partie 39

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Il est là, mais si loin de moi.. Je ne sais plus comment poursuivre cet amour qui n'en est plus. Je ne sais plus que souffrir, souffrir autant que j'y ai cru. Mais je sais qu'il faut que je survive, et avancer un pas de plus. Dis-moi Murat, regarde-moi je ne sais plus comment t'aimer ni comment te garder. Il y a la vie dont on rêvait celle qui commençait. Oh, Parle-moi je ne sais plus pourquoi t'aimer ni comment continuer. Dis-moi, si tout est terminé ou si je dois m'en aller. Oh, Parle-moi.


- Hazal, reste, konusalim –on va parler.-

Une partie de moi voulait lui parler, et une autre me disait de penser à Serkan, à tout ce que Murat m’avait fait subir, m’avait lâchée parce qu’il considérait notre « relation comme une trahison envers Ali » alors qu’il n’a même pas essayé d’arranger les choses, il ne s’est même pas bouger pour que ça puisse marcher nous deux. Peut-être qu’il ne voulait pas ? Ça doit surement être ça, il ne m’aimait pas comme je l’aimais, moi.

Moi – en baissant la tête- Laisse-moi Murat..
Murat – Deux minutes Hazal
Moi – Murat, s’il te plaît lâche moi !

Ma gorge commençait à se nouer, je ne pouvais plus soutenir son regard, j’étais devenue faible, j’étais affaibli par cet amour..

Murat – HAZAL !
Moi – je faisais du mieux que j’pouvais de ne pas pleurer- Murat putain, laisse moi vivre ma vie, regarde comment tu me rends, regarde comme j’suis devenue à cause de toi !
Une larme a coulé, une deuxième, une troisième, et les autres ont pris le rythme, sont rentrées dans le jeu. Je pleurais une fois de plus devant lui, il m’a affaiblie, moi Hazal !
Murat – Hazal, özur dilerim, yaptigim hersey için ! –jsuis désolé pour tout c’que j’tai fait.- Mais je pars là, je pars à Nîme, chez Selin.. (sa grande sœur pour celles qui s’en souviennent pas). Aglama.. –pleure pas-

Quoi dites-moi qu’il rigole, que ce n’est qu’une mauvaise blague, qu’il se fout de moi, qu’il fait tout ça pour me faire souffrir, je vous en prie, s’il vous plait, il peut pas partir, je ferais comment sans lui ? De ne plus le voir, de ne pas savoir avec qui il sera là-bas ? Je peux pas, je ne peux pas supporter son départ !

Moi – Hein ? Murat.. –en essuyant mes larmes-
Murat – Ikimiz için en iyisi ! –c’est la meilleure solution pour nous deux-
Moi – je reniflais comme une enfant de 6 ans-
Murat – Allé monte Hazal. Monte..
Moi - … Murat ? Tu vas revenir ?
Murat – Je sais pas Hazal je sais pas si je reviendrais…
Moi – Murat, y’a pas que ça, dis moi, pourquoi tu pars ?!
Murat - …
Moi – Murat !!
Murat – Parce que Nihal est là-bas aussi…

[Nihal l’ex de Serkan que Murat a ken..]

Comment vous l’expliquer, j’ai compris ce que voulait dire avoir le cœur en 1000 morceaux. C’était mon cas, mon cœur se serrait, je n’allais pas bien, je ne voulais pas comprendre, il me lâche, enfin il lâche ses amis, sa famille pour aller vivre avec une fille de ce genre.. J’en peux plus.. Je m’apitoie sur mon sort jour et nuit, j’ai honte de vous le dire, parce qu’aujourd’hui je le regrette.

Moi – en avalant difficilement ma salive- Pff, tu me dégoutes Murat !

Je me lève d’un coup, je le regarde un long et il aussi. Et il me dit

« J’espère que tout ira bien avec Serkan ! »


Je le fusille du regard, j’ai sortis le plus beau regard noir que j’avais et je monte chez moi. J’avais les idées confuses, je ne savais plus quoi faire, ni quoi penser.. J’en pouvais plus, je m’enferme dans ma chambre et je pleure jusqu’à ne plus m’arrêter, ma mère ne comprenait plus rien. Elle est arrivée dans ma chambre, me demandait ce que j’avais mais je ne lui répondais pas.. Je m’en voulait énormément de me comporter comme ça envers ma mère, elle s’inquiétait beaucoup pour moi, et je ne disais rien, je la laissait, elle se faisait du soucis, elle avait peur pour moi, et je restais silencieuse face à ça..

Maman – Kizim, noluyooo –qu’est ce qu’il se passe ?!
Moi – pleure-
Maman – Kizim répond moi, c’est qui qui te rends comme ça ?
Moi – pleurant- Anne c’est rien, git lutfen.. –pars s’il te plait-
Maman – Sana bunu hangi erkek yapiyo ? –c’est quel gars qui te fais ça ?-
Moi – Anne lutfen.. –s’il te plait..-
Maman – Iyi, oyle olsun, mais oublie pas Hazal, je suis pas seulement ta mère, mais aussi ta copine ou ta confidente
Moi – Tamam anne..

Elle me fait un gros câlin, et j’ai éclaté encore plus en sanglots, j’ai honte de me mettre dans de tels états devant ma mère pour un gars, elle me chuchotait que ça allait passer, et me réciter quelques versets de Coran, ça m’a appaisée, elle m’a laissée et elle est partie.

J’ai passé ma nuit à pleurer. Je remarque que j’ai changé, en un an je suis passée de la fille forte qui blâmait ces filles qui pleuraient pour leurs petits amis à la fille faible, qui, elle aussi est devenue comme celles qu’elle blâmait.
Tu sais Murat, je sais combien ça va être dur pour moi d’être loin de toi et de ne plus entendre ta voix. Ça va être difficile d'avoir toujours un manque en moi et de voir à quel point mon bonheur dépend de toi.. ça va petre horrible d'avoir aucune raison d'avancer, et de se forcer à sourire pour ne pas pleurer. Ça va être atroce de se dire que jamais tu ne reviendras, et que jusqu'à mon dernier souffle tu me manqueras..


Le lendemain j’ai pas assumé, je ne suis pas allée en cours, ma mère ne m’a pas forcée sachant que ça n’allait pas très bien..

L’après-midi, vers les coups de 15heures, je reçois un message de Serkan qui me proposait qu’on se voit, j’avais ni la tête, ni l’envie de le voir. Alors je lui réponds pas, et il me bombarde d’appels, je regarde mon tel 10 appels manqués au moins de lui. Il m’appele une énième fois et je me daigne enfin à regarder les messages, il voulait absolument qu’on se voit.. Il m’avait laisser un message vocal qui disait un truc du genre « Hazal, dans 10 minutes t’es à l’arrêr d’bus, c’est important vite ! »

Je me demandais ce qui pouvait bien être aussi important, ce qu’il voulait me dire. Le ton sur lequel il m’avait laissé ce message était dur, et très agresssif, la première fois que je l’entendais comme ça.

Je m’fais un chignon pété, enfile un survet et je sors.



Je vous dit seulement que notre discussion sera la goutte qui fera déborder le vase.. Le début de mes « galères »

Chronique d'Hazal J'ai Beau Souffrir Mais Mon Coeur Reviens Vers ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant