partie 18

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Je sors, et je vois Murat, monter les escaliers, mais là, il était dans un sal état, il s'était battu,ça se voyait ! Il avait l'arcade qui saignait, du sang sur son T-shirt.. Le regard noir, le poing serré, les sourcils froncés. Même dans cet état je le trouvais beau. J'suis une vieille meuf ? Ouais, je crois aussi , « l'amour » rend stupide, vraiment.


Je le regardais tout en mettant mes chaussures, et s'arrête devant moi. Mon cœur recommence à prendre une allure irrégulière, j'ai cet effet, ce même effet de boule dans l'ventre, de papillon, de bonheur, et de tristesse, de haine et et d'amour, de dégoût et désir à la fois.


Je sais que je me mens moi-même. Je me dis l'avoir oublié, mais non. Pourquoi ? Parce que je ressens toujours ces mêmes symptômes à chaque fois son regard, ne serait-ce que de loin, je les ai ces symptômes, ceux qui appartiennent à « l'amour ».

Mais pour moi ce n'est pas de l'amour, mais de 'auto-destruction, parce que je l'aime, oui, enfin non. Je ne l'aime pas, je l'adore, je le, enfin vous m'avez compris, c'est plus que de l'amour, oui vachement plus, et cet « amour » excessif, se transforme en haine...


Neyse -bref-, revenons à nos koyun, il me regardait. Ce regaaaard, celui qui m'a piéger, qui m'a menée dans le labyrinthe de l'amour, une labyrinthe interminable, sans sortie...

Je détourne mon regard.
...- Mais Hazaaaaal, tu ne vas quand même pas faire l'ignorante alors qu'il est dans un tel état, non Hazal, ressaisis toi, c'est bon, il a peut être quelque chose de mal, parle lui.


Moi – en hésitant- Euh.. t'as besoin de quelque chose ? ..
Murat – froidement- Istemiyorum senin yardimini ! Git ! [Je ne veux pas de ton aide, pars!]
Moi – Nasil istersen. -froidement à mon tour.- [comme tu veux]

Et je commence à descendre les escaliers et il me crie « TU DEMANDERAS À TON DEP »

Alors, lui toute une histoire, schizophrène, bipolaire, tout sauf normal. Il a des troubles, ça c'est sûr !


J'avais pas la tête à l'écouter, en fait je ne réalisais pas vraiment ce qu'il venait de me dire, j'suis conne parfois, mais ça arrive à tout l'monde de mettre du temps à comprendre nan ? Lol

Je sors du bloc, et sa phrase me vient seulement maintenant au système (j'minvente des trucs, mais je le vis bien). « Tu demanderais à ton dep » Il me dis mon dep, donc pour Murat, qui peut bien être « mon dep » ? Serkan bien évidemment ! Oh, donc, par conséquent (zehma la littéraire OU PAS) il s'est battu avec Serkan ? Naaaan, c'est pas possible !


Je me pose la blinde de questions, tout se bouscule dans ma tête, je veux pas qu'on tape Serkan sérieux, c'est un gars qu'a du respect, mais qu'est aussi lunatique, c'est pas l'plus important, je le comprend, après s'être pris un coup comme ça d'un pote, je le comprends. Qu'Allah lui facilite !

Je rejoins l'équipe, je les tcheks tout en étant dans mes pensées. Aya l'avait remarqué, elle me faisait des gros yeux pour dire genre « y s'passe quoi ? », mais j'lui dis que je lui raconterais plus tard. Oui avec ma Aya, on parle le langage des signes ! Lol ♥

Yassine et Mustafa riaient, et se chambraient pour pas changer. Moi je me contentais de les écouter, sans trop les écouter lol. Mais là ils abordent un sujet qui m'intéresse beaucoup : L'état de Murat.

Mustafa – Zebi, Murat il s'est péta avec t'sais Serkan là !
Yassine – Arrête ! Pourquoi ?
Mustafa – J'sais pas mais wAllah, qu'ils ont eu du mal à les séparer !
Moi -en tapant l'incruste lol- Ah c'est pour ça jl'avais vu dans un sale état t'alleur !
Mustafa – Ouais ouais !
Moi – wAllah, Murat c'est un gamin !
Mustafa -un peu énervé- Parle bien toi !
Moi – Quoi, ça craint c'qu'il a fait à Serkan !
Mustafa – Tu l'connais d'où toi ?
Moi – On taf ensemble !
Mustafa – Bien bieeen, c'est bien Hazal -avec un ton ironique bien sûr-
Moi – Bah quoi ? Murat pourquoi il a touché à son ex ?
Mustafa – Parce que c'est la meuf qui le voulais, et même c'est pas tes affaire Hazal, vAllah herseye burnunu sokma !
Moi – Ouais, mais arrêtez avec Serkan wAllah, t'imagines, nan mais mets toi à sa place, ils envisageaient le mariage cet été !
Mustafa – Bah kismet, tu veux quoi, c'était une pute, c'est pas de notre fate, ni de celle à Serkan hein !
Yassine – Stop les kardesh, on s'en fou !



Je fini l'après midi avec eux, et on rentrer chez moi, avec Aya, parce qu'elle dormait chez moi ! Ce soir là, on a bien parler, je lui ait tout expliquer, les embrouilles du taf, celles avec Murat, elle aussi elle était duper , elle savais pas quoi penser non plus. Mais bon, elle m'a plus ou moins réconfortée en me disant que le temps allait faire les choses, que je soit patiente, et surtout que je ne perde pas espoir. Elle a raison, l'espoir fait vivre, parce l'espoir ne meurt PAS !



Les jours passent, on est déjà en mai, le taf se passe à merveille, c'est ironique. Enfin pendant au moins Serkan ne me calculait pas. Sérieux, j'en avais marre de tous ces problèmes, alors j'ai décidé de ne pas me prendre la tête avec ça. Je laisse le temps faire les choses comme l'avait si bien dit Aya.

Esra avait remarqué le froid, alors au début elle essayait plus ou moins, de nous rapprocher, mais elle aussi avait compris que ça ne marchait pas, alors elle a abandonnée à son tour.

Alors suis-je la seule à garder espoir, à ne jamais désespérer ? Je ne sais pas, mais j'en avais l’impression.


Les jours passent doucement avec une ambiance tendue entre Serkan mais aussi Murat, il ne me calculait plus. Même pas un regard rien. Et un regard noir ? Même pas, quan j'dis rien c'est vraiment rien, il m'ignorait tah sah ! Y'a des moments où même ses regards noirs me manquaient, oui, je préfère savoir qu'il me calcule, même avec ses regards méchants, mais là, le fait de voir qu'il m'ignore totalement qu'il se fiche littéralement de moi, me blesse et me détruit encore plus..


On va passer quelques semaines, et un soir, je reçois un message de SERKAN ! Oh, mon coeur a fait un mini-bond !

...- Hazal, t'es sérieuse là ? Tu vas pas kiffer deux gars en même temps ! Nan nan, c'est pas bien la polygamie !

J'hésite à ouvrir le message, j'avais peur du contenu en fait .

« Hazal, je t'attends dans le parc***, viens ! »

Même pas de salam, rien. Ok, mais il a cru que mes parents s'appelaient Bernadette et Claude oula ?


Il était dans les environs de 18 heures, on était en mai, donc il faisait pas nuit, et je pouvais peut-être sortir, qui sait.

Moi – Anne, iki dakkika çikabilirmiyim ? [j'peux sortir deux minutes?]
Maman – Napican ? [Tu vas faire quoi?]
Moi – Euh.. j'vais prendre un T-shirt chez Aya !
Maman – Iyi çabuk ol o zaman [Dac, fait vite alors]

Je lui fais un bisou sur la joue, et je vais prendre un gilet. Mets mes chaussure et me dirige vers le parc qu'il avait dis. Il y était déjà, je l'avais reconnu. Toujours op, parce que Oui, Serkan prend grave soin de lui !


J'arrive vers lui, il était à fond dans son portable, quand y m'a vu, il a juste levé la tête, puis s'est replongé sur son portable. Pff, si c'est ça qu'il voulait, je pouvais ne pas venir hein, et éviter de mentir à ma mère pour sa race !

Il y a eu un silence de 5 minutes au moins et il daigne enfin à ouvrir la bouche

Serkan – ça va ?
Moi – Ouais el hamudlillah !
Serkan – Tu me demandes pas comment je vais moi ?
Moi – Bah ça a l'air d'aller, vu que tu sourais à ton portable [Il souriat comme un golio devant son portable]
Serkan – Ah.. [ævec un big sourire]
Moi – Bref, konusmicaksan, ben gidiyorum ! [si tu vas pas parler, j'y vais]
Serkan – Hayit kaliyorsun ! [Non tu restes!]

Je me rassois sur le banc, et regarde mes pieds.

Serkan – Oh Hazal, désolée, j'ai fais le gamin, j'aime pas être en froid avec ma collègue vAllah ! (zehma collègue)
Moi – Ouais...
Serkan – Nan mais tu vois, t'es grave une meuf bien j'veux pas m'embrouiller avec toi, juste j'te respecte grave ! Tu mérites tout le bonheur du monde toi !

Sérieux, ses paroles m'avaient grave touchées !

Moi -en souriant- Nan mais c'est rien t'inquiètes. Y'a pire.. [Bien sûr là je faisais allusion à Murat qui était pire]
Serkan – Comme ?
Moi – Personne..
Serkan – Murat hein ?
Moi -baisse la tête-
Serkan – Te prends pas la tête avec lui, vAllah y'est chelou ce mec !
Moi – Ouais...
Serkan – Neyse.. On a mis les choses au clair nous deux, c'est l'essentiel hein !
Moi – Ouais, c'était temps hein !
Serkan – Ouais, mais voilà.. Hadi, entre chez toi, et t'as vu, là j'me suis excusé comme un canard !
Moi – en riant- Nan mais c'est mignon !
Serkan – Ouais tais toi avec tes mots de pd là, allé rentre -en me tapant « gentiment » la tête



Il sourit, et je me dirige vers moi, et là, devant ma tour, ya pleins de gars. Je baisse la tête, mais là j'entends quelqu'un crirer mon prénom

« HAZAAAAL ! » Je la reconnais cette voix, celle à ......

Chronique d'Hazal J'ai Beau Souffrir Mais Mon Coeur Reviens Vers ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant