Les jours passent. On est en printemps. Le temps est magnifique, sérieux le printemps je suis toujours de bonne humeur, je sais pas pourquoi, mais j’aime bien cette fraicheur et tout. Breef.
Les jours passent, et se ressemblent. Je suis heureuse dans mon taf, pendant mes heures de taf, j’ai comme l’impression que mes problèmes, mes maux de cœurs, mes douleurs s’éclipsent, mais une fois arrivée à la tess, tous mes problèmes refont surface. Je ne me plains pas, non, parce que des milliers de personnes rêveraient d’avoir ne serait-ce que, notre vie qu’on qualifie comme « minable ».
On est comme une petite équipe avec Asma Laura et Serkan. Esra toujours au top ma patronne, elle est heureuse qu’on s’entende bien comme ça. Bref, on est déjà en fin mai.
Mes parents se portent bien, mon frère aussi , Aya est tranquille avec Hakim, qui la fait galérer de moins en moins, masAllah, elle a tellement souffert à cause de son gars, mais elle a su être patiente, combien de fois elle a pleuré dans mes bras à cause de lui ..
Et Murat, celui que vous attendiez tant je suis sûre, vous vous disiez elle a fait un speach de 40 lignes, sans parler de Murat, et ben voilà, il est là votre Murat. Alors lui, c’est l’ignorance totale, non pas totale, puisqu’à chaque fois que nos regards se croisaient, il me lançait des regards noirs, de mort. On s’ignorait, je ne comprenais plus rien.
Je n’arrivais pas à mettre un terme sur mes sentiments, j’étais perdue, je me noyais dans cet amour excessif, de mes sentiments indéfinis. J’avais beau dire que je voulais l’oublier, mais dès que je le revoyais, mes sentiments reprenaient le dessus. Je n’étais plus la maitresse de mon cœur, c’était, lui Murat qui le métrisait..
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Un samedi, on était en bas avec la clique à galérer comme d’hab, à sortir des vannes et à rire pour rien, et on entends v’là les cris en bas d’une tour, c’était pas des cris sauvage, mais plutôt de joie, enfin vous m’avez comprise.
Aya – Zehiii, y s’passe quoi ?
Yassine – Oh venez on va voir !
Mustafa – OP Ma gueule !
Et on se dirige vers la tour d’où provenaient les cris. On avance, et on voit un rassemblement de gens, qui cris, qui tapent v’là les youyou, on croise Salma (une simple connaissance du lycée). On lui claque la bise, on s’parle viteuf et lui demandons ce qu’il se passe.
Salma – Y’a Elif qui se marie, vous êtes pas au courant ?
Moi – arrêteeee ?!
Salma – Si si !
Mustafa – Ah bah, masAllah !
Yassine – Venez on va la voir !
Elif est une copine du lycée aussi, on a toujours été ensemble, on était presque inséparables, mais elle, contrairement à nous, a continué ses études, elle faisait un BTS je sais plus quoi, bref. Voilà, donc on se voyait presque plus.
Moi – Eliiiiiiiiif ! –en lui faisant un câlin-
Elif – Oh, la mif, vous m’avez manqué !
Mustafa – Tu t’fais rare !
Elif – Ouais, mais voilà les cours et tout !
Yassine – En plus ça se marie, mabrouk ma sœur !
Elif – Merci !
Aya – Alors, pour quand le mariage ?
Elif – Dans deux semaines !
Mustafa – Yeh zebeee ! Vous êtes rapides !
Elif – Vaux mieux que de rester dans l’haram !
Aya – Si si ma sœur, wALlah t’as raison !
Bref, je vais pas détailler la discussion encore plus, parce qu’à vrai dire, je ne m’en souviens pas plus. L’essentiel est là, Elif, allait se marier.
On se dit au revoir, je rentre chez moi. Je fais un bisou à ma mamaaan, je lui dis pour Elif, elle me dit qu’elle était au courant. OK, pourquoima mère était au courant, alors que même moi je ne savais pas. ? Bref, on s’en fou. Je regarde dans mon armoire, mais je ne trouve rien à mettre.
… - Pas étonnant Hazal, c’est quand que tu t’es vue mettre une robe ? Seulement au mariage de ton frère.
Moi – Anneeeeeee !
Maman – Ne bariyorsun kizimm ! [Pourquoi tu cries ma fille]
Moi – J’ai pas de roooobe pour le mariage !
Maman – Ee, gidip alirsin, problem nerde ? [bah t’iras en acheter, il est où l’problème]
Moi – Ne alicami bilmiyorum ama [Je sais pas quoi acheter]
Maman – Ah tu trouveras, hadi, vas faire la vaisselle !
Voilà, donc, dans deux semaines y’a le mariage d’une amie très proche, et j’ai rien à mettre. Pff !
Je vais faire la vaisselle comme ma mère me l’avait dit. J’appelle ensuite Esra pour lui demander si je pouvais avoir un jour de congé parce que je devais absolument avoir ma robe et blablabla, bien sûr, gentille comme elle est, elle m’avait autorisée.
Alors avec Aya, qui ne travaillait pas ce jour, on part à la recherche de notre robe, bien sûr on a galérer à en trouver une assez bien, ni trop courte, ni trop longue, enfin voilà.
La mienne était une robe bustier beige de H&M avec des motifs noirs –sans vouloir me venter-, elle était assez belle, mais bien sûr, je ne l’ai pas mise sans boléro ! N’abusons pas !
Et Aya, avait une robe très simple mais très belle de couleur rouge, qui allait parfaitement avec son teint mâte. Breeef, je vous dis des trucs inutiles je trouve lol.
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Je passe les jours, et nous voilà au jour du mariage. Ma mère me réveille de bonne heure, elle crie carrément pour que je me réveille. Je me lève fait le ménage, il était déjà midi, je me lave, et appelle Aya chez moi, pour qu’on puisse se préparer ensemble lol.
Elle arrive, elle me fait des anglaises avec les cheveux longs ça le faisait plutôt bien, je me maquille très peu, donc masacara, eye liner et de l’anti-cernes, parce que sans, on aurait dit un zombie !
Bref, je frise les cheveux à Aya, et on était enfin prêtes ! Il était déjà 16 heures, le mariage commençait à 16h30 heures, on voulait assister au cortège, mais ça allait être chaud !
On était devant la porte, prêtes à sortir quand Ali et Murat rentrent à la maison. Mon cœur il a fait 40000 bonds, il est passé du chaud au froid, du froid au chaud,. J’avais cette boule et des papillons dans le ventre parce que, comment vous l’expliquer, Murat, était magnifique dans son costaaard ! WAOUUUW ! J’ai juste ça à dire, seulement ça !
Lui, bah il m’a regardé de la tête aux pieds, en me méprisant, pff connard ! Tu sais moi à quel point je t’aime, tu le sais ça ? Nan tu t’en doutes même pas, tu te soucies même pas dans quels états tu me mets lorsque tu passes devant moi, lorsque j’entends ta voix. Je suis tombée sous ton charme, mais toi tu t’en fiche complet, oui, triste réalité.
Ali, nous regarde à son tour de la même façon que Murat.
Ali – Vous êtes sérieuses là ???
Moi – Y’a quoi ?
Ali – C’est quoi ces minis robes ?
Moi – Azi, c’est pas mini !
Ali – Réponds moi pas ta race !
Moi – Ouaaah.. Allé, on va être en retard !
Ali – J’men balek, vous sortez pas comme ça ! Et Aya, Aymen, il te voit comme ça, il t’enterre !
Moi – Mais tu dis n’importe quoi Ali !
Ali – nan, vous allez vous changer !
Murat regardait la scène en souriant ! Heureusement que ma mère intervient, sinon on aurait pas pu arriver à l’heure !
[La conversation est en turc, mais je traduis directement en français, sinon c’est trop long lol]
Maman – Eeh, hadi kizim, qu’est ce vous faites encore ici ?
Ali – Elles partent pas comme ça anne !
Maman – Et pourquoi ?
Ali – Regarde comme elles sont habillées !
Maman – Y’a quoi ? c’est pas court, et pour une fois qu’elles sont habillées comme de vraies filles !
Moi – Ouais, putain Ali, on est en retard là !
Ali – J’men fou ! Azi ferme la, et va te changer !
Maman – Mais laisse les tranquilles, elles sont très bien comme ça !
Bref, un long débat, ma mère a bien sûr gagné, on est donc parties comme ça, j’ai pas mis de talons, sinon mes pieds seront morts.
Bref, je prends la voiture, et on va à la salle. Y’avait déjà v’la le monde dans la salle ! Une ambiance de ouf, on va dire bonjour à la maman de Elif, ma mère parle avec elle, et Aya et moi on se dirige à une table. Murat,e t Ali squattaient à l'entrée. On regardait les gens venir, et là je vois Serkan arriver ! Oh naaan, il était magnifique avec son p'tit costard, wAllah !
Oh nan, nan nan, il se dirige vers nous avec sa démarche de bonhomme, les mains dans les poches ! Pourquoi moi ? Pourquoi je vais devoir passer une soirée en la présence de Serkan sous les yeux de Murat ?
