Really?

Chapitre 28 : Emma

Till a eu la gentillesse de me raccompagner jusque devant chez moi. Je l'invitais à prendre un verre chez moi avant qu'il rejoigne les autres pour rentrer à l'hôtel. Un peu plus tôt, il m'avait proposée de passer la nuit avec moi mais je ne me sentais pas prête à l'accueillir une nuit entière chez moi. Aucun homme n'était resté assez longtemps dans ma vie pour avoir le privilège de passer une nuit entre les murs de mon appartement. Et je ne voulais pas précipiter les choses avec lui. Une attirance sincère commençait à s'emparer de moi, doucement mais surement. Il avait accepter donc de monter un moment pour boire un verre avec moi. Une fois arrivés au troisième devant ma porte, un petit stress me prit à la gorge. Je laissais mes chaussures à l'entrée et il fit de même avant de me rejoindre dans le séjour alors que je mettais un peu de musique. Je lançais ma playlist spéciale Linkin Park, un de mes groupes préférés. Il détailla la pièce au millimètre près. Il observait la pièce comme s'il voulait l'imprimer dans sa mémoire et ne jamais l'oublier. Je le questionnais un peu sur ce qu'il voulait boire entre un sirop, du jus de fruits et un soda quelconque. Il opta, comme moi, pour un sirop. Il me laissa carte blanche pour le parfum. J'ai attrapé la bouteille de grenadine, mon sirop préféré, et en servit deux verres. Après avoir rajouté de l'eau fraîche, j'attrapais les sirops et les amenais sur la table basse. Nous trinquâmes et il me complimenta sur la décoration de l'appartement. J'éclatai de rire. Il semblait subme rgé. L'appartement n'était pas très grand mais c'est largement suffisant pour moi et l'usage que j'en faisais. J'avais tenu à faire moi-même ma décoration pour que je me sente vraiment chez moi.

Emma : je suis flattée que tu aimes. Je préfère que mon appartement soit à mon image.

Je finis par lui faire un petit tour du propriétaire afin qu'il se fasse une idée du reste de l'appartement. Nous commençâmes par ma chambre et il ne tiqua pas, du moins il ne le montra pas, lorsqu'il vit un poster de Rammstein accroché au mur. Et bien sûr, c'est le poster géant. Nous passâmes ensuite à la salle de bain. Là aussi, la pièce semblait lui plaire. C'était pourtant une salle de bain des plus classiques. Personnellement, je ne trouvais pas mon logement extraordinaire. Il n'était pas très grand, ni très luxueux, encore moins le plus attrayant. Nous retournâmes ensuite dans le salon et les discussions reprirent de plus belle. J'appréciais beaucoup le fait qu'on puisse discuter aussi facilement. Aucune gêne n'envahissait l'air lorsque nous ne discutions pas. C'était encore plus agréable et reposant. J'avais déjà eu quelques rendez-vous amoureux auparavant mais cela ne s'était pas toujours bien fini. J'ai déjà été confronté à plusieurs cas, celui qui ne fait que parler (et de lui pour couronner le tout), celui qui ne parle pas et n'a aucune discussion, celui qui me demande toutes les cinq minutes si je veux connaitre une blague et qui n'attend pas ma réponse pour me la dire... Et j'en passe des vertes et des pas mûres. Ces exemples ne reflètent qu'un petit échantillon de ce que j'ai pu voir. Au bout d'un moment, une envie prit le contrôle de mon corps. C'était comme si mon cerveau venait de passer en mode off. Je pris appuie sur le rebord du canapé et m'installais à califourchon sur ses cuisses. Je ne lui laissais pas le temps de dire quoi que ce soit, ou de protester, puisque je l'embrassais à pleine bouche aussi fougueusement que j'en étais capable. Je déposais mes mains sur ses joues et je ne tardais pas à sentir ses mains sur mes hanches. Il me tenait comme si cet instant était le dernier de sa vie. Lorsque je rompis le baiser, je laisser tomber doucement mon front contre le sien, histoire de profiter encore un peu de ce moment intime. Il mit ensuite son visage contre ma nuque et ses mains caressèrent mon dos. Je laissais glisser doucement mes mains le long de ses bras. Je le sentais relaxé, détendu. Il ne l'a jamais été de cette manière avant. J'observais son bras droit et pris conscience qu'il était vraiment musclé et massif. Cela se sentait qu'il se maintenait en forme et que le sport avait une grande place dans sa vie. Il se redressa et me regarda avec une passion grandissante. Je couvrais son visage de baisers. Il ferma les yeux et je le sentis se détendre un peu plus. Le téléphone du bel homme en face de moi se mit à vibrer contre ma cuisse et je repris ma place à ses côtés pour qu'il puisse décrocher. Il sortir son portable de sa poche et répondit à contre-cœur. C'était le reste du groupe qui le cherchait pour rentrer à l'hôtel. Il répondit qu'il allait arriver sous peu et qu'il n'avait pas vu l'heure. J'espère bien qu'il n'a pas vu l'heure. Il raccrocha en soupirant. Il n'avait pas besoin de dire qu'il ne voulait pas partir pour que je le sente. Cela se dégageait de lui d'une force inimaginable. Il leva les yeux vers moi avec une mine dépitée et il attrapa ma main. Il m'attira contre lui pour déposer doucement ses lèvres contre ma joue.

Till : je vais devoir y aller... J'ai pas envie...

Emma : je sais... Vas-y ils t'attendent.

Till : mouais...

Nous nous levâmes et prîmes la direction de l'entrée. Il enfila ses chaussures et je profitai d'être près du meuble à chaussures pour prendre mes chaussons licornes. Je les enfilais lorsqu'il se tourna vers moi. Il éclata de rire en voyant mes pantoufles. Il était vrai qu'elles avaient une certaine classe. Il attrapa ma main, me regarda silencieusement et finit par m'embrasser en me promettant qu'il reviendrait vite me voir. Il ouvrit la porte et s'en alla à reculons. Je sortis rapidement dans le couloir avant qu'il ne part définitivement et lui demandais de m'envoyer un message lorsqu'il serait rentré à l'hôtel.