Chapitre 37

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Peut-être est-ce une erreur grossière, mais je décide de le croire. Il m'aime, je l'aime. Tout va bien.

Pourquoi je me fais autant de soucis par rapport à ces filles ? Ils faut que je me calme et que je lui fasse un peu plus confiance.

On arrive finalement devant un beau restaurant, celui où il m'avait déjà amené il y a quelques semaines.

On nous place et je lui demande gentiment si je peux aller aux toilettes.

Il semble étonné et me demande si tout va bien car on vient à peine d'arriver et je réponds que oui avec un sourire plus ou moins sincère en me dirigeant vers lesdites toilettes.

Mon manque de concentration flagrant, je me retrouve devant les toilettes pour hommes et manque d'y pénétrer ce qui serait légèrement gênant. Une jeune fille dans des toilettes d'hommes plus ou moins virils qui tiennent leurs machins fièrement comme si faire pipi était un acte digne d'un guerrier courageux. Pas top comme tableau.

Une fois dans les bonnes toilettes, je me regarde dans le miroir et éponge mes dernières larmes avec un mouchoir. Par chance mon maquillage n'a pas coulé. Enfin pas trop.

Une femme d'une trentaine d'année vient de sortir d'une cabine et se place au robinet à ma gauche.

Elle jette un coup d'œil vers moi dans le miroir puis tourne sa tête vers la mienne.

Je suis horriblement gênée d'être surprise dans un état pareil. 

- Il vous a quitté, hein ?

Un instant, je ne comprends pas où elle veut en venir. Puis, comme une illumination, l'info arrive à mon cerveau et je rétorque :

- Non, pas du tout ! C'est.. Légèrement plus compliqué.

- C'est toujours compliqué !

Je souris et finis par sortir des toilettes, la mine un peu rafraîchie.

- Ca va mieux ?

- Oui, oui. T'en fais pas.

- C'est à cause de moi ? Je veux dire pour tout à l'heure ?

- Non, c'est pas toi... C'est elle.

- Tu m'en veux ?

Sur cette dernière question, il semble avoir hésité un moment.

- Mais non. Tu es le meilleur petit ami qu'on puisse avoir ! Mais j'étais un peu inquiète c'est tout.

Il me rassure une énième fois et je lui assure que je le crois. On commande ensuite dans un silence presque religieux.

Pendant toute l'entrée, on ne s'échange pas un mot. On se regarde, on sourit, puis rapidement on replonge nos têtes dans nos assiettes pour couper court à cette gêne inutile.

C'est tout naturellement que le dialogue se renoue petit à petit pendant le plat chaud. On discute calmement comme si de rien n'était.

Au fur et à mesure, on se détend, on rit. On en arrive même à se donner la main en mangeant. Le comble du romantisme pour moi.

Manque plus que les bougies et la lumière tamisée et on pourrait se croire dans un vieux film à l'eau de rose.

J'ouvre les yeux sur ce qui m'entoure et, en effet, bougies, lumière tamisée, serveurs galants et compagnie sont présents.

Il y a même un serveur qui offre des roses aux dames du restaurant. Enfin, je pense qu'il faut payer avant pour ce petit extra.

Erena (Livre 2) [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant