Tome 2: Chapitre 14

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                   Louis trébucha, se raccrochant lamentablement au bar de sa cuisine. Dans son mouvement, la bouteille de Jack Daniel's était tombée au sol, son contenu se déversant pathétiquement.

Ce n'est pas grave, se dit-il à lui même en rigolant. J'en ai plein d'autres dans le placard, pensa Louis.

Le brun ne s'était jamais séparé de sa réserve d'alcool. Même si anesthésié par le suicide d'Ashton il avait arrêté de boire quelques mois, il avait cette voix qui hurlait toujours en lui qu'il aurait besoin de sa bouteille quand les choses iraient mal. Quand ses pensées deviendront trop sombres la nuit et qu'il aura besoin de les noyer. De les entendre couler pour enfin se réduire au silence.

Pourtant cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi déchiré. Qu'il n'avait pas eu le sentiment que son sang n'était plus que de l'alcool. De l'alcool plein les veines. De l'alcool plein la tête. Et pourtant cette dernière continuait d'hurler. Elle hurlait, vicieuse, qu'il avait perdu Harry à tout jamais.

Et lui, recroquevillé au sol, ne faisait que pleurer pathétiquement. Harry. Harry. Harry.

Il aurait du être content pour Alyson quand elle lui avait dit qu'à défaut de déjeuner avec Harry, ils avaient eu une discussion à cœur ouvert par téléphone. Mais lui, en pur égoïste, voulait juste pouvoir voir son bébé en vrai, pouvoir lui effleurer la peau, regarder ses beaux yeux verts en face.

Et il savait très bien qu'il se ferait jeter s'il demandait directement à Harry de se voir. Le bouclé lui avait dit: il le perdrait à jamais s'il décidait de se marier avec sa mère.

Mais putain ouai c'était sa responsabilité de s'être marié avec sa mère, mais il fallait qu'Harry comprenne. Qu'il comprenne que l'amour lui faisait peur. Qu'il le terrifiait. Le tétanisait. Le clouait sur place. Le réduisait à l'état de néant. Son amour pour Hannah l'avait détruit. L'amour qu'avait Ashton pour lui avait détruit ce dernier.

L'amour détruisait tout. L'amour n'apportait rien. Rien sauf ses bouteilles d'alcool préférées que Louis enchaînait pour tenter d'oublier qu'il avait peut-être perdu Harry à tout jamais.

Et pourtant la plus grande connerie du monde c'est qu'il était sûr d'aimer Harry. Il en était déjà sûr le jour où il s'était marié avec sa mère. Il en était déjà sûr tous les jours d'avant où ils s'étaient vus, où ils avaient partagés, où ils s'étaient liés. Il en était même déjà sûr le soir où il l'avait rencontré pour la première fois. Quand son regard avait saisi son large foulard dans ses cheveux indisciplinés, ses bijoux qui descendaient sur sa poitrine, ses yeux qui lui avaient lancé mille défis. Dompte moi si tu peux. Aime moi si tu peux.

Mais Louis n'avait été qu'un sale égoïste. Il n'avait jamais pensé à annuler son mariage avec Alyson et pourtant il avait décidé de se laisser tomber amoureux d'Harry malgré tout. Et il l'avait entraîné dans sa chute avec lui. Ils étaient deux à être tombés amoureux comme des cons. Mais tout était de la faute de Louis. Il était l'adulte. Il était le responsable. Il aurait dû tuer dans l'œuf ses désirs pour Harry. Il aurait dû se forcer à le considérer uniquement comme son beau-fils. Mais putain non! Non, jamais Harry n'aurait pu avoir que moins que cette signification là pour Louis.

Et même si Louis était sûr de ses raisons, chaque jour était remplis de regrets. Mais putain ce n'était pas sa faute si l'amour lui faisait peur. L'amour avait foutu sa vie en l'air, bordel! L'amour fouttait trop de vies en l'air.

Les larmes coulaient abondamment sur les joues de Louis, alors qu'il s'était rassis, son dos appuyé contre le bar de sa cuisine. Il regarda la bouteille vidée au sol comme un mauvais souvenir.

Sans toi [ L.S - Daddy kink - Trilogie ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant