#Point de vue Externe.
Ils ont tous peur. Alison, elle, ne souhaitait qu'une chose: que ce jeu finisse. Julia et Nat, elles, souhaitaient que le jour qui a gâcher leurs vie ne sois pas exposé devant tous leurs amis. Andrew espérait pouvoir revenir en arrière et ne jamais commencer ce jeu. Matt, lui, voulait finir cette épreuve. Enzo était le seul à ne rien espérer. Il avait appris, au cours de sa vie, qu'espérer n'apporte rien. On se donne des faux espoirs et finalement, on souffre, donc il ne voulait absolument rien.
Les premières images apparurent quelques secondes plus tard. Julia retenait son souffle jusqu'à ce qu'elle vit son image.
Julia et Nat virent le jour dont elles avaient le plus peur. Mais, bizarrement, l'image se mit à bouger et elle est devenue une vidéo. Elles entendirent leurs cris et ont pu se voir. Elle ont revus 2 minutes de cette horrible journée.
Alison, elle, a vu une image d'un sapin de Noël. Elle a trouver ça bizarre, mais, quand l'image s'est mise à bouger et a montrer les autres détails de ce moment, elle s'est souvenue de ce jour.
Matt vit le jour le plus terrible de sa vie. Il était dans une voiture. Elle roulait. Il avait peur. Soudain, la voiture s'arrêta et il descendit de la voiture puis le drame arriva.
Andrew vit le jour où il a eu cet accident de voiture. Le jour où cette femme était morte. Même si ce n'était pas sa faute, il ressentait toujours autant de culpabilité.
Enzo, pourtant, était le seul à ne voir qu'une image noire. Aucune autre couleur. Il entendit des sanglots et compris de quel jour il s'agissait. De toute façon, il l'avait compris depuis qu'il a vu l'image noire. Il entendit soudain des sanglots plus réels, ils semblaient être juste à côté de lui. Il cru qu'ils venaient de la vidéo, mais il lui a suffit de tourner la tête à sa gauche pour voir que ce n'était pas ça.
#Point de vue Julia.
J'observais mon image, ou plutôt ma vidéo. Les choses se déroulèrent exactement comme dans mon souvenir. Le même endroit. Le même bruit. La même peur.
J'étais vraiment prise dans cette image. Dans ce souvenir. Plus rien autour de moi ne comptait. Une larme roula le long de ma joue et je ne pus empêcher la suivante de faire pareille.
J'essayais de me calmer. De me dire que tout ira bien, même si c'est faux.
Je commençais à pleurer. À sangloter. Je me sentais mal. Très mal. Pourquoi c'est à moi que ça arrive ?
Je me laisse glisser le long du mur et continue à pleurer en silence. Les autres ne semblent pas ma remarquer. Ils se sont tous avancées pour mieux voir leur image, ce qui fait qu'ils sont en lignes droite et moi derrière.
J'ai, malgré tout, l'impression qu'Enzo n'est pas aussi "absorbé" par sa vidéo. Il semble être dans le même univers que moi, pas comme les autres.
Je continue à sangloter et il se retourne. Il me vois et viens directement vers moi. Il s'assoit à mes côtés et je m'appuie contre lui alors qu'il met son bras autour de moi.
-C'est... C'est affreux... avouais-je en chuchotant et il essaye de me calmer.
-Ça va aller, calme-toi. C'est bientôt fini.
L'image continua à apparaître devant mes yeux. Dès que je les fermes où peux importe où je regarde. Ce n'est pas mon imagination qui me fait ça. Non. C'est le jeu. Je le sais car mon imagination n'est pas aussi précise.
Je me demande en même temps ce qu'il voit. Je me demande si c'est aussi affreux que moi. Je me demande s'il a peur, s'il est effrayé. Je me demande assez souvent ce qu'il pense. On ne peux jamais deviner ses pensées ou ses sentiments à cause de son expression toujours neutre. Il aime être comme ça.
Soudain, ça s'arrêta. Je ne vis plus aucune image et les autres semblaient être soulagés que ce soit finit.
-C'est finit ? demande Enzo et j'hôche la tête.
-Oui, t'avais pas remarquer ? dis-je doucement.
-Si, si. Bien sûr que j'avais remarquer.
On dirait pas vraiment qu'il l'avait remarqué.
On se lève et les autres se tournent vers nous.
-Est-ce que ça va ? demande Andrew en approchant de moi.
-Oui, ça va.
-T'es sûre ? demande cette fois Nat.
-Oui.
J'essaye de me convaincre de ma réponse, même si je sais que c'est faux.
