partie 42

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Moi – Ali t’as quoi ?
Ali- Dégage !
Moi – Noldu ???
Ali – Ferme là dégage, senin gibi kardesim yok benim ! –j’ai pas de sœur comme toi moi !-

Ma gorge se nouait, mes yeux se remplissaient de larmes, je n’arrivais pas à digérer ce qu’il m’avait dit pourquoi me dit-il ces choses là ? J’en sais rien.. Je cogitais, je ne comprenais pas sa réaction, il ne m'avait jamais parlé comme ça avant, ça me faisait mal, d'entendre mon frère me dire de telles choses...

Moi – Abi.. pourquoi tu dis ça ? ...
Ali – DÉGAGE !! -tout ba,s maisj 'avais entendu- Ma sœur elle me fait ça, putain avec mon pote putaaaain !...

Je restais plantée dans sa chambre, mes larmes coulaient inconsciemment, ça ne s'arrêtait pas.. Je pleurais, mon frère fixais droit devant lui. Croyez pas que mon frère c'est le roi de la cité, tout le monde le respecte et tout, certes il est respecté, mais c'est pas le grand frère thug, surtout pas avec moi, on était comme des amis, on s'est jamais dit qu'on s'aimait, parce qu'il y a trop de pudeur, c'est évident, mon frère n'a jamais été trop violent physiquement, mais il sait m'atteindre avec la parole, et là c'est ce qu'il a fait... J'étais énormément blessée par ce qu'il venait de me dire ..

Ali – T'es une pute Hazal, c'est ce que t'es, tu me dégoûtes, j'ai plus de sœur comme toi maintenant ! Dégage maintenant !

Je pleurais de plus en plus, ma respiration s’accélérait, je suffoquais, je me suis effondrée en larmes, mes jambes tremblaient, mon corps tremblait plutôt, je criais, j'insultais tout le monde, ma vie, je me griffais les joues, puis je suis tombée par terre, je frappais ce que je trouvais.. Et ensuite plus rien, je me souviens plus de rien, juste un trou noir..


Je me réveille difficilement, j'avais un mal de tête pas possible, j'entre-ouvre les yeux et je vois mon père triste, malheureux, ma mère et mon petit frère en train de pleurer, au dessus de mon lit, de mon lit d'hôpital.. Oui j'étais à l'hôpital, ma mère a essayé de me parler, je cherchais du regard mon frère Ali, mais il n'était pas là, je me sentais encore plus mal.. Ma mère paniquait, elle essayait de savoir ce qu'il se passait, je ne lui répondait pas, les médecins ont dit que c'était une crise de nerfs, j'avais eu une baisse de tension.. Enfin bref.

Maman – en pleurs- Kizim ,noldu sana kzim [Ma fille qu'est ce que t'as eu ma fille?]
Moi – Anne aglama -pleure pas maman-, j'ai rien..
Maman – Si, les médecins ont dit que c'était une crise de j'sais pas quoi, tansiyonun dusmus
Moi – Anna bilmiyorum.. Ali nerede ? -il est où Ali-
Maman – Cehenemin dibine gitsin o -expression turque, que j'ne saurais traduite, mais en gros elle était énervée contre lui-
Moi – Öyle deme anne -dis pas ça maman-

Ma chambre se remplissait plus se vidait, ainsi de suite, , je voyais pleins de gens de la cité dans ma chambre, Aya, Mustafa, Yassine, Karim, même Samih y était, mon frère Selim, Hülya yengem, et plein d'autres Elif son mari (d'ailleurs elle était enceinte à cette période).

Il devait être 22 heures, y'avait plus personne, Ayse teyze et ma mère allaient rester un peu avec moi. Tout le monde était venu me voir, ça m'avait fait plaisir, mais je voulais voir mon frère moi.. Et en plus, Ayse teyze, plus je la voyais plus je pensais à Murat.. C'était impossible pour moi de l'oublier, quelque chose me ramène toujours vers lui, j'ai beau tout faire, tout dire, cet amour est incrusté, gravé dans mon cœur, et ne sortira pas, j'en suis devenue prisonnière de cet amour...


Ma mère et celle de Murat parlaient, je regardais la télé moi, puis vient un sujet qui m'a intéressée : Murat. Elles parlaient du départ de Murat.. (Conversation turque, traduite directement en français lol)

Ayse teyze- Il est parti sans rien dire, il est allé chez Selin, je sais pas quoi faire..
Maman – Il t'a rien dit ?
Ayse teyze – Nan, il m'a dit qu'il y allait c'est tout..
Maman – Et il revient quand ?
Ayse teyze – Il sait pas vraiment... C'est encore un enfant mon Murat..
Maman – InsAllah il revient vite
Ayse teyze – InsAllah..


Alors elle non plus ne sait pas.. Il ne reviendrait pas de tout façon, faut que je m'y habitue, faut que je m'habitue à son absence..
Ma mère et Ayse teyze étaient rentrées vers les coups de 23 heures, je m'ennuyais dans ma chambre moi, truc de ouf, je textotais avec Karim, et là quelqu'un rentre dans ma chambre... C'était Ali.. Quand je l'ai vu, j'ai baissé la tête, je pouvias plus le regarder dans les yeux.. Je pourrais plus lui parler, je l'ai déçu, mais il m'a déçu aussi, il m'a insulté de pute, il m'a dit des choses difficiles à accepter.. Il s'est assis sur la chaise à côté de mon lit, il me fixait, moi j'avais baissé la tête, y'avait un silence de mort..


J'avais peur de dire quelque chose, j'avais peur de le décevoir une deuxième fois, j'avais peur qu'il me déçoive une seconde fois.. Je voulais pas lui parler...

Ali – ça va ?

J'étais choquée, mon frère, avec sa fierté de fou, était venu me parler..

Moi – Oui ...
Ali – Tu m'as fait peur wAllah..
Moi – Pourquoi tu m'as dit ça Ali ?
Ali – Hazal, ça parle beaucoup sur toi !
Moi – en me redressant- Quoi ?
Ali – Y'a l'autre dep de Serkan qui dis que t'étais avec Murat ?

Il m'a sortis ça comme ça, j'ai baissé la tête, j'avais mal au cœur, à le tête, j'avais honte de moi.. Maisj'avais la rage conter Serkan, je voulais le tuer, le taper, lui cracher dessus, je le haïssais !

Ali – Réponds Hazal !!
Moi - ...
Ali – Pff, vAllah vous m'dégoutez les deux, putain mon shab, zebe, avec mon meilleur pote ! Derrière mon dos, ça va vous vous êtes bien amusés ?
Moi – Abi.. (grand-frère)
Ali- Y'a pas de Abi
Moi – Mais Abi, putain, il est parti, et tu sais pourquoi ? Parce qu'il disait qu'il t'avais trahi..
Ali – Qu'il reste là-bas alors !


Il se lève, et sort de la chambre, j'avais mal à la tête, les médecins finissaient leurs tests là, et me disaient que je devais éviter de m’énerver, ils avaient dit à ma mère et mon père que je devais éviter de pleurer et tout l'tralala..

J'étais pas allée en cours pendant une semaine, et je comptais arrêter, mes parents je les avais déçus côté études. Un jour j'étais sur MSN, je parlais avec Melike, elle s'était fiancée avec Enes et ils prévoyait le mariage pour l'hiver prochain insAllah, Onur avait une copine aussi, mais rien n'était officiel entre eux. Elle était dégoûtée de tout ce qui m'était arrivé. Je quitte MSN, je vais faire mes ablutions, je vais prier, ensuite ma mère me rejoint dans ma chambre. Elle se pose sur mon lit, et me dit (en turc) :

Maman – Maintenant, tu me racontes tout Hazal !
Moi – Je te raconte quoi anne ?
Maman – Pourquoi t'es comme ça, enfin à cause de quel garçon, j'ai ma petite idée en tête, mais je veux l'entendre par toi même !
Moi – ...
Maman – Allé, j'ai tout mon temps, je sors pas d'ici tant que tu m'expliques rien, bak kizim (ma fille) je suis pas seulement ta mère, mais ta copine, ta confidente, explique moi tout, j'en ai marre de te voir comme ça kizim !
Moi – Anne, je suis pas prête là, je te raconterais en temps voulu, je vais tout t'expliquer un jour, tu comprendras tout !
Maman – Kizim, je suis là, l'oublie pas
Moi – mes yeux se remplissaient à nouveau de larmes, j'étais devenue très sensible wAllah..- Merci anne...


Elle me fait un gros câlin, me fait un bisou puis sort. Comment pouvais-je lui dire que j'aimais Murat, le fils de notre voisine ? Son deuxième fils ? Je pouvais pas, pour l'instant, je n'étais pas prête..

Les jours passent, on était en 2010, j'allais plus en cours, Aya y allait toujours, j'étais contente pour elle, elle avait fait une demande de parloir pour voir Hakim, elle lui avait tout dit, qu'elle ne l'attendra pas, qu'elle aimait quelqu'un d'autre, et de tout façon Hakim lui avait dit qu'il n'était pas prêt d'arrêter la bicrave.. Et oui, Aya et Karim étaient ensemble, il nous avait promis un jour, qu'il allait nous invité dans son pavillon. Aya avait réussi à lui faire changer de coupe, parce que sah la coupe à la Justin, ça lui allait pas. Il avait la coupe typique d'un arabe, un dégradé, et ça lui allait super bien, masAllah, ils étaient magnifiques les deux ! .

Serkan moins je le voyais mieux je me portais, Mustafa et Yassine s'étaient posés avec leurs copines respectives, il avaient arrêté les gamineries et tout..

Je gardais toujours contact avec Asma et Laura mais on était moins proches qu'avant à cause de Serkan.. Et j'avais gardé contac avec Samih.


Un samedi, on était posés avec Yassine Mustafa et Aya, à l'ancienne en bas, et on voit une fille habillée très légèrement -alors qu'on était en janvier- se diriger vers nous avec sa démarche de tass ! Mustafa avait changer d'expression, il était bizarre, enfin je sais pas, je pense qu'il connaissait la fille, moi je ne l'avais jamais vue auparavant ! Elle continue à se diriger vers nous puis elle dit avec une voix super aiguë :

C'est qui Hazal là ?
Moi – C'est moi, t'es qui toi ?
La meuf – Ah ouais, donc c'est toi la pute !
Aya – Oh elle est sah elle, tu traites qui de pute toi ?
La meuf – Tranquille toi, j'viens parler à celle-là !
Moi – Reste tranquille bouffonne va !

La fille fait genre de s'avancer vers moi, pour me « taper », et on entends quelqu'un crier « Viens Nihal, laisse ces bouffonnes »

Quoi Nihal ? Mais c'est .. c'est cette Nihal ? Je me retourne et je vois Serkan...

Qu'est ce qu'il va se passer ?

Chronique d'Hazal J'ai Beau Souffrir Mais Mon Coeur Reviens Vers ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant