partie 7

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Comment vous dire ? Cette phrase tournait en rond dans la tête, je ne savais plus quoifaire. J’avais le cœur dans un état inexplicable ! Mais je ne devais pas faire la fillef aible, je dois rester forte. Forte, oui c’est le terme exact, je dois l’être. J’suisHazal, je suis une fille forte, et ce n’est pas un garçon qui me changera.. C’estseulement ce que je pensais…

Je n’ai pas pleuré ou quoi, non non, j’essayais de penser à autre chose, de m’évader, de me changer les idées. Mais en vain, ces deux ans d’amour m’étouffent ! M’étouffent

tellement que cet amour excessif se transforme en haine !

Neyse –bref- je me pose devant la télé, et j’attendais Aya. Je regarde mon téléphone il était déjà 21h elle n’était pas venue donc je l’appelle

« Wsh t’es où ? »

« Hbiba désolée wAllah Aymen (son grand frère) veut pas que j’sorte ! »

« Ouah ! Moi j’suis seule chez moi, Ali et Murat viennent de partir ! T’aurais pu me

prévenir nan ? »

« Bah là quand tu m’as appelée j’ailais aussi t’appeler »

« Oui oui ! Et demain oublie pas, faut qu’on aille trouver sur taf ! »

On passe quelque minutes au téléphone ma mère rentre, je lui fais passer le message de Ali, et je vais me coucher tôt pour éviter les cernes pendant ma recherche d’emploi !

Le lendemain, je me suis réveillée très facilement, d’où l’avantage de se coucher tôt lol. Je me suis réveillée, mais je n’avais pas envie de me lever, de commencer une

nouvelle journée. J’étais comme déprimée de la veille !

… - Hazaaaal, ressaisit toi ! T’es dans cet état à cause de quoi ? À cause de Murat, un

garçon qui s’en fou de toi !

Après ma courte auto-réflexion lol, je me lève d’un bond, je me lave, aide ma maman pour le ménage, me plaque les cheveux et me maquille légèrement. Je choisi des habits assez simple mais bien. Il fallait absolument être présentable dans des situations pareilles ! C’est ce que Selim m’avait appris !

Personne n’était debout à 13h30 ! Donc c’était calme jusqu’à ce que Semih et Ali se réveillent. Ali criait partout parce qu’il avait perdu son Tee-shirt ! Un cas-soc’

celui-là ! Il fait tout pour nous faire mal à la tête dès le sabah (matin)

Il arrive à la cuisine, très bien habillé, ce n’est pas parce que c’est mon frère ou quoi, mais Ali est vraiment beau ! Il a un charme tuuuurque de fou ! D’ailleurs c’est

bien le contraire, je me demande parfois si j’appartiens à la famille K**** !

Bref, il me regarde de haut en bas, genre il était choqué de me voir habillée fémininement pour une fois !

Ali – Tu vas où habillée comme ça ?

Moi – J’vais chercher tu taf !

Ali – Ah ouais, heureusement que t’as fait un effort parce qu’ils auront vu ta dégaine

habituelle, ils t’auront tèj ! –et il se tape des barres avec Semih, puis se tcheckent

avec leur gros sourire !-

[Chez nous, se tcheker après une vanne c’est égal à « elle était bonne celle-là »]

Moi – C’était nul arrêtez de vous tchecker, on dirait des cas-soc’ !

Ali –en me tapant la tête- Parle mieux, au lieu de faire le bonhomme !

Je mets la table et on s’installe manger. Je mange très vite, je prends une veste et je sors. J’étais devant ma porte et j’entendais quelqu’un pleurer. C’était des pleurs d’une

fille, et j’entends quelqu’un descendre, je fais donc genre, je cherche quelque chose dans mon sac, et celui qui descendait était.. Vous l’avez deviné hein ! MURAT !

J’avais une sensation bizarre quand je l’ai vu, ce n’était pas vraiment de l’amour, mais de l’amour mélangé à la haine, au dégoût, à la tristesse. Il descend, il était énervé

mais vraiment. Il me méprise du regard, je lui lance un « pff » vraiment pas discret il s’approche de moi, m’attrape par la mâchoire (pour changer lol) et m’dit très énervé, mais doucement pour qu’on se fasse pas remarqué [on était pas loin de ma porte]

« Joue pas la folle avec moi, j’suis pas un dep pour que tu me parle comme as, t’as compris ? »

« Mais lâche moi ! »

« Bah la prochaine fois arrête de faire la meuf avec oim ! beni salak yerine koyma [me prend pas pour un con] »

« Arrête d’te faire des films ! Maintenant lâche moi ! »

« Nan, et tu vas où habillée comme ça ?! »

« Mais j’ai pas d’compte à te rendre ! » Je me détache par force, il était au point de me rechoper mais la fille qui pleurait et venu le stoper

La meuf – C’est pour elle que tu m’as laissée hein ?

Wallah une hystérique, la pauvre, donc si j’ai compris, elle s’est fait tèje par Murat, (donc c’était elle qui pleurait [ça ne m’a pas étonnée, ce n’est pas la première fois qu’une fille pleure devant sa porte !]) , parce qu’il a –soit disant- une copine, mais ça peut pas être moi, impossible ! Son mascara avait coulé, on aurait dis –sans vouloir être méchante- une folle ! ça m’a fait de la peine de la voir dans cet état –là !

Je les ai regardés tous les deux bizarrement

Moi – Euh, nan fais toi pas d’film, on n’est pas ensemble, j’le connais même pas ! Garde

le !

J’ai méprisé –à mon tour- Murat du regard, et j’ai dévalé les escaliers, j’envoie un message à Aya pour qu’elle descende vite.

Elle était déjà en bas à parler avec quelques connaissances, et elle me rejoint. On part en direction du centre-ville. On est passé à pleins de magasins, mais en vain, c’était – pour un premier- un échec. Certains avaient pris mon numéro pour me tenir au courant s’ils voulaient me prendre ou pas.

On rentre à la cité, en passant par un grec, un peu loin de notre tess. On préfère ça, moins de gens de scrutent pour sortir des rumeurs ! Bref, on commande. J’avais passé une

journée de malade avec Aya. J’avais oublié tout, Murat ne m’était même pas venu à l’esprit.

On était fatiguées toutes les deux, donc on ne parlait pas beaucoup. Mais là, je me suis mise à penser à Murat, à cet amour qui me ronge intérieurement, à comment aurait-été ma vie si je ne l’avais pas rencontré, à ce qu’il faisait au moment précis, avec qui il était. Et bien sûr comme d’habitude, je n’ai eu aucunes réponses à mes questions.

Il était tard, on avait mangé comme des affamées, et on a fini par sortir. On est arrivées à la cité, on s’est dit à demain et on a pris nos chemins respectifs en direction de nos blocs.

Il faisait déjà noir, je ne voyais pas grand-chose. L’ascenseur fonctionnait mais je ne préférais pas le prendre, on sait jamais. Mais là j’entendais des bruits, c’était deux personnes qui parlaient pas très loin. Je m’avance vers l’endroit où j’entendais tout ça, et là je vois, MURAT GALOCHE LA FILLE DE TOUTE À L’HEURE !

Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ce genre de situation ? Pourquoi c’est moi qu’on blesse sans arrêt ? Des millers de questions fusent dans ma tête, je cogite, je culpabilise, et je me mets à pleurer. QUOI J’AI DIS PLEURER ?

… - Hazaaaal, reprends tes esprits merde ! Il y a même pas 24 heures tu critiquais ces filles qui pleuraient pour un mec, et là t’es comme elles, tu pleures comme une mongole, pour un mec qui s’en fou de toi ! Arrête tes conneries !

J'essuie vite mes larmes, mais trop tard, quand je m'apprêtais à monter, Murat, m'a grillée

Chronique d'Hazal J'ai Beau Souffrir Mais Mon Coeur Reviens Vers ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant