Je n'arrive pas à dormir, avec tout ce qu'il vient de se passer. En plus, la chaleur est insupportable, malgré ma fine nuisette.
Je contemple la magnifique bague à mon annulaire gauche. Pas possible... Je vis un rêve éveillé. Enfin, tout dépend.
Je descends du lit puis m'aventure dans le couloir plongé dans la pénombre. Je gagne le deuxième étage jusqu'à arriver devant la porte de Kayle.
Je toque quelques coups avant d'entrer sans qu'il ne me donne la permission.
Sa vaste chambre est éclairée par les rayons lumineux de la lune bleu clair. Je ne le vois pas, alors je cherche sur sa table de chevet un mot qu'il m'aurait laissé.
Lorsque je tâte le bois de la commode, un petit papier trouve mes mains.
Je savais que vous viendriez. Je suis sur le balcon (si vous me cherchez)
Je lève la tête, avec un sourire sur le visage. Je me dirige vers le balcon puis ouvre en large les vitres, restées entrouvertes.
Quand je le vois accoudé sur la jolie rambarde, la peau hâlée de son torse à nue, le rouge me monte aux joues. Il est tellement beau...
Je m'appuie contre la chambranle du balcon.
- Vous êtes pire que moi, finalement.
Je ne peux retenir un sourire de satisfaction lorsque je le vois tressaillir de peur.
- Vous avez vu ce que ça fait... dis-je tout en haussant un sourcil et en venant me poster à ses côtés.
Il me regarde, et ses yeux noisettes se changent en une belle couleur grise. Je me mets sur la pointe des pieds afin d'atteindre ses lèvres puis de poser ma joue contre son bras.
- Heureusement que je suis pire que vous, autrement je ne vous aurait pas suporté, répond-il.
- Vraiment ?
Une partie de moi espère qu'il ment.
- Non, je vous taquine.
Ouf.
- Êtes-vous fatiguée ou en forme ?
Sérieusement.
- Vous pensez que je suis fatiguée après ce que vous m'avez dit ?
- On ne répond pas à une question par une question.
Décidément, il est déterminé à m'embêter, ce soir. Autant rentrer dans son jeu, non ?
- Je suis pleine d'énergie, lui sourié-je.
- Alors on joue ? me demande-t-il en rentrant dans la chambre.
Il lit dans mes pensées.
Je reste là, à contempler le ciel étoilé. Et dire qu'une étoile porte mon nom.
- À quel genre de jeu ? crié-je depuis le balcon.
En bas, des gardes de nuit surveillent l'entrée du château.
- Un question-réponse.
Je me retourne pour lui jetter un regard inquisiteur. Il porte deux gros coussins et une couverture.
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NeerGrey Eyes {En Réécriture}
Adventure« Parce que j'ai les yeux verts, je dois me cacher. Parce que j'ai les yeux verts, je suis une anomalie pour la société. Parce que j'ai les yeux verts, je suis détestée. Mais surtout, parce que j'ai les yeux verts, on cherche à me tuer. . . »...