Cela faisait à peine dix jours que Till était parti et je me sentais assez seule, je devais le reconnaitre, même si je voyais régulièrement mes amis. On se parlait par skype régulièrement et on se tenait au courant de l'avancée des petites choses administratives mais cela ne remplaçait pas sa présence. Je n'avais pas pu me libérer pour son départ, à mon plus grand regret. Une petite culpabilité me travaillait les tripes, même si les garçons essayaient tant bien que mal de me réconforter. J'avais démissionné depuis trois jours maintenant et même si l'administration comprenait mes motivations, elle ne m'avait pas laissée le choix sur le jour et l'heure de mon départ. Cela avait été non-négociable. Dans le fond, je me disais qu'il ne fallait pas demander le beurre et l'argent du beurre. Quoi qu'il en soit, j'avais réussi à plus ou moins dispatcher mes élèves chez mes collègues de travail en attendant que quelqu'un me remplace. J'avais été tout aussi transparente avec ma hiérarchie qu'avec mes collègues. Ils savaient pertinemment pourquoi je démissionnais et ils ont été tout à fait compréhensifs. Ils se rendaient compte de l'opportunité professionnelle qui se présentait à moi et ils n'ont jamais essayé de me retenir. En ce qui concerne mon propriétaire, je ne me faisais aucun doute et j'avais eu raison. Il n'avait pas fait de vague et m'avait même aidé à vendre ou donner la plupart de mes affaires. Je n'avais gardé que le nécessaire, à savoir mon matériel de musique et mes vêtements. Il en était de même pour mes amis et on s'était arrangé avec Till et le reste de Rammstein pour affrêter tout notre bazar avant notre arrivée par avion. Pour la nourriture qu'il me resterait la veille de mon départ, je l'amènerais à une association comme la croix rouge ou aux restos du cœur. J'étais donc plus ou moins prête à partir et il en était de même pour les gars. Ils avaient eu tout autant de chance que moi pour leur appartement et leur emploi. Tout s'était bien passé, ce qui n'est pas forcément le cas dans toutes les entreprises, nous étions tous conscients de la chance que nous avions. De ce fait, les jours passèrent et s'enchainèrent tout en se ressemblant. Nous étions tous plus ou moins au repos forcé et nous avions hâte de partir sans regarder derrière nous. Chacun de nous était d'autant plus stressés que nous n'avions jamais pris l'avion. Personne.
Le matin du départ, nous étions stressés et excités comme des puces. Nous nous étions donné rendez-vous directement à l'arrêt de la navette de l'aéroport vers neuf heure. Le car nous a récupéré une quinzaine de minutes plus tard pour nous déposer à l'aéroport. L'avion décollerait quelques heures plus tard. Nous tombâmes sur le panneau d'affichage et le vol pour Berlin partirait depuis la porte quatre. Nous arrivâmes ensuite près des bureaux d'enregistrement et lorsque ce fut notre tour à chacun d'entre nous, nous tendîmes nos billets ainsi que nos passeports. Lorsque ces premières formalités furent réglées, nous prîmes la direction de la porte d'embarquement. Avant d'y accéder, nous avons fait un petit passage par la douane. Et là, rebelotte, inspection du billet et du passeport. Une fois la douane passée, on se baladait tranquillement dans la zone duty free. A vrai dire, j'étais très impressionnée par ce que je voyais. C'était la première fois que j'allais prendre l'avion. Je devais avouer que je n'étais jamais sortie de la France, encore moins en avion. J'étais déjà partie en vacances mais j'avais toujours pris la voiture ou le train pour cela. Cela semblait être la même chose pour les garçons. On regardait de partout, dans tous les coins qui nous tombaient sous les yeux. L'avion n'allait décoller que vers quatorze heures et il n'était que midi et demi. Nous décidâmes de nous prendre quelque chose à manger en attendant d'embarquer. Un burger king se présenta à nos yeux et on se laissait tenter par la délicieuse odeur de nourriture que l'enseigne dégageait. Nous commandâmes chacun ce qui nous faisait plaisir. Il n'y avait pas grand monde étonnement, de ce fait, nos commandes arrivèrent vite. Nous attaquâmes avec appétit les cochonneries présentes sur la table. Une demi-heure plus tard, nous finissions nos repas respectifs. Nous sortîmes du fast-food totalement repus et on continua notre promenade afin de digérer un peu avant de monter dans l'avion. Une vingtaine de minutes plus tard, les passagers du vol pour la capitale allemande furent appelé pour embarquer. Le personnel de bord vérifia une dernière fois nos billets et passeports avant de nous laisser nous installer à nos sièges respectifs. Je ne saurais dire si c'était calculé ou si les choses étaient tombés de cette manière mais nous étions tous sur la même ligne, côte à côte. Personnellement j'appréhendais le décollage. Normal pour une première fois. Lorsque tous les passagers furent montés et installés, deux stewarts fermèrent la porte de l'avion et le commandant prit la parole. Il présenta rapidement la compagnie ainsi que le trajet que nous allions faire aujourd'hui. Il nous demanda alors de boucler nos ceintures de sécurité avant de sérieusement mettre en marche l'appareil. On le sentait avancer et enfin décoller. Ces sensations étaient tout à fait nouvelles pour nous et surtout indescriptibles. Comme j'étais assise près du hublot je regardais les paysages qui s'offraient à moi à travers la vitre. C'était tout aussi incroyable que ces sensations nouvelles. Totalement indescriptible. Nous étions en route pour une toute nouvelle vie. Le destin et le hasard, qui jusqu'ici n'avaient pas été cléments avec nous, le devenaient. Deux trois heures plus tard, l'avion se posa à l'aéroport. Tout excités, nous descendîmes de l'appareil afin de rejoindre le hall d'entrée, ou nous avions convenus d'un rendez-vous avec Till et le reste de Rammstein à notre arrivée. Les gens devant nous n'avançaient clairement pas assez vite et dès que la possibilité se présenta, on les contourna. Comme on dit, il ne faut pas pousser mémé dans les orties. Lorsqu'on arriva dans le hall, on les trouva tout de suite. On ne se fit pas prier pour les rejoindre. Je courus et sautai dans les bras de mon petit ami. J'emprisonnais sa bouche avec mes lèvres sans lui laisser le temps de prononcer quoi que ce soit. Mes amis ainsi que le reste de Rammstein éclatèrent de rire devant cette scène. Dans la logique des choses, cette scène était à prévoir. D'ailleurs, il ne se gêna pas pour répondre à mon baiser. Pendant nos retrouvailles, nos amis respectifs en profitèrent pour se saluer mutuellement et prendre des nouvelles. Je fis de même lorsque je laissais Till tranquille. Une fois la discussion finie, nous sortîmes de l'aéroport. L'agent de Rammstein nous attendait impatiemment et avait hâte de nous rencontrer, surtout après tout le bien que le groupe de rockstar lui avait dit de nous.
Nous étions enfin à Berlin. Un nouveau destin nous attendait dans cette grande ville.

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Really?
FanfictionParfois, la vie peut nous réserver quelques surprises, quelques rencontres fabuleuses au détour d'un voyage, d'une sortie dans un bar. Les fans aussi peuvent étonner avec un talent insoupçonné, nous en avons fait l'expérience. Mais est ce que ce ser...