la journée et me leva quand même.

-Peut-être que c'est ce que tu prévois, mais moi, j'ai faim et je vais aller me chercher à manger après je reviens au lit avec toi, ok?

Il hocha la tête et je parti chercher le gros paquet de Chocapic qui traînait dans la cuisine. Érine avait du entendre Ken et s'était sûrement précipité retrouver son algérien chez lui. Je me ramena au lit avec les céréales Nesquik et le vis appuyé sur la tête de lit entrain de se griller une roulé.

-Et tu comptes les mettre où les cendres Samaras? Dis-je en grimpant à son niveau.

Il me montra son cendrier de poche qu'il tenait dans sa main. Il me tendit de l'autre, le bout de nicotine que je refusa, il la consumma jusqu'au filtre avant de poser son mégot dans la petite boîte en acier vert qu'il mit sur la table de nuit avant de me reprendre sur son bassin et de passer ses doigts froids sur mon ventre en expirant la fumée blanche d'un air détendu.

-Comment j'en ai rêvé la nuit... Dit-il en soulevant peu à peu le t-shirt que j'étais allé lui piquer dans son armoire pendant qu'il était pas là.

-T'as rêvé de moi? Demandais-je en passant mes mains sur ses avants bras.

-Tout les soirs, je me demandais presque si je devais vraiment commander un billet pour faire l'aller retours, mais j'avais de belles californiennes dans la maison à notre disposition pour ça.

Je lui tambourina le torse de mes poings et croisa mes bras en me redressant pour me décoller de lui.

-Ça me fait pas rire Ken, déjà qu'on se voit pas souvent...

Il perdit son air joueur quand il vit que j'étais sérieuse et continua.

-Tu penses qu'en me rabaissant avec des mannequins ça aller me faire sentir mieux? C'est bon j'ai compris que tu t'ai fais plaisir avec des cures-dents aux extensions blondes. Pas besoin de me faire un dessin.

-Eh...  Il caressa mes cuisses comme je détestais qu'il fasse. Fais moi confiance un peu, les cure-dents c'est pas mon style, je préfère les Floriane Pecetta au carré brun, avec un beau fessier, une poitrine parfaite pour dormir dessus et un humour au premier degré.

Il réussit à me faire décrocher un sourire mais je resta quand même sur les positions loin de lui.

-Et si les Flo n'aimaient pas du tout du tout l'humour de son copain qui, on le rappelle est parti même pas une semaine après qu'ils se soient mis ensemble pendant un mois à L.A. avec des bonnes meufs d'après ses dires alors que les Flo restaient gentiment à la maison en l'attendant et surtout en s'inquiétant de ne pas se faire tromper.

-Je déconnais, c'est bon. Je te tromperais pas, ni même jamais. Ça fait genre, depuis septembre qu'on se voit et que j'essaye de faire des trucs avec toi? Tu penses vraiment que je vais tout mettre en l'air comme ça? Nan nan nan.

Il passa ses mains sur le creux de mes reins pour me recoller à son bassin et tira sur le tissus de mon t-shirt pour dévoiler mon décolleté et y déposer ses lèvres.

-T'es chiant tu le sais ça?

Je m'aggripa à ses cheveux et le tira en arrière pour voir son visage, il humma d'approbation avec les yeux à moitié fermé. Il était tellement mignon quand il était endormi. Je pris sa mâchoire et mordilla ses lèvres. Il répondit immédiatement en me donnant quelques coups de bassin.

Fil RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant