partie 43

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Je rêve , alors cette Nihal m’a insultée de « pute » et ensuite Serkan m’insulte de bouffonne ! Ils cherchent quoi ? ça m’avait mis les nerfs de ouf, parce que je me sentais, trahie. Oui trahie par tout le monde. Cette année a bien été la pire pour moi, j’ai connu ce que c’était l’amour, mais plutôt sa face cachée, celle qui fait mal, certes j’ai été heureuse pendant une petite durée avec Murat, mais disons que j’ai plutôt connu le mal d’amour... J’ai appris beaucoup de ce que j’ai vécu, je n’avais plus goût à rien, je ne mangeais que le strict minimum, je ne parlais plus, et ne riais plus comme avant. Tout le monde me le disait, ils disaient que j’étais devenue une fille froide, triste… Que je n’étais plus l’ancienne Hazal qui encaissait les coups durs de la vie, et qui savait garder le sourire malgré tout..

Alors, après ces deux insultes, j’ai voulu me retenir, contenir ma haine, ma colère contre tout ce que je vivais depuis plus de 5 mois je pense.. Je ne voulais pas me battre, parce que je risquais encore de faire une crise d’angoisse, mais mon caractère sauvage a pris le dessus. Je me suis levée d’un bond et je me suis dirigée vers Nihal. Je l’ai regardé droit dans les yeux, et lui ai dit « Répète, dis-moi qui est la pute entre nous deux », Yassine et Muss, me disaient de me calmer, mais Aya, elle, était OP pour que je l’amoche.


Serkan s’approchait de plus en plus, et, est venu à notre hauteur, je l’ai méprisé du regard, et lui ai lancé un d’ces crachats (beuuuurk, wAllah il était énorme !) C’est tout ce que je voulais faire ! Il m’a regardé choqué, et a voulu me gifler mais Yassine et Muss sont directement venu, et l’ont tiré ! Putain, Serkan, le garçon que je trouvais mignon, hnine avec les filles, un gars sensible, m’insulte puis tente de me gifler ? ! Mais oui, les apparences sont souvent trompeuses, Serkan cachait son jeu, depuis le début il le cachait son jeu du « gentil petit garçon » TOOOZ !

Nihal rigolait comme une dinde (j’suis fière de ma comparaison lol), je l’ai giflée à mon tour, elle me l’a rendue, (wAllah quand j’y repense ça me fait rire, mais sur le moment même ça l’était pas, on aurait dit la foire aux gifles gueh !) Ensuite bah vous connaissez hein, j’ai voulu lui rentrer dedans mais Muss m’a retenue.

Muss –Hazal, te salis même pas les mains pour ces gens, vAllah, sana yazik olur –ça craindrai pour toi-
Moi – énervée- Lâche moi, lâche moi Muss !
Aya – C’est bon ma sœur, ils en valent pas la peine..

Alors je commençais à m’énerver encore plus, oui à cette époque, je m’énervais très facilement, j’étais devenue très difficile à vivre.. Je commençais à pleurer, mais c’était des larmes de Haine, cette Haine que j’ai contre tout le monde.. Je sais que la haine ne doit pas être présente dans le cœur d’un Musulman, mais à cette époque c’était comme « incontrôlable » .. Aya m’a prise dans ses bras, et Yassine et Muss se sont chargés des deux autres ! Je me suis vite calmée..

C’était officiel, tout le monde se fout de moi, tout le monde me trahit, je me plaignais comme ça, très souvent, qu’Allah me pardonne.. Mais pour moi c’était devenu invivable, je ne supportais plus cette situation.. Mon frère je l’avais déçu, il ne me parlait plus, il m’avait tourner le dos, alors que j’avais besoin d’un soutien, Murat était parti, en emportant mon cœur avec lui, en me laissant une énorme blessure à la place, une blessure que j’avais du mal à cicatriser.. Je n’en pouvais plus, c’était trop pour moi.. J’avais honte de moi, je pleurais pour un rien, pour la moindre des choses, je versais une larme..

… - HAZAAAAL ! Il est temps que tu te ressaisisses ! Tu te rends compte que tu pourri la vie de tout le monde en ayant ce comportement de dépressive, certes c’est difficile, mais c’est pas pour ça que tu baisseras les bras si vite ! RESSAISIS TOI MERDE !


J’essuie mes larmes, Yassine et Muss essayaient de me faire rire, avec leurs blagues pourries, et ils ont réussi, j’ai décroché un petit sourire.. Je les remercierais jamais assez mes frères et ma sœur Aya qui ont su été là quoi qu’il en soit avec moi, sans me juger..

Yassine – Aaah bah enfin, souris wesh !
Moi – en souriant- Merci wAllah, je vais rentrer chez moi..
Mustafa – Azi, je viens avec toi, ma mère elle est chez toi
Moi – Ok, azi viens.

On tcheck Aya et Yassine, et on se dirige vers ma tour, il me parlait de sa copine, il l’aimait de ouf, ça se voyait, mon frère y’était AMOUREUUUUX ! On parlait tranquillement et il me dit quelque chose qu’il ne fallait pas..

Mustafa – Oh Hazal, y’a mon zinc.. Murat, il t’passe le bonjour.. Et il m’a dit qu’il allait t’appeler demain soir..


Je ne réalisais pas du tout ce qu’il m’avait dit, tout se bousculait dans ma tête, pourquoi veut-il me parler alors qu’il a foutu ma vie, ma joie de vivre en l’air ? Je ne veux pas lui parler moi.. Je ne pourrais pas de toute façon ! De une par respect à mon frère, et de deux parce que je ne peux entendre sa voix, cette voix certes me rassure, mais maintenant, me fait mal, elle me fait même très mal..

Moi – Euh. Euh, nan, mais.. euh pk il veut m’appeler ?

Je bugais de ouf, on aurait dit une mongole wAllah !

Muss – Je sais pas, il m’a dit qu’il voulait de parler
Moi – énervée- Je veux pas lui parler moi ! Je m’en fou, tu l’appelles, et tu lui dit que je veux pas lui parler ! Je veux même plus entendre parler de lui ! Putain qu’il me laisse tranquille maintenant ! Il veut quoi ? Se faire désirer ?
Muss – Détend toi kizim ! Je lui dirais.
Moi – Désolée.. Mais s’il te plait Muss, dis lui, j’ai pas envie de luui parler…
Muss – Tranquille ma sœur !

On monte, Meryem Teyze (la maman de Muss), était dans la cuisine avec ma mère, je leur dit bonjour, ainsi que Muss, il lui demande les clés et rente chez lui.


**

Le soir, j’étais posée dans ma chambre, sur Facebook (et oui, entre temps j’avais découvert Facebook) et je parlais à karim, Aya, et Melike (ma cousine du bled). Et là, j’entends frapper à ma porte, et je vois Ali rentrer.. Quand je l’ai vu, j’ai été choquée, ça m’avais choquée, oui, parce que je trouvais ça bizarre quand même qu’il veuille me parler..

Il se pose sur mon lit, à coté de moi, et ne parle pas, je laisse l’ordi, et il enchaîne.

Ali – Hazal.. euh, özür dilerim.. –désolée-

Nan nan, dites-moi que je rêve, mon frère, avec sa fierté en béton armé vient de s’excuser auprès de moi..

Moi je le regardais avec la bouche ouverte, je rigole pas hein, j’avais bel et bien la bouche ouverte, et il se mit à rire !

Ali – Salak –ksos- va, j’viens je m’excuse, et toi la seule chose que tu trouves à faire c’est d’me regarder comme une sakat –handicapée- la bouche ouverte ?
Moi – en souriant- Euh, nan, mais.. enfin c’est bizarre que tu t’excuses..
Ali – Wesh c’est toi qu’est bizarre, je viens je m’excuse et toi tu trouves ça bizarre ?
Moi – nan, mais c’est rien..
Ali – Et mais unutmaki –oublie pas que- si j’ai réagis comme ça, c’est que je connais Murat Hazal, benim kardesim –ma sœur- elle mérite pas des gars comme lui..
Moi – baisse la tête-
Ali- De toute façon on s’est parlé, il s’est rangé, il a arrêté les conneries Hazal.. Après c’est ton choix..
Moi – Hein j’ai pas compris !
Ali – Arrête de faire l’ignorante Hazal.. Daha il m’a parlé de toi quoi !
Moi – Et t’as rien dit ?
Ali – Bana dusmez orasi –ça me regarde pas-, juste je me suis rendu compte que je t’ai mal parler, je t’ai insulté pour rien. Désolée kardesim vallah.. je sais que t’es pas une pute que je ken, c’est juste parce que j’avais peur que tu deviennes comme elle que je me comportait comme ça .. Mais t’as grandi maintenant.. Tu feras surement le bon choix.. Moi aussi je vais me ranger insAllah..
Moi – Merci abi, insAllah !


On a parlé puis il est sorti, je ne sais où, ça m’avait fait un bien fou de lui avoir parlé, il m’avait « pardonné » et il avait parlé avec Murat, de notre soit disant « relation »... Mais je suis pas prête à pardonner Murat, c’est impardonnable ce qu’il m’a fait, pour l’instant, je suis pas prête à le pardonner, et je le pardonnerais sûrment jamais..


Le soir, vers les coups de 22heures sûrement, je reçois un appel de Murat.. Je ne réponds pas au premier appel, au second, au troisième, ça devenait du harcèlement donc je finis par répondre...

Que va-t-on se diiiiire ?

Chronique d'Hazal J'ai Beau Souffrir Mais Mon Coeur Reviens Vers ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant