DAGON
Ça aurait été mentir de dire que je n'avais pas été surpris par la réaction de cette artificielle.
Habituellement, les femmes ne reculaient pas, elles restaient tétanisées devant moi ou alors admiratives. Il n'en fut rien pour celle que je tenais fermement par les cheveux. Il n'y avait eu que de l'animosité dans son regard quand mes doigts l'avaient effleurée, bien plus que de la peur d'ailleurs. C'était intrigant. Après avoir fait passer le message qu'elle était mienne, je l'entraînai hors de cette salle, laissant les autres finir leur petit marché.
Il y avait des avantages à être prince.
Ils devaient obligatoirement céder la place quand j'arrivais, bien que voilà un moment que je n'eusse remis les pieds en ces lieux. Je n'étais, au départ, venu que par pure curiosité. Et voilà que je repartais avec une femelle. Stoppant notre progression, je m'agrippai un peu plus à son épaisse tresse noire, lui enjoignant de pencher la tête vers l'arrière. Elle opposa de la résistance, mais sa force était moindre à côté de la mienne. Elle fut donc contrainte de basculer la tête vers l'arrière pour soulager la tension dans son cuir chevelu. Nos regards s'accrochèrent, il y avait quelque chose d'insolent dans ses yeux. Cela me faisait penser à cette lueur qui brillait dans les yeux de certains animaux.
— Ton nom, ordonnai-je d'une voix posée.
— Crève !
Cette remarque glaciale me fit hausser un sourcil.
J'allais lui apprendre à cette petite insolente.
D'un geste vif, je la fis se positionner face à moi. Et avant qu'elle n'ait pu faire le moindre geste, ma main cogna durement son visage, la faisant chuter comme une poupée désarticulée. Un gémissement de douleur me parvint. Posément, je m'accroupis près d'elle, pas le moins du monde désolé pour ce que je venais de faire. Ce n'était qu'un objet pour mon bon plaisir et une femme, si elle voulait éviter ce genre de chose, n'avait qu'à connaître sa place.
— Mets-toi bien dans le crâne que tu n'es rien, ici. Rien de réellement important, tout du moins, je vais seulement me servir de toi pour faire un enfant ou simplement quand j'aurai envie de baiser. Quand je me serai lassé de toi, je te jetterai et j'en prendrai une autre, est-ce que tu comprends ?
Sur la fin, mon ton avait été volontairement infantilisant. Je ne savais pas si elle était idiote ou non, mais, en tout cas, je ne privais pas de me moquer d'elle en lui parlant ainsi.
Un rire résonna.
— Jamais, murmura-t-elle.
— Pardon ?
Tout doucement, elle relevait le visage vers moi. Je pus alors voir du sang goutter au coin de sa bouche.
— Je ne porterai jamais l'enfant d'une ordure de ton espèce. Je préfère mourir. Observant l'artificielle en face de moi, je me rapprochai jusqu'à me saisir de sa gorge délicate, l'obligeant à s'allonger sur le dos. La surplombant de toute ma stature, je fis fortement pression sur sa trachée, la privant petit à petit d'oxygène. S'il n'y eut pas de réelle réaction au début, je vis petit à petit la panique emplir ses yeux insolents.
Pourtant, l'insolence ne déserta pas face à la peur.
Elle resta présente aux côtés de la terreur.
Un grognement guttural m'échappa. Ce n'était pourtant pas de la colère ni de la frustration, mais du désir. Je me demandais si je pourrais briser cette insolente créature, et combien de temps cela prendrait avant qu'elle ne rampe à mes pieds en me suppliant de lui pardonner. C'était excitant. Relâchant un peu ma prise sur elle, je me penchai tout près de son visage devenu blafard.
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༄ ⸻ ̼𝐁𝐥𝐚𝐜𝐤 𝐒𝐞𝐚 ● [ 𝘕𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘝𝘦𝘳𝘴𝘪𝘰𝘯 ]
Paranormal𝑰𝒏𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆𝒛 𝒆𝒕 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆𝒛-𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒆𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒛 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒚𝒔𝒔𝒆𝒔. Partie en croisière avec sa petite amie et des proches, loin du stress de la ville et des études, Aesma ne se doutait pas que leurs vacances sur les mers a...