Chapitre 25

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Farah — Salam Anas ! Ça va je te dérange pas trop ?!

— Euh... bah non.

Elle fronce encore plus ses sourcils. Elle a vraiment l'air remonté contre moi. Je pense qu'au fond, je comprends. Elle doit être persuadée que j'ai oublié Yazel, elle doit pourtant mieux savoir que moi que Yazel est inoubliable. Seulement, je ne vais pas passer tout mon temps à lui rappeler ça.

Farah rires Alors ça y est ?! T'as fini par la remplacer toi aussi ?!

— J'ai remplacé personne Farah, arrête de dire de la merde.

Farah — Que j'arrête de dire de la merde ?! Bah allez, dis que je suis folle tant que tu y es ! Je vous ai vu, elle t'a fait un bisous Anas ! Donc tu l'as bel et bien remplacée ! Avec elle en plus ?!

Elle lance un regard de dédain envers Naëlle ce qui provoque son énervement.

Naëlle — T'as un problème avec moi peut-être ?

Farah la regarde quelques secondes avant de rediriger son regard vers moi, sans même répondre à Naëlle. Mesquina, elle vient de se manger un vent du futur. Dans une situation habituelle, j'aurais ri. Là, je n'ai pas l'envie de rire. Je commence déjà à en avoir marre. J'ai l'impression qu'elle ne me comprend pas, qu'elle préfère vivre dans la souffrance et qu'elle ne cherche pas à s'en affranchir. Le problème c'est que ça ne la mènera nulle part de vivre comme ça. Il faut qu'elle comprenne que le passé, c'est le passé. Il est mort et enterré. Elle doit avancer tout comme j'essaye de le faire sans me mettre des bâtons dans les roues en essayant de me faire culpabiliser.

Farah — Pff. Anas, elle a une mauvaise réputation tu sais. Tu mérites largement mieux. Yazel mérite d'être remplacée par mieux. Alors même si t'en as rien a foutre de t'afficher avec une autre, respecte la au moins et ne viens pas la souiller avec elle.

Naëlle — Eh. Tu parles de moi depuis tout à l'heure comme si je n'étais pas là et ça commence à faire trop. Je suis là, arrête de faire la meuf hautaine et répète-moi tout ça en face que je te corrige.

Farah rires Qui est-ce que tu vas corriger ? Sah, me fais pas rire. Si je m'adresse pas à toi c'est parce que je suis en train de parler à Anas et c'est quelqu'un qui compte pour moi puisqu'il sortait avec ma sœur. Je sais qu'elle aurait aimé que tu continues ta vie Anas, mais avec quelqu'un de bien. Pas avec cette kehba qui a tué son gosse.

Naëlle — Attends, c'est qui que t'insultes de kehba là ?! Je suis peut-être pas arabe mais je sais très bien ce que ça veut dire !

Farah Psarhtek pour toi si tu comprends ma sœur je m'en fous. Anas, tu...

Naëlle se lève et va se placer devant Farah pour la défier. J'arrive à voir qu'elle a la haine. Seulement, elle ne placera jamais le premier coup. Tout simplement parce que Farah tient la main de Shera qui assiste passivement à la scène, tout comme moi. Sauf que Shera est obligée de rester, elle attend sa sœur. Ce n'est pas mon cas. Et honnêtement, j'en avais juste marre d'assister à ses enfantillages. Du coup, j'ai même pas pris le temps de finir mon hamburger que je venais à peine d'entamer, et je me suis levé sous leurs yeux ébahis. Les deux s'attendaient sûrement à ce que j'intervienne, mais wAllah que j'en suis incapable. Incapable de trancher entre ma récente copine pour qui j'ai des sentiments, et la sœur de la fille pour qui j'aurais décroché la lune. C'est juste impossible.

— Désolé mais je dois y aller.

Ouais. C'est sous ces quelques mots que j'ai quitté le fast food. Tous les gens présents qui étaient également contraints d'assister à cette scène m'ont regardé m'en aller dont Farah, Naëlle et Shera.

ANAS - Un mal pour un bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant