Mon cœur s’est remis à battre normalement, j’ai eu comme une purification, j’étais heureuse, heureuse que Murat s’en est sorti, heureuse à l’idée de savoir que celui que j’aime ne va pas quitter cette terre. Je souriais, mais j’avais peur, j’avais peur de l’affronter, d’affronter son regard, j’avais peur de sa réaction..
Moi – Ayaaaa, Murat il s’est réveillé…
Aya –en me sautant dans les bras- AAAAAH MAIS QU’EST-CE QUE T’ATTENDS, ON VA LE VOIR ALLE !!
Moi - …
Aya – Aaaazi !
Elle me tire le bras, on prend sa voiture, et on se dirige vers l’hôpital.. Je tremblais je ne voulais pas le voir finalement.. On va vers sa chambre, il était dans les environs de 15 heures, on frappe à la porte, on ouvre, et y’avait énormémeeeent de monde, dont ma mère, Ayse teyze, mon frère, et touuuus ses potes, les médecins avaient accepter qu’il y ait autant de monde pour une quinzaine de minutes.
Ça crait, rigolait, Murat était fatigué, mais il souriait. Mon cœur se serrait, mes yeux brûlaient devant sa beauté, mes mains devenaient moites, mon pouls avait pris une allure irrégulière, une boule se formait dans mon ventre. Je n’avais plus le contrôle de mes sentiments..
Murat rigolait avec force, je voyais qu’il avait mal, cette boule présente dans mon ventre grossissait de plus en plus.. Je m’étais assise à l’écart, Aya était allée le voir, mais moi, je ne préférais pas. Les médecins avaient « virés » tous ceux qui étaient là depuis longtemps.. La salle se vidait, Murat avait la pêche alors que moi, j’étais dans mon coin en train de me ronger intérieurement, j’avais peur d’entamer une petite conversation avec Murat..
La chambre se vidait peu à peu, Murat, m’a apperçue, je le fixais, dès que nos regards se sont croisés, j’ai baissé les yeux. Il m’avait adressé un regard pleins de mépris, de dégoût.. Alors ça veut tout dire ? Un regard peut tout dire ? Je le dégoûte, il me hait ?
Ayse teyze m’a appelée, je lui ai fait la bise, elle était toute souriante, elle faisait v’la les bisous à son fils. Murat, quant à lui, il ne s’en lassait pas de ces bisous. Il les lui rendait. (Okok, détail inutile).
Ali sortait des vannes, faisait rire la galerie, on perds pas ses bonnes habitudes hein.
Je me sentais de trop, inutile, alors je me lève et je dis
Moi – Anne, je rentre moi, bon rétablissement Murat ! –à Aya- Tu viens ?
Aya – Ouais, azi selem Murat
Murat – Selam Aya ! –en lui souriant-
Murat s’est contenté de me lancé un regard bref, il était neutre, ou même pas. Il éprouvait du dégoût pour moi… Pourquoi en suis-je arrivé à ce stade, pourquoi j’ai refusé, pourquoi j’ai dit que je ne voulais pas qu’il vienne me demander en mariage ? Pourquoi j’ai fait la meuf ?
Je sors, suivie de Aya, les larmes me montent et je pleure.. Je pleure, je regrette, je me lamentais sur mon sort, et Aya me dit :
Aya - Arrête de te mettre dans des états pareils, tu sais hazal, c'est le Mektoub, on peut rien y changer, si c'est écrit tu seras avec lui, et ça l'est pas tu dois avancer la tête haute.
Cette phrase était tellement vraie, on me la disait pour la seconde fois (rappelez vous la première fois c'était Samih qui me l'avait dit.).Elle avait raison.. Sa phrase était tellement vraie, que j'essayais de me convaincre qu'elle était fausse, mais faux, rien n'est plus vrai que ça.. Je la regardais avec de petits yeux, mes larmes continuaient de couler.. elle me prends dans ses bras, et m'emmène vers la sortie. On se pose sur un trottoir.
Moi - Merci ma soeur, mais vAllah je l'aime, j'peux pas faire sans lui..
Aya - Je t'ai dit, c'est le mektoub, regarde moi, tu crois que ce que je vis c'est facile ? Nan, Hazal, c'est aussi dur que toi, mais je reste forte, reste forte ma soeur, et dis toi que tout est écrit !
Elle avait raison, je suis qu'une simple égoïste qui ne vois pas plus loin que mes soucis à moi... Et Aya, en plus de ce qu'elle vivait, elle prenait la peine, le temps d'essayer de mon consoler, de me conseiller et de rester avec moi..
Sa phrase tournait en rond dans ma tête, elle avait raison, après tout, ce n'est qu'une histoire de destin..
**
Le soir vers les environs de 19heures, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir, j'étais posée dans le salon, à regarder la télé, c'était mon frère, Ali.
Moi - Elle est où annem ?
Ali - Chez Ayse Teyze
Moi - Ah il est sorti ?
Ali - Nan nan, mais il a pas voulu que sa mère reste à l'hosto..
Moi - Ah... Et toi pourquoi t'es rentré ?
Ali - Parce que j'suis invité quelque part !
Moi - Geeenre ! Et tu laisses ton pote galérer tout seul ?
Ali - Azi, j'allais rester, mais il m'a dit de partir aussi, il voulait rester tout seul.
Moi - Ah y'avait plus personne ?
Ali - Nan, oooof, tu poses trop de questions, fallait rester Allah'im ya ! Neyse -bref- va me préparer quelque chose à graille stopléé, j'ai la dalle !
Moi - Off tu saoules !
Ali - Sus -tais toi-, hadi !
Je me lève, et je vais lui préparer je ne sais plus quoi, je lui donne.
Il mange vite fait, et part prendre une douche. Il ressort, tout beau, bien parfumé, bien coiffé, et bien habillé. J'dis pas parce que c'est mon frère mais, wAllah c'est un bête de beau goss Ali. Je me demandais pour qui, et pourquoi il s'était fait si beau, mais je n'ai pas demandé, parce que je savais déjà la réponse qu'il allait me donner "sanane-qu'est ce que ça peut te faire ?-
Je me doutais qu'il ait une copine, mais pour l'instant je préférais me taire...
Ma mère est rentrée après que mon frère soit sorti vers les coups de 20 heures. Je reçois ensuite un appel de Aya.
Je lui explique vite fait, et la seule chose qu'elle trouve à me dire c'est :
"T'sais quoi Hazal, tu vas le voir, vous allez vous expliquer, tu prends tes affaires, tu dis à ta mère que tu dors chez moi, et dès que t'es sorti de l'hôpital, tu viens chez oim ? Dac"
Au départ j'avais peur que mon frère me choppe, même s'il était au courant de mes sentiments, ça lui aurait pas plu de me voir dans la chambre de son meilleur pote. Breeef, j'accepte, je vais demander à ma mère, parce que malgré mes 20 ans, je n'avais pas le droit de sortir sans son autorisation lol.
Elle accepte, et me voilà, en route pour l'hôpital. Je me dirige vers sa porte, je frappe, et je rentre. Il regardait la télé, et dès qu'il m'a vu, sn expression du visage a changée, elle s'est endurcie. Il me regarde, et tourne la tête difficilement, pour replonger dans son film.
Sa réaction m'avait fait mal, même très mal.. J'avale difficilement ma salive et je vais m'asseoir. Il m'ignorait, un silence de mort régnait dans la chambre que je finis par briser.
Moi - Tu.. tu vas rester encore combien d'temps ?
Murat - froidement- 1 mois.
Moi - Ah..
Murat - Bref t'as eu ta réponse, si t'as plus rien à dire tu peux dégager ?
Ses paroles m'ont détruite, comment peut-il être si dur avec moi ? Comment fait-il ? je n'arrivais pas à digérer ce qu'il venait de me dire..
Mes larmes commençaient à couler le long de mes joues, il me regardait avec son regard noir, méchant, alors st-ce à ton tour de me haïr ? Je ne sais pas à quoi on joue Murat..
Murat - Ah pi, tu sais, le coma c'est trop bizarre. Je t'entendais quand tu m'as fait ton grand discours, mais j'arrivais pas, j'essayais de me réveiller...-en baissant la tête- me réveiller pour te dire de dégager.. Eh ouais, c'est ça maintenant, tu m'as trop pris pour un pd Hazal, j'suis venu, je me suis excusé, et toi tu m'as tèj ! Et ouais, la roue tourne, maintenant tu peux sortir stoplé ? Garde tes larmes, c'est pas comme ça qu'on sera ensemble. Y'a pas de Murat et hazal, et y'en aurait jamais ! Ça existera jamais !