Chapitre 40.

491 36 17
                                    

Point de vue Enzo.

Je marche. Je ne sais où je vais, mais je marche. Je n'ai pas le choix. Je dois trouver ce qui cloche. Je dois trouver un moyen de détruire le jeu.

Flashback

-Tu n'es pas serieux ? Il est hors de question que tu partes tout seul. Tu risques de te perdre ou de mourir. Dans ce jeu, le plus important est d'être unis, ce qui signifie que se séparer n'est pas une option, dit mon frère.

Je soupire. J'en ai marre de cette discussion. Je sens juste que le temps passe, que l'on devient tous de plus en plus fatigués, et que la nuit commence à tomber.

-Vous savez quoi, faites ce que vous voulez. Je n'ai pas de temps à perdre à discuter avec vous. Mais en tout cas, ne venez pas vous plaindre après parce que vous ne pouvez plus rentrer ou parce que tout est ma faute, si vous restez avec moi. Et si vous partez, oubliez-moi, c'est mieux.

Fin flashback.

Je me retourne pour la énième fois, et à mon plus grand désespoir, ils me suivent toujours. Putain, ils ont pas mieux à foutre? Surtout que je les soupçonne de concevoir un plan dans lequel je finis ligoté, et jeté dans l'autre monde.

J'essaie de ne pas leur prêter attention. Je sais que je les ais un peu forcés à me suivre, et que nous séparer était imossible, mais j'aurais préféré qu'ils repartent dans l'autre monde et que je reste ici bien tranquillement, ce qui est une mauvaise façon de présenter les choses, car dans ce monde je ne serais jamais tranquille.

-Enzo, tu vas bientôt laisser tomber et te décider à rentrer ? Je commence à fatiguer, là, lâche mon frère, et j'ai juste envie de lui arracher la tête.

-Si t'en as marre, va-t-en, rétorquais-je.

J'ai l'impression d'avoir une nounou qui me colle aux pattes, et cela devient très chiant.

-Arrête de faire l'enfant, je pensais que tu avais finis ta crise d'adolescence depuis longtemps, ajoute Andrew.

Deux nounous, pardon.

-Vous allez bientôt me lâcher, oui ? Je ne vous ai rien demandé, de ce que je me souvienne.

-Ah oui, parce que tu pensais réellement qu'on te laisserait tout seul ? Tu sais très bien qu'on avait pas le choix, alors tu ferais bien de très vite te décider à nous suivre, ajoute Alison.

Je soupire et ne répond pas. Ils me fatiguent.

Point de vue Thomas.

Je note sur une feuille les options que nous avons. Nous avons déjà utilisé la fumée, et à mon avis, la prochaine technique devra être plus radicale, de sorte à ramener deux, voire même trois personnes à la fois. Je m'inquiète pour Julia, elle semble être à bout, inquiète et sans doute blessée aussi. Nous sommes tous les deux assis à la table dans la salle à manger, tandis que les autres sont assis dans le canapé du salon.

-Ça va ? Demandais-je à Julia, et elle hôche la tête en réponse. Ne t'en fais pas, il reviendra sain et sauf.

-Qui ? Répond-elle en levant la tête vers moi.

Je fronce les sourcils.

-Andrew.

-Ce n'est pas pour lui que je m'inquiète, rétorque-t-elle en baissant la tête pour fixer la table.

-Julia.

Elle ne repond pas.

-Je suis désolé, je ne peux pas te rassurer au sujet d'Enzo. Je ne veux pas te mentir et te dire qu'il s'en sortira lorsqu'on n'a aucune certitude.

-Je comprend.

-Mais je vais tout faire pour les ramener, d'accord ?

Elle hôche la tête et je retourne à ma liste. Les choses s'annoncent compliquées.

Point de vue Andrew.

On continue à suivre Enzo, il est à quelques mètres devant nous.

-Ca va durer encore longtemps ? Tu crois qu'il laissera tomber bientôt ? Denandais-je.

-Tu le connais vraiment mal. Il laissera pas tomber. En le suivant, on a comme accepté son plan et abandonné le notre. On ne peut qu'espèrer qu'un passage apparaitra subitement et qu'on pourra pousser Enzo dans l'autre monde, mais il ne se laissera pas faire aussi facilement.

Je soupire. Quelle tête de mule, ce type. Il faudrait que quelqu'un me rappelle pourquoi je suis devenu son pote, et pourquoi je ne cesse de le suivre alors que je pourraus être à la recherche d'un passage pour rejoindre Julia.

-Dites, il boite un peu, non ? Ce n'est pas qu'une impression, si ? Demande Ethan subitement.

Je regarde Enzo en me concentre sur sa façon de marcher.

-Oui, il a l'air de marcher de travers, dis-je.

-Tu penses qu'il est blessé gravement ? Demande Alison, s'adressant plus à Ethan qu'à moi.

-S'il l'était, il ne s'entêterait pas à  chercher je ne sais quoi alors qu'il pourrait rentrer et se soigner, ajoutais-je.

-Tu le connais aussi mal que ça ? Dit Ethan, et cela m'a plus l'air d'une affirmation que d'une question.

Je me rends alors compte à quel point je connais mal celui qui est censé être mon ami le plus vieux.

Point de vue Julia.

Je suis toujours assise à table. Thomas est parti parler avec les autres, et je me retrouve seule avec une feuille vierge et un crayon de papier.

Je soupire, ferme les yeux, revois le visage des deux hommes qui ne sont pas présents et qui me manquent, mais je me rends compte que mes sentiments pour Enzo ont grandi.

Il a toujours eu une place spéciale dans mon coeur, je le connais depuis longtemps et il peut sembler froid et cynique, mais en réalité il est gentil. Il me l'a plutôt bien prouvé en me sauvant aujourd'hui.

Je souris légérement. Je crois qu'on a besoin de parler de certaines choses, lui et moi.

J'attrape le crayon et commence à dessiner des cercles sur la feuille, puis des carrés, et tout ce qui me passe par la tête.

Oui, je n'ai jamais été une bonne dessinatrice, donc le niveau de dessins que je peux faire et qui sont reconnaissables par les autres s'arrête aux... fleurs.

Bref.

Sans refléchir, j'écris les mots qui tournent dans ma tête depuis tout à l'heure et que je voudrais dire à Enzo.

Je suis désolée.

Tandis que j'attrape la gomme pour effacer cette phrase, je vois une autre phrase se dessiner sous mes yeux.

Tu n'as pas à t'excuser.

***

Salut tout le monde ! Je pense que l'histoire prendra fin bientôt et qu'il n'y a plus beaucoup de chapitres. Merci de lire l'histoire et j'espère qu'elle vous plait 😁

Le JeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant