partie 36

21.8K 852 56
                                    

Murat me plaque contre le mur, ma respiration s’accélérait, je voulais lui dire tout, tout ce que j’avais sur le cœur, je voulais l’apaiser mon cœur, je pouvais pas garder ce poids, ça me détruisait, cet amour me détruisait, mais moi je continuais, je continuais de l’aimer, mon cœur continuait de battre pour lui. Tout ce que je ressentais pour lui s’intensifiait de jour en jour, mon amour grossissais, prenait de l’ampleur jusqu’à m’étouffer. Voilà où j’en suis arrivée. L’amour que je porte pour le meilleur ami de mon frère me tue à petit feu. Lui ? Jouait de moi, oui je pense que c’est ça, mais en quelle honneur il se permet de jouer de moi ? Je suis débile d’être tombée amoureuse d’un mec à meuf, ouais c’est ça, il pense qu’à coucher à droite et à gauche, qu’Allah le guide, il me dégoute. Vous allez me dire « Ouais elle nous dit qu’elle l’aime, et ensuite il la dégoute, elle se contredit. » Non, je me contredis pas, il me dégoute certes, mais je peux m’empêcher de penser à lui, de penser à lui, d’espérer qu’un jour entre nous ça puisse marcher. Mais non, Hazal & Murat, ça ne colle pas, ça ne collera jamais.

…- Hazal, tu perds espoir, tu n’as plus cette petite lueur d’espoir en toi ? Où est passée la Hazal qui ne se prenait pas la tête avec tout ça, et qui continuait d’espérer ?

Faut pas se voiler la face, je ne peux plus espérer pour qu'un jour Murat et moi puisse marcher, c'est comme si je demandais à un sourd de m'écouter, c'est impossible. Il n'y a plus rien à espérer, je ne peux pas forcer pour que ça puisse marcher, c'est le mektoub comme on dit, si ça doit être lui mon futur, ça le sera tôt ou tard, je ne presse plus les choses, il n'est pas prêt à se poser et moi je n'ai plus la force, ni l'envie d'espérer, j'ai été blessée pour rien, parce qu'au final espérer fait mal.

Bref, revenons à nos moutons hein. Donc il me regardait avec son regard de tueur, il me serrait le poignet, il me faisait mal, mais je disais rien, j'en avais plus la force non plus. Mais putain j'étais devenue faible, c'est en écrivant ça que je me rends compte plus rapidement, qu'il m'avait affaibli, que cet amour m'affaiblissait de jour en jour, j'avais honte de moi, je me reconnaissais plus. Alors c'est ça l'amour ? C'est la souffrance, les maux de Cœur, la tristesse, les déceptions, la mélancolie. C'est ça, hein, c'est ça ce que vous appelez l'amour ? Ce sentiment qui est censé nous rendre "heureux" ? Si l'amour c'est ce que vous dites, alors ce que j'ai comme sentiment ce n'est pas l'amour. Si, enfin, non, enfin c'est l'amour non-réciproque. Oui c'est ça. Jamais Murat ne ressentirais ce que je ressens pour lui, s'il a ressentit quelque chose, ça ne pouvait être que du "kiff".

Moi - Lâ..lâche moi Murat, tu m'fais mal !!

Il continuait, il se rendait pas compte peut être, mais ça me faisait mal ! Ensuite il me tire vers les cages, je paniquais, je me faisais des films de ouf, j'avais peur.

Moi – Lâche, moi pourquoi tu m'emmènes ici ?
Murat – Ferme là, j'vais pas t'violer !!

J'étais soulagée mdr, sah j'avais peur, on aurait dit qu'il était possédé (satfoullah). Il me tenait toujours par le poignet, et me le serrait de plus en plus. Je sentais les larmes montées « HAZAAAL TU PLEURES PAS » voilà c'que je me disais dans ma tête, je voulais pas pleurer, et encore moins devant Murat, pour moi, pleurer c'est un signe de faiblesse ! Je retiens mes larmes tant bien que mal, j'essayais, j'avais la gorge nouée, si je disais quelque chose, c'est sûr j'allais pleurer

Murat – en criant- Tu t'prends pour qui Hazal ? Hein dit, t'es qui pour me traiter de bâtard ? T'es qui ?!
Moi - ...
Murat – PARLES TA RACE PUTAIN PARLE !
Moi – Putain Murat.. lâche.. moi .. -et je me sens impuissante face à mes larmes qui veulent absolument couler ! Je me retiens retiens et puis merde ! Elles coulent, tout doucement au début, puis s'accélèrent, enfin elles coulaient de plus quoi. J'avais honte de moi, je me traitais intérieurement, j'avais la tête baissée, je pleurais en silence (zehma), Murat regardait ailleurs, et ne voyait pas que je pleurais.. Je parle trop, voilà, il m'a cramée, il m'a vu pleurer, la honte Hazal

Murat – Arrête de pleurer Hazal !!

Jamais tendre ce gars là, mais je continuais de pleurer, je n'arrivais pas à m'arrêter, je ne pouvais pas, c'était la goutte qui faisait déborder le vase. J'avais accumuler, j'avais tout accumuler, mes joies, mes peines, mes déceptions, tout ! Et c'est là que j'explose, devant Murat.

Murat – ne sachant pas trop quoi faire- Euh.. pourquoi.. pourquoi tu pleures wesh ?

Et il me lâche enfin le poignet.

Moi – Rien ! -et je m'apprête à monter mais il me bloque.

Murat – Tu pars pas !
Moi – Lâche moi putain Murat, lâche moi, sors de ma vie, de ma tête, de mon .. de mon coeur -je me remets à pleurer, j'étais pitoyable wAllah!- j'ai fais quoi moi pour mériter ça ? Pour me faire tèj, putain, j'ai fais quoi à part t'aimer ?

Murat me regarde choqué, mais c'était le moment, fallait que je crache tout ce que j'avais sur le cœur, je pouvais plus garder tout ça pour moi !

Moi – Ouais Murat, j'ai l'air conne ! Je sais, mais je t'aime Murat, vAllah je t'aime, j'ai beau tout faire pour t'oublier j'arrive pas..

Son regard avait carrément changer, j'arrivais pas à définir ce qu'il ressentais, je ne comprenais pas.. Je continuais de pleurer, je me reconnaissais plus..

Murat – euh.. Hazal, wllh désolé, mais nous deux.. ça peut pas marcher, j'peux pas faire ça, j'peux pas faire ça à Ali..

Ça m'avait blessée, tout ça parce qu'Ali est son meilleur ami, pour lui ça sera une trahison ? Je sais pas..

Murat - Wallah Hazal, arrête pleure pas pour moi, j'suis pas un mec bien, tu mérites tout le bonheur du monde, trouve quelqu'un de mieux, quelqu'un qui te fera pas souffrir.. Hazal, j'aurais préféré que ça s'passe autrement, parce -en me montant ma tête par le menton et en me regardant droit dans les yeux- moi aussi je t'aime.. Hazal . T'es une princesse, t'es ma princesse. Je veux pas t'faire encore plus mal.. Alors oublie moi Hazal..

Je m'en rappelle de cette discussion avec lui.. Je m'en souviendrais comme si c'était hier, je pleurais encore plus, j'étais heureuse et malheureuse à la fois. Il m'a avoué qu'il m'aimait, mais que nous deux c'était impossible, ça ne pouvait pas marcher..

Moi – toujours en pleurant- Alors c'est fini, sans même que ça puisse commencer Murat ? J'peux pas, j'arriverais pas à t'oublier..

Murat baisse la tête, il respirait fort, vite, mon coeur allait exploser. Oui voilà, Murat et Hazal a connu sa fin sans même connaître un semblant de début..

Il prends dans ses bras.. Il est lunatique Murat, très lunatique, il me disait de plus pleurer. Il se retire tout doucement de moi, prends ma tête entre ses mains, et me dépose un bisou sur le front. Je m'étais calmée. Je me détache, et je monte en direction de mon appartement et lui en direction de la sortie. Je me pose sur les escaliers, et j'essaie plus ou moins de me calmer.. Je voulais pas que ma maman me voit comme ça..

Je regarde mon portable et je vois un message d'un numéro non enregistré « J'espère t'es bien rentrée » je lui réponds qui c'est et il me répond « C'est Serkan salak ! », j'avais décroché un semblant de sourire.. Mais j'étais détruite sentimentalement, je n'avais plus envie de retomber amoureuse, de toute façon je peux pas aimer quelqu'un d'autre outre Murat.. C'est lui, c'est grace à lui, ou à cause de lui que j'ai connu le sentiment d'amour.. à cause de lui que je suis faible, en une année beaucoup de choses ont changées..

Je réponds à Serkan par un simple « oui » alors que ce n'était pas le cas. Si tu savais Serkan ce qu'il m'est arrivé, si tu savais qu'un poids s'est envolé de mon cœur, si tu savais, j'ai tout avoué, j'ai tout dit Serkan , j'ai avoué à Murat ce que j'avais sur le cœur..


Je monte chez moi, et je vais dans ma chambre, je dis à ma mère que je n'avais pas faim et je m'enferme dans ma chambre. Un moment Ali rentre sans frappé, rien.

Ali – Wesh inek -vache- vien on s'fait une partie de play !
Moi -sous ma couette- Dégage Ali !
Ali – Attends attends, enlève cette couette !
Moi – naaaan !

Et il vient m'arracher la couette, se pose sur mon lit, je devais surement avoir une tête de zombie.

Ali – Zehiii, toi aussi tu t'es mise à déprimer à la toubab ?
Moi – Mais d'quoi tu parles ?
Ali – Zehma, tu t'enfermes dans ta chambre, tu t'mets sous ta couette, et tu fais tes chichis là !
Moi – Mais y'a rien Ali, sors !
Ali – Nan j'sors pas tant que t'es comme ça !
Moi – T'es bien mignon, mais laisse moi tranquille !
Ali – Pourquoi t'es comme ça Hazal ?
Moi – Mais j'ai rien !
Ali – Bah si matte, je t'ai traitée de inek, t'as même pas réagis, en temps normal tu m'aurais aussi insulté !
Moi – J'sais pas..
Ali – Allé tu vas pas m'la faire à moi.

Fallait que j'sorte un mytho, qu'il soit nul ou pas, fallait absolument que lui mente, sinon il allait pas lacher l'affaire !!

Moi – Nan mais on s'est prise la tête avec Aya c'est tout !

Alise lance dans un graand fou rire, il pouvait plus s'arrêter !

Moi – C'est bon maintenant tu sais, tu peux sortir ?
Ali -en se levant- J'ai juré vous les meufs vous êtes des migraines, téma tu déprimes parce que tu t'es prises la tête avec ta shab !

Aah si tu savais mon frère, Allah pardonne moi d'avoir menti..


Et il sort, ça va je l'avais échappé belle (expression à la toubab sisi okok jdis n'importe quoi mdr)



J'avance un peu, dans le temps, jusqu'à fin août. Je croisais très peu Murat, et à chaque fois il m'ignorait, ça pouvait pas se finir comme ça, ça n'avait même pas commencer pour que ça finisse.. Tout me rapportait à lui, des lieux, des faits, des gestes, des personnes, cette tess. Tant que je vivais ici, tant que je fréquentais les gens d'ici je ne pouvais l'oublier.. à chaque fois que je voyais sa mère, j'avais mal, Murat lui ressemble truc de malade ! Son portait craché masculin.. Je le voyais plus avec aucune filles, il me semblait plus mature.. Je le fuyais du regard à chaque fois qu'il était avec mon frère, lui aussi d'ailleurs, Ali avait saisi quelque chose, il avait remarqué que c'était froid entre nous je pense..


J'avais tout raconté pour Aya, elle aussi n'était pas vraiment bien, Hakim (son mec) était toujours dans son biz, à la tess ça parlait beaucoup, les gens disaient qu'il allait pas tarder pour que Hakim tombe.. Aya était en quelque sorte en dépression, alors j'évitais de lui parler de mes problèmes, je me confiais plus à ma soeur.. Je parlais souvent, ou presque toujours avec Serkan au tel.. Voilà c'est à lui que je me confiais, il savait m'écouter, ne me jugeait pas, et surtout me comprenait. Il était trop gentil, surtout avec moi..


Un jour, Serkan me proposa qu'on se voit, j'ai pas refuser, je voulais le voir. Ça faisait longtemps que je l'avais pas vu, et parfois il me laissait pas indifférente, je savais pas, j'étais perdue dans mes sentiments. Je me prépare, et j'y vais. J'avais pris la peine d'être un minimum présentable hein lol.

On se rejoint dans un parc, on se tchek, on rigolait bien, il arrivait, pendant une courte durée me faire sortir Murat de la tête..

Serkan – Hazal ?
Moi – Oui ?
Serkan – Tu l'as oublié ?

Je sentais ma gorge se nouer, j'avais mal au ventre, je voulais pas parler de lui, c'était mon point faible, oui Murat était mon point faible..

Moi – en baissant la tête- je sais pas Serkan..
Serkan – Comment ça tu sais pas ?!
Moi – Je sais pas, mais je commence..
Serkan – Hazal, le prends pas mal, mais si tu veux, tu peux l'oublier, enfin.. euh.. -je voyais qu'il étai gêné-
si tu veux, on peut s'mettre à deux.. J'te promets que tu l'oublieras -avec un big sourire-

Serkan avait tout pour lui il était beau, attentionné, gentil, et il pouvait bien se mettre avec qui il voudra, mais non, il m'a choisie...

Moi - ......

Ça sera pour moi un moyen d'oublier Murat et de passer à autre chose ou pas ?

Chronique d'Hazal J'ai Beau Souffrir Mais Mon Coeur Reviens Vers ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant