Chapitre 10

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La nuit avait été agitée. La jeune femme occupait toujours mon esprit. Je n'avais qu'une envie, grandissante en plus de ça, c'était de la revoir. Ce matin, je m'étais réveillé très tôt, trop tôt. Je décidais donc de prendre une douche rapide, de m'habiller et de descendre prendre mon petit déjeuner. J'avais une faim de loup. J'approchais du buffet en gratifiant le personnel d'un sourire. Je me servis un café bien noir et un jus d'orange frais. J'emmenais cela sur une table inoccupée, à l'écart des quelques clients de l'hôtel. Je retournai me chercher un bol de céréales et de quoi me faire des tartines. Je pris place devant ce repas et commençais à manger. Je sortis mon téléphone et me connectai au réseau wifi de l'établissement. J'ouvris Facebook et commençais à écrire Emma dans la barre de recherche. Je réalisais que je ne connaissais absolument pas son nom de famille. Donc aucune chance que je la trouve. Je me disais aussi que dans ma malchance, elle n'était peut-être pas sur les réseaux sociaux. Je ravalais ma déception et posais mon téléphone près de mon assiette. Je bus mon café tranquillement et lorsque je l'eu finis, je me relevais pour m'en servir un autre. Je profitais aussi de m'être levée pour arroser mes céréales de lait. Je retournai à ma table pour continuer mon repas. Je repris mon téléphone pour trainer un peu sur internet. A mon rythme, je manger mes tartines et mon bol de céréales. Les autres membres de Rammstein arrivèrent sur ces entre-faits. Ils me virent rapidement et vinrent me voir.

Christophe : on te cherchait. On se demandait si tu dormais toujours et que tu ne nous entendais pas.

Till : non du tout, ca doit bien faire trois quart d'heure une heure que je suis levé.

Richard : c'est que t'es motivé dis-moi.

Till : oh euh... ouais si tu le dis...

Je me sentais un peu gêné et me replongeais dans l'étude approfondie de ce qu'il me restait de céréales, à savoir, pas grand-chose. Je me relevais pour me faire une autre tournée de tartines. Cette fois ci je pris du miel pour accompagner tout cela. Les garçons allaient et venaient autour du buffet pour voir ce qui était proposé et faire leur choix. Je fus le premier assis à la table et ils me rejoignirent un peu plus tard, chacun avec une bonne portion de nourriture. Les quelques clients qui restaient nous jetaient des regards surpris. Ils ne semblaient pas avoir l'habitude de côtoyer de bons mangeurs comme nous. Mais qu'importe, on avait faim, on mange en conséquence.

Paul : on va aller à la piscine de la ville, tu viens avec nous Till ?

Olive : Till ?! Allô !

Till : hein quoi ?

Richard : mais qu'est ce qui t'arrive ma parole ? Tu deviens sourd comme tes pieds... On va faire un tour à la piscine municipale, tu viens ?

Je n'avais pas envie d'aller me promener, ni d'aller me baigner. Je n'avais qu'une seule envie : revoir Emma. Je n'eus pas à réfléchir très longtemps à vrai dire.

Till : je... euh... J'ai un truc à faire... Allez-y sans moi...

Richard : il y en a un qui à rencard...

Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel et cela amplifia le fou rire des ces abrutis. Mes abrutis. Ils finirent de déjeuner et firent un crochet par leurs chambres pour récupérer leurs maillots de bain et une serviette chacun. Je les vis sortir de l'hôtel de l'autre bout de la salle du petit déjeuner. Quant à moi, je me servis un autre café, ce qui n'allait pas m'aider à me détendre pour la suite des évènements. J'étais planté devant mon téléphone, anxieux. Le numéro d'Emma s'affichait sur l'écran. Je n'avais qu'à appuyer sur un bouton et je l'aurais au bout du fil. Si elle décidait de répondre, évidemment. Sans réfléchir, j'appuyais et collais le téléphone à mon oreille. Une sonnerie. Deux sonneries. Trois sonneries.

Emma : allo ?

Till : bonjour Emma, c'est Till. Comment vas-tu ?

Emma : oh bonjour Till. Ca va et toi ?

Till : bien bien... Euhm... Dis moi... Je voulais savoir... T'es dispo aujourd'hui ?

Emma : oui je n'ai pas grand-chose de prévu aujourd'hui. Pourquoi donc ?

Till : est ce que ça te dit d'aller boire un verre ou déjeuner ensemble tout à l'heure ?

Emma : ...

Till : allô ? T'es toujours là ?

Emma : euh oui... Oui... Je suis toujours là.

Till : ça te tente ?

Emma : euh... ouais... d'accord !

Till : on se dit vers onze heure au bar du premier soir ? Là ou on vous a vu en concert.

Emma : oui parfait ! A tout à l'heure alors.

Till : à plus tard.

Je décollais le téléphone de mon oreille et raccrochais. J'avais envie de sauter de joie. Je me retins le temps de retourner à ma chambre et de m'enfermer à double tour. J'entamais une danse de la joie dans toute la chambre en chantonnant. Elle avait accepté ma proposition. Après cinq minutes à exprimer ma joie dans la pièce, je me dépêchais de prendre une douche et de me raser de près. Emmitouflé dans un peignoir, je sortis alors de la salle de bain pour aller choisir des vêtements. Je voulais quelque chose de simple mais efficace. Je choisis donc un jean brut, un débardeur blanc et une paire de rangers. J'attrapais mon porte feuille que je glissais dans ma poche avant de sortir, je m'assurais que j'avais bien la clé de ma chambre. Une fois prêt, je sortis prendre l'air. Il était bien trop tôt pour que je me rendre directement au bar. Je me décidais donc à aller flâner dans les rues. Je déchantais un peu en me rendant compte que les andouilles qui me servaient de musiciens et accessoirement d'amis avaient embarqué la voiture. Je rentrais de nouveau dans l'hôtel pour demander un taxi à la réception. La jeune femme m'en commanda un et dix minutes plus tard, un chauffeur se gara devant l'hôtel. Je grimpais dans la voiture et lui indiquai ma destination. Je réglais immédiatement la course et il démarra. Ce chauffeur était agréable, avait une discussion intéressante sans être trop intrusif si je voulais réfléchir, ou tout simplement ne pas parler. Après une vingtaine de minutes, à peine, le chauffeur s'arrêta à un emplacement réservé aux taxis. Il me souhaita une bonne journée tandis que je sortais du véhicule. Je lui adressai un grand sourire en guise de remerciements et fermais la portière. Je me tournais pour observer le lieu ou je venais d'atterrir. Je reconnaissais vaguement une rue ou nous étions passé l'autre jour. Il me semblait que je n'étais pas bien loin du bar. Je finirais bien par le trouver de toute manière. Je trouvais une autre rue commerçante. En passant devant les vitrines, je vis que les magasins appartenaient à de grandes chaines. Je pénétrais dans l'un d'eux, qui vendait des vêtements pour femme. Je fis le tour, regardais deux trois choses, mais rien ne m'emballait plus que ça. Je pensais faire un cadeau à la jeune femme, mais je ne voulais pas venir avec des fleurs, tellement cliché. Ce magasin ne correspondait pas vraiment à ses goûts. Là ou le magasin proposait des habits colorés, elle portait des vêtements foncés, avec quelques petites touches de blanc. Je sortis du magasin un peu déçu. Je me promenais un peu plus loin dans cette rue. Je passais devant plusieurs genres de magasins, des plus chics aux plus excentrique. Cependant, rien ne collait vraiment au style d'Emma. Je tombais ensuite sur une petite boutique de bijoux et d'accessoires en tous genre. De ce que je pus voir dans la vitrine, ça collait mieux, beaucoup mieux, à son style. J'entrais donc dans le local. Environ dix minutes plus tard, je sortis avec un petit paquet à la main, joliment emballé dans un papier cadeau rose bonbon. Il était l'heure de rejoindre la jeune femme au bar dans lequel nous avions rendez-vous. 

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