Non. Je ne rêvais pas. Je n'avais pas eu une hallucination. Elle m'avait bien invité à monter chez elle un moment. J'allais pénétrer dans son petit cocon, dans l'appartement ou elle vivait. Ces murs étaient imprégnés de son univers et de ses goûts. Je ne pouvais qu'être reconnaissant. Envers qui, ou quoi, je ne savais pas, mais je l'étais. Je n'avais plus les moments pour exprimer ce que je ressentais. Je hochais de la tête pour lui dire que j'aimerais bien monter passer un moment avec elle. Même si ce n'est que cinq minutes. Elle sourit à son tour, farfouilla dans son sac et en sortit des clefs. Elle ouvrit la porte de l'immeuble, pénétra dans le hall et me laissa la suivre. Elle fit un arrêt devant sa boite aux lettres et récupéra le contenu. A première vue, il y avait beaucoup de publicités pour de la nourriture, des vêtements et je ne sais quoi d'autres. Je la suivis dans les escaliers et nous montâmes au troisième étage. Les murs étaient recouverts à moitié par des carreaux blanc immaculé et le reste du mur était de la même couleur. Du parquet marron clair recouvrait le sol. Le couloir sentait légèrement les produits d'entretien. On sentait que l'immeuble était bien entretenu, même si l'extérieur pouvait faire penser le contraire. Nous arrivâmes enfin devant une porte. La jeune femme mit la clef dans la serrure et ouvrit. Elle entra en premier et posa ses affaires dans l'entrée, ses chaussures au pied du meuble dédié, son sac à côté. Elle avança dans le petit couloir et tourna sur sa gauche. Je laissais mes chaussures à l'entrée à mon tour et la rejoignis rapidement. Je tombais sur un petit salon donnant sur une petite cuisine ouverte. Emma était devant un ordinateur et lançait un peu de musique en fond sonore. Je balayais la pièce du regard. Cette pièce était dans les ton de rouge et de bordeaux avec quelques meubles. Une télévision posée sur un petit meuble, deux petites tables basses rouge vif, ou trônait son ordinateur, un canapé près de ces tables. De l'autre côté de la pièce, derrière le comptoir se trouvait la cuisine. Je ne voyais pas grand-chose de cet espace. Je voyais juste quelques ustensiles suspendus au mur, quelques torchons. Je notais que la cuisine était plutôt dans les tons de gris, ce qui tranchait magnifiquement bien avec le reste de la pièce. De la musique me tira des rêveries auxquelles je m'adonnais. Une musique que je connaissais en plus. Linkin Park. Un groupe mythique, des monstres dont je ne pouvais ignorer le talent. Ces gars-là s'étaient créer leur succès à la sueur de leur front et je ne pouvais que respecter cela. La jeune femme passa derrière le comptoir de la cuisine et me proposa quelque chose à boire. Elle n'avait plus de bière mais me proposait divers sirops, du jus de fruits ou divers sodas. Je lui demandai alors un verre de sirop, celui qui lui ferait plaisir. Ses goûts étaient les miens. Mais ça, je n'osais pas lui dire. Pas tout de suite. Elle s'affaira alors à nous servir de quoi boire. Je remarquais alors dans un coin de la pièce une guitare électrique et une basse, posée chacune sur un socle, près d'un petit ampli. Elle me passa devant et posa les verres sur la table basse, près de l'ordinateur. Je la suivis et m'installais avec elle sur le canapé. Nous trinquâmes et elle m'adressa un grand sourire. Elle avait misé sur un parfum classique de sirop : la grenadine.
Till : ton appartement est sympa. J'aime bien ta déco.
Elle éclata de rire et me remercia en me tempérant un peu. Selon elle, il fallait voir la déco de sa chambre avant de dire cela. Elle posa son verre, quitta le canapé et sortit de la pièce. Je l'imitais et me retrouvais dans le couloir, dans la pièce d'en face. Elle alluma le plafonnier et je découvris sa chambre. La pièce la plus intime et personnelle qui puisse exister sur terre, pour n'importe qui. Les murs étaient noirs et des posters de nombreux groupes, dont le mien, les recouvraient. Il y en avait de partout. Ils étaient tous fixés sur la moitié supérieure du mur et le bas laissait apparaitre la couleur du mur. Son lit deux places trônait au milieu de la pièce. Près de la porte, il y avait une étagère pleine de livres : des romans, des partitions, des livres de musique, des mangas... Une vraie caverne d'Ali Baba. Au bout de la pièce, on pouvait voir une petite porte. Son dressing surement. Je trouvais cette déco très originale pour une chambre, mais je ne pouvais pas dire qu'elle était moche. Je trouvais cette pièce belle et originale. Elle me guida alors dans le reste de la visite de son appartement. Il ne restait qu'une seule pièce : la salle de bains. Elle ouvrit la porte et alluma les néons. Cette pièce était plutôt grande pour un appartement de cette taille. Deux couleurs dominaient : le gris et le vert, toutes deux pastelles. Une ambiance zen régnait ici. L'ambiance parfaite pour se détendre le soir après une dure et longue journée de travail. Autant dans le reste de l'appartement, on ne pouvait deviner qui vivait ici, autant dans la salle de bain, plus de doutes. Une femme habitait ici. Beaucoup de maquillage trainait près du miroir. Ensuite, on apercevait de la lingerie féminine dans le bac de linge sale. J'avais conscience que désormais de plus en plus d'hommes se maquillaient mais personnellement, je n'ai jamais été confronté à ce cas-là et le maquillage restait typiquement féminin. Personnellement, je ne me voyais absolument pas me maquiller, qu'importe les cernes ou les boutons sur le visage. Nous sortîmes de la pièce pour revenir dans le salon et finir nos sirops respectifs. Nous discutâmes de quelques petites choses du quotidien, si elle se sentait bien dans cet appartement, si l'immeuble était calme, du temps qu'elle mettait pour aller jusqu'au supermarché pour faire ses cours et ainsi de suite. Au bout de quelques minutes, elle s'arrêta de parler et me regarda d'une manière assez intense. Je ne savais pas trop quoi penser de cela. Je n'eus pas le temps de me poser plus de questions puisqu'Emma me grimpa dessus et m'embrassa fougueusement. Ses mains se posèrent de chaque côté de mon visage et ses lèvres embrassaient les miennes avec une passion incandescente. Mes mains s'agrippèrent à ses hanches. Je me sentais fondre à ses baisers et j'essayais d'y répondre avec autant de passion. Elle finit par décoller sa délicate bouche de la mienne en haletant. Elle reprit son souffle et posa son front contre le mien. Je la serrais un peu plus contre moi et enfouis mon visage dans son cou, contre sa peau douce et chaude.

VOUS LISEZ
Really?
FanfictionParfois, la vie peut nous réserver quelques surprises, quelques rencontres fabuleuses au détour d'un voyage, d'une sortie dans un bar. Les fans aussi peuvent étonner avec un talent insoupçonné, nous en avons fait l'expérience. Mais est ce que ce ser...