partie 38

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…- OH DOUCEMENT ZEBI, REGARDE OU TU MARCHES !
Moi – Oh ça va excuse-moi !
Je lève ma tête, et je vois que c’est un « mécheux » les skateurs quoi (et non c’était pas Samih mdrr), je vous dis paaas, on s’est regardée avec Aya et on a explosée de rire ! On en pouvait plus ! C’était un français, et il faisait la caïd, on a été méchante, mais sur le coup, ça m’avait fait rire. Breeeef, il nous regardait sans rien comprendre.

Le mec – Ouaaah, pourquoi vous riez wesh ?
Aya –en riant encore plus- Yeeeeeh, arrête de faire la racaille , retourne faire du skate poto !!
Le mec – Eh arrête de jouer l’bonhomme !

OOOKOKK SI TU VEUX COPAIN.

Aya – à moi – Eh mais, c’est un gawri qui m’parle comme ça ?
Le mec – Oh oh, belek tu joues trop la folle ma sœur !!
Aya – Ah pi en plus il parle arabe, mais j’aurais tout vuuuu !

Elle faisait des grands gestes moi j’étais morte de rire !

Le mec – wAllah j’vais t’montrer qui c’est l’gawri !
Aya – Bah c’est toi !
Le mec – Ya rabbi ! Al hamdulillah j’suis musulman, Algérien ma gueule !

Aya et moi on se regarde, on a stoppé net de rire, on se regardait, et on a ensuite regardé le « rebeu », et on réexplose de rire ! On était méchantes, pardonne nous ya rabbi !

Le mec – Eh comment qu’vous avez des clichés sur les caïds, oula les skateurs ! Y’a rien qui dit qu’un rebeu n’peut pas être skateur, oula un cé-fran n’peut pas être une racaille !
Moi – Bah toi t’es les deux !
Le mec – Eh ouais tahu j’fais un p’tit mélange, déchire nan ?
Aya – Toooooz !
Le mec – à moi – Oh wAllah dis à ta shab qu’elle se calme !
Aya – Et tu sais j’suis là !!
Le mec – Ok.
Moi – en rigolant – Ahha, on dirait des gamins wAllah, allé, Aya, on va être en retard dès le premier jour.
Aya – Ouais azi ! Selem la racaille skateur ! –en souriant-
Le mec – lui rend son sourire- nan moi c’est Karim !
Moi – Moi c’est Hazal et elle Aya !
Karim – Aaah t’es une kardeeees !
Moi – Sisi !
Karim - Eh vous êtes où ?
Moi – Là –en montrant la salle-
Karim – OH PUTAAAAAAIN !!
Aya – Il a quoi lui ?
Karim - Nan, ya rabbi, pourquoi j’vais devoir les supporter une année ?
Moi – en rigolant- Arrête, t’es dans notre classe ?!
Karim – Ouais –tête de dégouté-
Aya – Pourquoi tu fais l’dégouté, c’est nous qui devons être degoutées !
Moi – Breeeeeeef ! Bah venez, ils sont déjà tous rentrés !
Aya – en parlant à Karim- Oh j’te jure, on est en retard ..
Karim – Tu vas faire quoi ? –en s’approchant d’Aya-
Moi – Yeeeeh zeh, c’est bon lààà ! Azi on est en retard dès l’premier jour !


On s’avance vers la salle, on frappe, la prof nous accepte « exceptionellement ». On rentre, et on se pose devant, parce que y’avait plus de place, Karim va rejoindre ses potes. Y’a un truc qui m’avait choqué, c’est que son caractère et son style vestimentaire pour ma part ne collaient pas. Je sais pas, moi ça me parait bizarre de voir un rebeu skateur mdr.. bref, on saura plus tard.


Je m’ennuyais déjà, avec Aya on parlait pas trop, mes pensées s’envolaient vers Murat, Serkan.. J’étais perdue.. Je ne savais pas quoi penser, je ne savais plus quoi faire. Oublier Murat (grâce à Serkan) ? Ou continuer de l’aimer ? Je ne sais même pas ! Pourquoi continuer d’espérer ? Après tout il m’a dit que nous deux ça n’était pas possible.. Mais comment oublier celui qu’on aime depuis plus de deux ans ? C’est impossible, vraiment. Je suis pitoyable, mais j’me rends compte que toutes ces histoires me gâchent ma joie de vivre..


Bref, je saute quelques semaines, mois.. rien d’intéressant, enfin pas très intéressante. Aya et moi on essayait du moins qu’on pouvait d’oublier nos « problèmes de cœur ». On s’était vraiment rapprochés de Karim et d’autres gens de la classe, mais Karim c’était celui avec lequel on s’entendait le mieux. Les autres, viteuf quoi. Avec Serkan on se voyait souvent aussi, ainsi que Samih. Murat lui, je le croisais quelques fois, mais toujours il m’ignorait, il squattait un peu plus avec Ali..

Bref, voilà, un jour j’ai demandé à Karim ce qui me tracassait l’esprit lol. Il me l’a raconté. Alors, Karim il est issu d’un père Algérien et d’une mère française reconvertie masAllah. Pendant son enfance il a vécu dans une cité à Lyon, mais son père a été muté à Paris, ils ont donc emménagé dans un pavillon, parce que son père ne voulait pas que ses autres enfants grandissent dans une cité. (il a deux petites sœurs jumelles.) . D’où ce changement, ses fréquentations avaient changées, il restait qu’avec des français « skateurs ». Bref, je vais pas m’étaler sur ce sujet.


Un vendredi soir, j’étais dans le salon, et mon frère rentre avec Murat ; j’étais posée devant la télé, ma mère et Semih étaient partis chez une daronne de la cité. Murat m’adressait pas une seule parole, ni même un regard. Alors il m’avait oublié d’aussitôt ? Je pense que oui. A mon tour, je me dois de l’oublier aussi. Ils parlaient des descentes de shtars et tout, et aussi d’un certain garçon qui était tombé. Je m’intéressais un peu plus à leur conversation. En tout cas, le gars en question risquait une grosse peine..

Moi – Eh c’qui qu’est tombé ?
Ali – Sanane –qu’est c’que ça peut t’faire ?-
Moi – Offf, hadi abi ! –allé grand frère.-
Ali – Mais dégage kizim !
Moi – Azi tu m’saoules !
Ali – en me tordant le bras- Reparle comme ça, j’te l’casse ton bras !
Moi – Pff !


Je joue trop la folle avec mon frère, mais hamdulillah il est pas trop méchants, ni trop dur, juste comme il le faut. C’est pas un bicraveur, tout comme Murat, mais tous les deux des mecs à meufs…

Je vais dans ma chambre et j’appelle Aya.

« AYAAA !! »
Avec une toute petite vois « Oui.. »
« Oh t’as quoi Hbiba ? »
« Hbiba.. Hakim.. Hakim (son mec) y’est tombé ! »

J’étais choquée.. je savais pas quoi lui dire, j’étais toute aussi choquée qu’elle..

« Aya.. attends moi j’arrive chez toi » et je raccroche.


Je préviens mon frère pour lui dire que je sortais chez Aya, il a pas voulu, puis a cédé, et m’a dit de dire à Aymen (le grand frère de Aya) de les rejoindre.

Je sors, je cours gueh jusqu’à la tour de Aya. Je rentre c’est Aymen qui m’ouvre.

Aymen – Ah ça fait longtemps ma tipeu !
Moi – Salem Aymen, ça va ?
Aymen – Hamdulillah e toi ?
Moi – Hmdl..
Aymen – Elle est dans sa chambre Aya.
Moi – Merci, d’ailleurs y’a Ali qui m’a dit d’te dire de les rejoindre chez moi.
Aymen – Ok, Selem hazal !
Moi – Selem.

Je rentre et lui sort. Je me dirige vers la chambre de Aya. Elle était posée sur son lit, le regard neutre, je ne la comprenais pas du tout. Quand elle me voit, elle se redresse et me regarde tristement, puis je vois ses yeux briller, et elle explose en larmes. Je la prends dans mes bras, j’essaie de la consoler du mieux que je pouvais, elle me faisait de la peine. J’en voulais à tout, à tout le monde.. Puis je me suis mise à pleurer avec elle. Déjà d’une parce que uand je vois un proche qui pleure je suis obligée de pleurer aussi, tout simplement parce que j’aime pas les voir tristes.. Et de deux parce que j’ai tout évacuer une fois de plus tout ce que j’avais accumuler durant tous ces mois-ci. On était comme ça, pendant au moins 20 minutes.

Elle s’est calmée et moi aussi. On s’est regardée et on a explosée de rire ! On est lunatique, très lunatique, bipolaire gueh ! Elle essuyait ses larmes.

Aya – Hazal, j’en ai marre wAllah j’en ai marre.. Je sais plus quoi faire, il m’en a fait voir de toutes les couleurs, et je continue.. Mais c’est bon là, je vais l’oublier. Je vais pas me projeter dans un avenir avec un dealeur Hazal ! En plus depuis quelques temps j’avais presque plus de sentiments pour lui, je l’ai oublier, j’vais tout faire. Je peux plus continuer Hazal..
Moi – InsAllah ma sœur, insAllah tu l’oublieras..

Elle s’était remise de ce qu’elle avait entendu. La soirée je l’ai passée chez elle, ce soir là, on a beaucoup parlé, de tout, de rien, de notre vie, de notre futur, de nos rêves détruits..

Un jour de Novembre, on sortait des cours avec Aya et Karim, et j’entends quelqu’un klaxonner. Je me retourne et je vois Serkan et Samih qui nous attendent dans la voiture. Je tchek Karim, et je vais rejoindre seule Serkan et Samih, parce que je voulais laisser karim et Aya ensemble. Je sentais quelque chose entre eux..

Samih – Selam horoz –coq- [Je sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je le vois il m’appelle avec un nom d’animal différent.]
Moi – Oh tu vas tous me les sortir !!
Samih – Bah ouais, ne var [y’a quoi ?]
Moi – Rien rien


Et on continue de parler, Serkan dépose Samih au grec de son oncle et on fini le trajet ensemble. Il me parlait pas, il fixait droit devant lui. Je le comprenais pas, et je cherchais pas vraiment à comprendre. Il décide enfin à ouvrir sa bouche et me dit d’un ton sec

- Ah t’as vite oublié TON Murat !
Moi – Hein ?
Serkan – C’était qui la s*lope qui était avec vous ? –en parlant de Karim. ‘-- -
Moi – Pourquoi tu l’insultes là ?
Serkan – Ah pi tu le défends ?
Moi – Mais azi toi, c’est quoi ça là, tu m’fais quoi ?
Serkan –il coupe le moteur- Hazal.. bak, j’ai vraiment envie de me poser avec toi..
Moi – Je sais pas..
Serkan – On essaie !
Moi –hmm..

Je sais pas pourquoi j’ai répondu ça, mais c’est la seule chose que j’ai pu dire. Il me sourit alors.. avec un sourire, comment dire, bizarre.. Je comprenais pas. Il redémarre et il me dépose un peu avant ma tour. Il me regarde dans les yeux, et me fait un bisou sur la joue. Sur le coup j’ai souris bêtement et je suis montée chez moi, et je pensais à ce qu’il venait de se passer. J’avais l’impression de trahir Murat…

… - Hazal tu dis quoi lààà ?! Murat t’as oublié, ça c’est sûr, passe à autre chose, Serkan est là maintenant, alors oublie ce Murat !


Je saute quelques jours, je commençais à cicatriser l’amour, que j’avais pour Murat, je l’oubliais pas non, j’avais toujours une pensée pour lui quoi que ce soit, mais je cicatrisais seulement.. Et pile quand je commence à l’oublier, il refait surface.

Je revenais de cours, Serkan m’avait encore déposée ce jour-là [attention il me dépose pas tous les jours, mais quelques fois lol]. Je rentre dans ma tour, et je vois Murat assis sur les marches. J’ai toujours ces mêmes symptômes, que j’ai lorsque je le croise, ils sont toujours présents ces symptômes, j’avais beau dire que quand j’étais avec serkan j’oubliais Murat, mais c’était de courte durée. La preuve, mes sentiments refont surface lorsque je le croise.. Bref, je rentre, et lui me fixe, je baisse le regard, je voulais pas l’affronter son regard. Je décide de l’ignorer contrairement à lui. Je voulais prendre l’ascenseur, je préférais monter dans un ascenseur qui puait la pisse que passer vers lui. Mais manque de chance, il ne fonctionnait pas !!!!

Et là j’entends qu’il m’interpelle !

Murat – Hazaal !

Oh cette voix, sa voix, à la fois grave et douce, cette voix qui me parait trs rassurante.. Sa voix, celle de Murat.. J’en peux plus, j’ai beau tout faire mais j’arrive pas à le zapper..

Je décide toute fois de l’ignorer à nouveau et de monter les escaliers, donc de passer à côté de lui, mais lui en a dédcidé autrement je pense. Il m’attrape le bras (on ne perds pas ses vieilles habitudes hein lol) et me dit :

- Hazal, reste, konusalim –on va parler.-

Ça me stress qu’est ce qu’il va me dire ?!

Chronique d'Hazal J'ai Beau Souffrir Mais Mon Coeur Reviens Vers ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant