Chapitre 18

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Nous ne savions pas exactement ou est-ce que l'on devait rejoindre les autres. Richard attrapa sans attendre son téléphone portable et leur passa un coup de fil. Il leur posa la question et raccrocha une minute à peine après. Il nous expliqua qu'ils nous attendaient près de la fontaine, à quelques rues d'ici. Nous nous dirigeâmes alors vers le lieu de rendez-vous dans la bonne humeur. Le temps était clément, très doux et le soleil réchauffait notre peau. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas pris autant le soleil depuis quelques temps. Ces vacances nous permettaient de faire le plein de vitamine D. une dizaine de minutes plus tard, nous arrivâmes près de la fontaine, ou les jeunes nous attendaient de l'autre côté. Emma n'était visiblement pas là. J'eus un petit pincement au cœur, même si je me sentais heureux de voir les garçons. Ils ne nous avaient pas vu et chahutaient comme des enfants. Cela faisait vraiment sourire de les voir se pousser, crier, hurler de rire... On sentait qu'une forte amitié les liait, un peu comme nous. Leur insouciance me sautait aux yeux. Ethan se tourna et nous vit. Il nous salua de grands signes. Le reste des garçons se tournèrent immédiatement vers nous. Nous nous rejoignîmes d'un côté de la fontaine et nous discutâmes de tout et de rien. Les garçons nous invitèrent à les suivre pour qu'on s'installe dans un bar qu'ils appréciaient : la marmite. Nous ne connaissions absolument pas mais nous étions heureux de découvrir un autre endroit qui ne pouvait être que sympathique vu les joyeux lurons qu'ils étaient. Maxime envoya un message à Emma pour qu'elle nous rejoigne. Elle lui répondit assez vite et confirma sa venue. Elle arriva une petite demie heure plus tard et prit place à côté de moi. Elle semblait heureuse d'être là, avec nous. La discussion continuait de bon train. Après l'avoir observée du coin de l'œil, elle avait mis autour de son poignet le bracelet que je lui avais offert quelques jours plus tôt. Une petite satisfaction m'envahit le cœur et je tentais de ne pas trop laisser apparaitre mon sourire. Petit pas par petit pas vers mon objectif. D'habitude, je n'appréciais pas tellement les filles qui arboraient un style vestimentaire proche du mien. Je n'avais pas envie d'avoir cette impression de « copié collé » chez ma petite amie. Emma portait son style vestimentaire de métalleuse merveilleusement bien. Et même si nous avions les mêmes goûts vestimentaires, ses habits revendiquaient quelque chose de féminin. Ils mettaient en valeur son physique et étaient plutôt près du corps. Elle se pomponnait très légèrement, chose que j'appréciais sincèrement. Trop de maquillage tue le maquillage et le charme féminin par la même occasion. Ses longs cheveux bruns ondulaient autour de son visage. Sa peau matte était mat, pleine de soleil. J'avais l'impression qu'elle renvoyait le soleil qu'elle avait absorbé. Un serveur à l'air juvénile vint alors prendre notre commande. Il semblait mal à l'aise, comme s'il commençait tout juste sa formation en tant que serveur. Sans grande surprise, ce fut tournée générale de bière. Chacun d'entre choisit la bière qu'il désirait au vu du choix plutôt intéressant que proposait le bar. Moins de dix minutes plus tard, le jeune homme revenait d'un pas mal assuré avec un plateau rempli des boissons que nous avions commandé. Il posa son plateau sur la table derrière nous et nous servit chacun notre tour. Une serveuse observait le jeune homme depuis la porte, les mains sur les hanches. Elle était un peu loin, je n'arrivais pas à distinguer l'expression collée sur son visage. J'espérais qu'elle était contente du jeune homme et des efforts qu'il semblait faire. La restauration est un monde professionnel un peu à part et de surcroît compliqué. Il repartit avec son plateau, l'air fier de lui. Nous trinquâmes tous ensemble et les premières gorgées d'alcool coulèrent. Je discutais un peu avec Noa, qui était, je trouve, le plus discret de leur groupe. Je réalisais alors que nous ne connaissions pas leur nom, en tant que groupe.

Till : dites les jeunes, j'y pense là, on ne connait pas le nom de votre groupe. Qu'est ce que c'est ? Parce que le premier soir, on n'a pas vu spécialement d'affiche annonçant quoi que ce qoit ou même les noms des groupes.

Enzo : on est les blacknwhite snakes.

Maxime : et localement, on est assez connu.

Ethan : oui 'fin n'exagère pas non plus mon gars.

Maxime : mais j'exagère pas du tout !

Enzo : légèrement...

Maxime : roh mais non ! J'vous le dis, on est bien plus connu localement qu'on ne le pense.

Le débat continua encore un moment sur cette lancée. Ils n'étaient pas d'accord là-dessus et Maxime semblait les surestimer et de loin. Cela dit, je remarquais que les autres, au contraire, se sous estimaient. Il était assez perturbant de voir les deux extrêmes, encore plus au vu de leur amitié. Ils arriveraient un jour peut être à dépasser cela et à se rendre compte de leur talent. Ils iront peut être loin, jusqu'à ce que des marées de fans scandent leur nom devant une grande scène mondiale. Il fallait aussi qu'ils se sentent de le faire, de consacrer du temps à cette éventuelle carrière. Peu y arrivent, mais c'est possible. Je rêvais, peut-être, pour eux d'une grande carrière alors que la mienne avait décollée il y a bien longtemps et n'était pas prête de s'arrêter. Il nous restait encore de belles années à passer les deux pieds bien ancrés dans cette passion qu'était la nôtre. La seule chose que je souhaitais à chaque homme et chaque femme sur terre, c'est de vivre de sa passion. Il est déjà assez compliqué par moment de travailler en aimant son job, je n'ose même pas imaginer ce que vivent les gens qui n'ont pas cette chance, pour une raison X ou Y. Nous changeâmes ensuite de sujet pour discuter musique, nos influenceurs, nos goûts en terme de matériel, de marques... Nos avis divergeaient totalement et cela soulevaient des débats assez animés. Néanmoins, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Après avoir échangé là-dessus, nous recommandâmes une tournée. Nos verres étaient vides et no gorges sèches à force de débattre, de discuter vivement. Le téléphone d'Emma résonna et je fus surpris d'entendre rosenrot en guise de sonnerie. En lançant un regard à mes acolytes, je remarquais qu'ils étaient tout autant surpris que moi. Nous savions pertinemment qu'ils étaient fan de ce que nous faisions mais le fait d'entendre cela concrétisait la chose. La surprise redescendue, nous discutâmes de petites choses avec les garçons. Emma finit par raccrocher et reporta son attention sur nous, sur la discussion que nous entretenions. Au fil de l'après midi passait, plus le temps se raffraichissait. Nous nous levions pour aller jusqu'à notre voiture et les jeunes nous accompagnèrent pour faire de même. Nous remarquâmes alors que nos voitures étaient proches l'une de l'autres. Nous décidâmes alors d'aller tous ensemble à notre hôtel pour finir notre après midi tranquillement au bar de l'hôtel, toujours aussi vide qu'à notre départ. Nous grimpâmes chacun dans notre voiture et nous démarrions les véhicules pour prendre la route. Une vingtaine de minutes plus tard, nos deux voitures se garèrent devant l'hôtel.

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