Chapitre 29

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Il est 10 heures 30 et le proviseur devant moi est en train de parler. Je ne l'écoute pas. Je sais déjà ce qu'il me raconte. Que j'ai du potentiel, que je suis une bonne élève, mais qu'il ne faut pas que je gâche mon année avec mon caractère.

Mais le truc, c'est que je ne suis pas en tord. C'est ce foutu prof qui l'est.

Je recommence à penser négativement, il faut que j'arrête.

Pour écourter le supplice que les deux hommes me font subir (car le prof de math est derrière moi et acquiesce tout ce que dit le proviseur) je fais quelque chose que je déteste faire, mais je n'ai pas le choix : je m'écrase et fais oui de la tête en arborant mon air le plus sincèrement désolé.

- ... que je donne mon point de vu. Et je dois donc appeler vos parents.

J'aurais peut-être dû écouter finalement. Car j'ai vraiment pas envie qu'il appelle qui que ce soit.

Paniquée, j'improvise :

- On ne pourrait pas régler ça autrement ?

Mon prof de math veut rétorquer mais c'est au proviseur que je m'adresse, et je veux qu'il le comprenne bien. J'enchaîne :

- Vous me laissez une dernière chance, je me tiendrais à carreau. Et si ce n'est pas le cas alors vous les appellerez ?

Il a l'air d'accord... jusqu'à ce que ledit prof l'ouvre et sorte un « je vous ai déjà laissé votre dernière chance en classe » mal articulé. Il n'en faut pas plus pour faire changer d'avis celui qui dirige l'établissement.

Mon prof se montre plus autoritaire que le proviseur lui-même alors quand on lui tend une perche pour se rattraper et montrer qui est le plus haut placé, il la prend.

- Très bien, je vais leur téléphoner maintenant. Prenez place Mr Darcy.

Erena (Livre 2) [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant