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Mes yeux s'ouvrent sur le feuillage vert des arbres. Encore un rêve. Néanmoins, celui-ci est trop beau pour être vrai.

Après mon cours d'étiquette (un vrai calvaire), le prince est passé dans ma chambre avant le dîner. Cependant, nous nous sommes encore "disputés". Je l'ai insulté d'enfant pourri gâté, qui ne pense qu'à son nombril. Il m'a rétorqué sur un ton calme que n'en valait même pas la peine avant de s'en aller, en claquant la porte. À croire qu'il adore faire ça.

J'ai décidé de dormir dans le jardin. J'étais descendue pour me promener, mais je n'avais ni le courage ni la force de remonter me coucher. Alors, je suis rester. Il ne fait pas froid, le soir.

Une pensée de mon rêve m'étais revenue juste avant que je trouve le sommeil. J'avais (enfin, le moi de mon rêve) laissé insinuer que j'étais amoureuse de lui. Moi, aimer Kayle ? Rien que d'y penser, j'en ai les larmes aux yeux. Mais cela ne dure pas. Si mon rêve se réalise, comme là dernière fois... Donc, je vais tout faire pour éviter la confrontation. L'amour blesse.

Je me redresse, retire de l'herbe de mes cheveux. Le soleil est déjà levé.
Je rentre dans le Palais, et croise Candie. Si ce n'ai pas un signe.

- Bonjour, Candie, la salué-je. Bien dormi ?

- Oui, merci, sourit-elle.

Elle porte une corbeille de linge et sa robe est tâchée.

- Déjà levée ? me demande-t-elle.

- Je n'avais pas trop envie de rester plus longtemps au lit, ce matin.

- La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt ! me dit-elle en continuant son chemin.

Je lui sourit en prenant le couloir inverse. Au détour d'un corridor, je surprends des voix.

- Avez-vous fait ce que je vous ai demandé, Monsieur Adams ?

C'est celle de la reine.

- Non, Votre Majesté.

Je m'approche de l'angle du mur, la respiration lente.

- Et pourquoi donc ?

J'arrive enfin à mettre un visage sur cet homme. Il est assez élancé, les cheveux poivre et sel. Son expression trahi sa peur.

- Euh... je...

Adams porte un plateau d'argent dans les mains. Plusieurs verres de cristal aux liquides translucides y sont posés. Mérédith en saisit un.

- Vous savez ce qu'il vous attend, n'est-ce pas ? dit-elle.

Elle boit son verre avant de le reposer.

- Et bien, votre famille en paira le prix. Indirectement, ajoute-t-elle, au bout d'une petite pause.

- Non, ne faites pas cela. S'il-vous-plaît.

Son ton est suppliant, déchirant. J'essaie de respirer le plus doucement possible.

- Donnez-moi une bonne raison, annonce-t-elle, croisant les bras sur sa poitrine. Après tout, je suis la reine. Je fais ce qui me chante.

Je vois presque les rouages d'Adams tourner dans son cerveau.

- Je suis votre valet le plus fidèle.

- Plus maintenant, rétorque Mérédith avant de se retourner puis de se diriger vers le couloir où je suis. Oh non.

Je commence à marcher, de plus en plus vite. Malheureusement, je m'écroule par terre, ce qui ralentit le peu d'avance que j'avais. Je me relève précipitamment.

NeerGrey Eyes  {En Réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant