Chapitre 39

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Je me promenais et flânais dans les rues pour digérer mon repas. Je marchais tout en faisant un peu de lèche-vitrine et je passais près de restaurants. Malgré que l'on soit en semaine, chaque établissement avait un peu de monde. Cela devait être des employés travaillant aux alentours qui n'avaient pas le temps de manger au travail ou bien qui prenaient leur repas ici par flemmardise de faire leur repas la veille. D'un autre côté, cela permettait à chaque restaurateur de faire tourner leur affaire quand il n'y pas spécialement de touriste comme maintenant. L'un dans l'autre, il y avait bien un gagnant dans cette histoire. Au bout d'une dizaine de minutes de marche, je tombais sur quelques magasins dont les enseignes ne me disaient rien. Il ne me semblait pas les avoir vu auparavant, mais j'étais ici depuis une semaine. Je ne pouvais pas tout voir sur un laps de temps aussi court. Je m'approchais donc de la vitrine du premier et ce que je vis me plu énormément. Je me sentais comme aspiré à l'intérieur et je pressentais que je n'en sortirais pas sans faire un achat, même minime. Je saluais le vendeur lorsque je poussais la porte. Il m'adressa un grand sourire en me saluant à son tour. J'avais besoin de vêtements justement et je pensais aller faire un peu les magasins lorsque je serais à Berlin. Puisque j'étais dans un magasins, autant en profiter. D'autant plus que cela m'occuperait un moment en attendant Emma. Je regardais d'un peu plus près le premier portant sous mes yeux. Il y avait des jeans surtout et de toutes les couleurs. Un en particulier me plaisait bien. Il était brut et il était déchiré à quelques endroits. Je trouvais justement ma taille et le pris pour l'essayer. Je continuais d'inspecter les vêtements disposés ici et là. J'attrapais quelques tee shirts et un sweet shirt qui me plaisaient beaucoup. Le vendeur choisit ce moment pour me demander si j'avais besoin d'aide. Je lui répondis aimablement que non et que j'allais essayer ce que j'avais dans les mains. Il me laissa faire et je m'installais dans la cabine d'essayage. Je fermais le rideau, retirai les vêtements que je portais et enfilais en premier le jean, puis le sweet shirt gris clair. Je sortis de la cabine pour me regarder dans la glace. Le jean me plaisait beaucoup, de même pour le sweet. Je rentrais de nouveau dans la cabine pour essayer les deux autres tee shirts. Le premier, orange, ne me mettait pas en valeur et le second, bleu électrique, faisait pareil. Je rentrais à nouveau dans la cabine pour remettre mes vêtements. Lorsque je fus changé, j'ouvris le rideau et reposais les tee shirts sur leur portant respectif. Je gardais à la main le sweet et le jean puis m'avançais vers la caisse pour payer. Le jeune homme me rejoint un instant plus tard et passa les codes-barres des articles sur le lecteur puis m'annonça le prix.

Vendeur : Cela fait cinquante euros s'il vous plait.

Till : je pensais que j'en aurais pour plus cher !

Je sortis un billet de cinquante euros justement. Cela faisait un moment que je l'avais dans mon portefeuille. Je n'avais pas réussi à le casser depuis que j'avais retiré de l'argent à l'aéroport de Berlin. C'était l'occasion parfaite de l'utiliser. Le vendeur le prit et encaissa la somme avant de plier les vêtements pour les mettre dans un sac.

Vendeur : le jean et à trente euros et le sweet à vingt. Je vous ai mis le ticket dans le sac.

Il m'adressa un sourire en me tendant le sac. Je le remerciais et sortis. Je ne pensais pas faire les magasins en France. Au moins, je pourrais me la « péter » auprès de mes amis en disant que ce sont des vêtements que j'ai acheté en France. Bon, ce n'était pas à Paris mais juste le fait de dire que ça vient de France, cela donnait un genre. Je rigolais d'avance en imaginant la scène. Surtout venant du reste de mon groupe. Les gars s'en fichent totalement et penseraient plus à se moquer de moi. Ils me diront certainement que ce n'est pas grand-chose que mes vêtements viennent de France ou d'ailleurs. En soit, ils avaient raison. Mais j'avais tout de même envie de me la péter un peu. Je regardais les devantures des autres magasins. Cependant, cela me plaisait beaucoup moins. Je décidais donc de ne pas entrer à l'intérieur. Je continuais à marcher dans les rues piétonnes et tombais sur le bar ou on est allé le premier soir de notre séjour entre hommes. Il y avait un peu de monde sur la terrasse. Normal au vu du superbe temps qui inondait les rues. Je décidais donc de m'installer en terrasse pour prendre quelque chose à boire. J'avais soif. Un jeune homme vint prendre ma commande et m'encaissa de suite. Je farfouillai dans mon portefeuille et lui trouvai l'appoint. Il fut ravi et me remercia. D'après ce qu'il me disait, ils étaient un peu juste au niveau de la monnaie et ils appréciaient quand les clients leur donnaient l'appoint. Il fila en direction du bar pour demander au bartender de lui faire les boissons. Un moment plus tard, un autre serveur revint avec ma commande perdue au milieu d'un plateau énorme de boissons en tous genres, sodas, cafés, bières, sirops... Il me servit ma bière et repartit aussitôt pour servir les autres clients. J'appréciais mon verre tandis que les minutes passaient tranquillement. Je m'installais un peu plus confortablement dans la chaise pour profiter du soleil. Au bout d'une demie-heure environ, j'avais fini mon verre et je quittais la terrasse. Certains clients se retournèrent sur moi. Une jeune femme m'héla lorsque je passais près d'elle.

Jeune femme : hé excusez-moi !

Till : oui ?

Jeune femme : vous êtes bien Till Lindemann ? De Rammstein ?

Till : oui bien sur !

Jeune femme : oh je suis trop heureuse ! Je suis fan de ce que vous faites ! On peut faire une photo ?

Till : avec plaisir !

Elle sortit son portable et je m'approchais d'elle. Elle prit un selfie et me remercia, des étoiles dans les yeux. Je lui souhaitai une bonne journée et elle fit de même. elle repartit en sautillant de partout. Quant à moi, je continuai ma route. Lorsque je jetais un coup d'œil, je remarquais qu'il était presque dix sept heures. Emma allait finir d'ici une heure. Je continuais de marcher un moment dans les rues. Je tombais sur un magasin de cosmétiques que je ne connaissais pas. La devanture était verte avec quelques touches de marron. Même si je ne m'intéressais pas à cela, la vitrine me donnait envie de rentrer et de jeter un coup d'œil. Il y avait des choses pour les hommes, mais très peu. Je regardais de plus près et ce magasin disposait de gels douches, de parfums et de deux types de crèmes. Je jetais un œil aux prix et ce n'était vraiment pas donné. Je sentais deux trois produits et même s'ils sentaient très bons, cela ne valait pas le prix à mon sens. Je regardais le reste du magasins. Les vendeuses étaient occupées avec deux trois clientes déjà présentes. Elles me laissaient donc tranquilles. Je notais que ce magasins vendait majoritairement du maquillage mais aussi des soins pour le visage ou le corps. Je sortis du magasin avant qu'une vendeuse me mette le grapin dessus et pris la direction du conservatoire pour attendre ma petite amie. J'arrivais vers dix-sept heures quarante-cinq. Je m'assis sur un petit muret au soleil en attendant Emma.

Really?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant