18/ La création du Monde

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Torino de Paladini et mon Père avaient décidé de réunir le Conseil et d'ouvrir la communication avec le Magistère. Ils avaient demandé à tous de retourner dans nos appartements et de rester calmes ; Nous n'étions pas certains que la crise était vraiment grave et j'espérais que l'optimisme de Madween allait déteindre sur moi. J'étais déjà dans mes appartements quand j'entendis toquer à la porte. Ce devait être Nero qui était partit chercher Atlas et Isaure qui s'étaient offerts une balade nocturne dans les jardins. Je ne bougeais pas d'un pouce, lissant ma robe et faisant mine d'être captivée par ma plante grasse.

-Aller Noahlia, ouvre moi la porte, se plaignît Nero en toquant une troisième fois à la porte. Je suis désolé de t'avoir mise dans l'embarras, mais je n'ai pas réfléchis.

-Oui, et bien tu aurais dû. Vas dormir avec Ether, je ne veux pas d'un idiot dans ma chambre, criais-je pour qu'il entende.

Je l'entendis rire.

-Bon, tu ne me laisses pas le choix.

Le bruit que fit la clé dans la serrure me tira de mes enfantillages et je découvris Nero dans l'entrée, un trousseau argenté dans la main. Il affichait une mine ravie et semblait particulièrement fier de lui. Son sourire en coin m'exaspéra.

-Ne me refais plus jamais un coup comme celui-ci, menaçais-je.

-Noah, arrête, dit-il avec nonchalance.

-Non ! Toi, mieux que personne, devrais savoir que mettre sur la place publique ses positions politiques est plus que dangereux, m'énervais-je en me rapprochant de lui. En plus, imagine qu'il y avait des espions du Magistère dans la salle et que je montre ouvertement que je m'oppose à toi, comment le Magistère va-t-il interpréter tout ça ? Tu y as réfléchit ?

Je vis dans mon reflet dans ses yeux mes iris devenir bleu électrique.

-Calme-toi, je t'ai dit que je n'avais pas fait exprès, se défendit-il en essayant de m'apaiser.

-Nero, dans notre situation, on ne peut pas se permettre de ne pas réfléchir aux conséquences de nos actes !

-Je sais qu'avoir le Magistère prêt à nous tomber dessus t'angoisse mais ce n'est pas en nous divisant que nous parviendrons à surmonter cet épisode chaotique.

-Ne reporte pas mon angoisse sur le Magistère, criais-je à bout de nerf. C'est ton imprudence qui m'inquiète.

Ma peau crépitait et de petites étincelles bleutés dansaient en allant de mon cou à mes mains, et inversement. Ma colère raisonna dehors et deux éclairs frappèrent de concert le balcon, éclairant la pièce d'une lumière aveuglante durant une fraction de seconde. C'est comme si la colère disparaissait avec la lueur des deux éclairs ; Lâcher mon pouvoir me soulageait et je me rendis soudain compte qu'il ne m'en fallait pas beaucoup pour disjoncter mais heureusement pour moi, je n'avais pas blessé Nero.

Le Prince était resté stoïque, immobile tandis que ma Seconde Origine sortait de mon corps. Il fit comme si de rien n'était et vint se poser dans le canapé avec une apathie qui m'étonna. Le fait qu'il ne fit aucune remarque me fit du bien. Il avait agi d'une façon si naturelle que je n'arrivais plus à être en colère contre lui.

-Je vais prendre ma douche, décidais-je après être restée pantoise dans mon salon.

Il hocha la tête, silencieusement, les yeux fermés et la tête renversé sur le dossier du canapé ; La fatigue devait commencer à titiller. Je n'attendis pas plus longtemps et partis vers ma salle de bain où une baignoire patientait avant d'être remplie. Je tournais le robinet d'eau chaude, et déposais deux boules de mousse rose dans l'eau pour colorer et parfumer mon bain. La tension disparue dès que mon pied se posa dans la baignoire. L'eau trop chaude fit légèrement rougir ma peau, et m'obligea à ralentir mon insertion dans la baignoire. Une fois totalement immergé, je pus me remettre de mes émotions, très lentement.

VidyutaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant