Moi – Tu veux quoi Murat ?!
Il me regardait avec son regard plein de haine. Pourquoi cette haine ?
Mes mains étaient moites, je recommençais à avoir ces symptômes, ceux que j’ai lorsque je croise son regard, lorsqu’il me parle. Mais ce sentiment je n’arrive pas à y mettre de terme dessus. Je me pose souvent la question, est-ce l’amour ? Ma réponse est non. Pourquoi ? Parce que tout simplement l’amour est réputé pour aimer et l’être en retour, ce qui n’est pas mon cas. L’amour est un sentiment qui nous comble de bonheur, nous rend heureux, qui illumine nos journées, et qui efface –en quelque sorte- nos douleurs n’est-ce pas ? Alors quel est ce sentiment qui me hante ? Ne me dites pas l’amour, car ça ne l’est pas. Parce que tout simplement ce sentiment me ronge intérieurement, me détruit petit à petit et multiplie mes peines.
Alors qu’est-ce que c’est ? Il me faut mettre un terme sur ce sentiment qui m’est –à présent- indéfini, non ? De la haine, du dégoût ? À vrai dire, moi-même je ne sais pas. Ce sentiment m’étouffe, je me sens, parfois prisonnière de ce sentiment, jusqu’à être dépendre de lui..
Bref, après ce long paragraphe inutile revenons à nos koyun (moutons) loool !
Murat - …
Moi – y’a quoi azi ?
Murat – avec un sourire- Comme ça tu vas te marier avec Mustafa ?
Je rêve ou il s’intéresse à moi ? Il est jaloux ?
…- Hazal, t’emballe pas trop vite, c’est de Murat dont on parle, redescend sur Terre !
Moi – Tu connais l’humour ?
Il fallait absolument que je reste froide, que je ne laisse pas paraître mes sentiments, tout ce que je ressentais.
Murat – Arrête Hazal, tu fais trop la folle avec moi ! Et en plus dis pas que c’était de l’humour, j’voyais comme tu le regardais !
Je rêve ou il me teste ?
Moi – Rien du tout, Mus c’est comme mon frère ! D’ailleurs, pourquoi tu m’emmènes ici ? Nhal sheitan, y’a d’autre genre de meuf qui viennent ici !
Murat – Ouais…
Moi – en le coupant- Et dis surtout pas que moi aussi j’en suis une wAllah, ça commence à m’énerver, j’ai des principes et des valeurs…
Murat –en me coupant à son tour- T’sais quoi Hazal, j’ai trop fais le pd avec toi ! Maintenant nachave ! La prochaine fois que j’te parle, j’suis l’plus gros des pd t’as compris ! Vas-y dégage –en me poussant- J’sais pas pourquoi j’essaie de chercher plus, on s’calcule plus comme avant, t’es la tipeu à mon shab sans plus.
Moi – Ouais, azi t’as cru que tes paroles m’atteignent là ? Rien du tout, selem !
Et je sors de cet endroit qui me réanimait ce que j’avais vu la veille.
Mes yeux étaient un mur, un mur en béton qui empêchaient de laisser couler mes larmes. Mais au bout d’un moment, même ce mur ne sert plus à rien. Il a tellement empêché, il a tellement résisté ce mur, qu’à la fin il a fini par se détruire, par s’écrouler et laisser place aux larmes. Je me suis effondrée en larmes, toutes ces larmes que j’avais « bloquées » ont coulé à flots, mes joues étaient inondées.
Est-ce un crime d’aimer ? Dites le-moi ! Est-ce un crime ? Une personne peut-elle être coupable de son amour excessif qu’elle porte à un autre ? Je suis faible, je vous l’accorde. J’ai l’air d’une file faible, écœurée par l’amour, et surtout détruite.
Il m’est presque impossible de m’arrêter, j’avais accumulé beaucoup, il était temps de se lâcher. Je pleure en silence. J’ai honte de moi, honte de tomber dans cet état, pleuré pour un amour impossible alors que certains aimeront avoir notre vie que de quitter la leur.
Mais à force, je ne pouvais plus me consoler, je ne pouvais plus jouer le rôle d’une fille forte alors que j’étais détruite sentimentalement, intérieurement.
Je pleure, une bonne dizaine de minutes. Et je fini par me calmer !
.. - Il était temps Hazal ! C'est la première et dernière fois que tu fais ça ! La première et dernière fois que tu te mets dans des états pareils pour un garçon.
Je sèche mes larmes, et je monte chez moi, blasée, détruite par ce sentiment !
J'ai couru dans la salle de bain me laver la figure pour éviter que mes parents se rendent compte de quelque chose. Je vais dans la cuisine, j'aide ma maman à faire la cuisine. Et je reçois un appel, non-enregistré.
Curieuse comme je suis, de savoir qui pouvais bien m’appeler à cette heure, je déccroche.
« Oui ? »
« Bonsoir Mademoiselle *****, désolée de vous appeler à cette heure ci»
« Bonsoir madame, pas de soucis, c'était pour quoi ? »
[Zehma, avec les personnes inconnues de ce genre, je suis hyper polie lol]
« Donc c'est Madame ***** de ***** (boutique de prêt à porter) c'était pour votre demande d'emploi, nous avons décidé de travailler avec vous »
« Ah bah une bonne nouvelle »
« Donc, vous commencez demain à 9heures, une fois venue, nous fixerons vos horaires »
« D'accord, pas de soucis, merci beaucoup »
« C'est moi qui vous remercie. Donc je vous dis à demain ! »
« Oui, à demain »
Ah bah enfin une bonne nouvelle ! En plus la patronne était turque. Comment je le sais ? Son nom de famille lol. Et en plus elle était très gentille, et le magasin de prêt à porter était pas très loin de la cité, à 10 minutes de la cité.
J'étais refaite, je le dis à mes parents qui ne cachent pas leur contentement. Mes frères -à vrai dire- s'en fichaient un peu !
J'envoie un message à Aya pour la tenir au courant, et elle me dit qu'elle aussi a été embauchée, dans une boutique pas très loin de la mienne. Quoi de plus ? Une seule chose.. Que j'oublie Murat...
Voilà, on mange, je vais me laver, faire mes prières et m'endormir de bonne heure. Je veux surtout pas rater mon premier jour.
Je me lève de bonne heure, me lave et me fait une petite beauté, c'est à dire, un petit trait de khôl, une touche de mascara, un brushing.
Ce nouvel emploi, va peut être m'aider à oublier Murat, à rencontrer de nouvelle personnes , qui sait ? Je vous laisse sur ces questions, qui, -peut être- vous troubleront lol.
Toutes les réponses à vos questions dans la prochaine partie