༄ Chapitre 23

2.4K 217 16
                                    

DAGON


𝙐𝙣 𝙥𝙚𝙪 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙙'𝙪𝙣 𝙖𝙣 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙩𝙖𝙧𝙙


Un an qu'elle avait disparu. Un an que j'avais envoyé mes sujets à sa recherche et jusqu'ici, ils étaient toujours revenus les mains vides. Mais je n'avais pas l'intention d'abandonner, je comptais la chercher jusqu'à ce que je la retrouve. Aesma était à moi et je lui avais dit que la seule manière que ça change, c'était qu'elle meurt. Elle avait aussi emmené Cadence et Azura avec elle. En soi, Cadence ne m'importait pas vraiment, mais Azura, c'était une autre histoire. En tant que ma fille, elle était une princesse Atlante, sa fuite avait fait beaucoup de bruit parmi la noblesse. Je sentis deux mains féminines se poser sur mes épaules et une odeur délicate vint me chatouiller les narines. Jetant un coup d'œil par-dessus moi, je tombai nez à nez avec Veerky, la fille d'un des membres du conseil avec qui je m'entendais bien, nous étions des amis d'enfance pour ainsi dire. Je m'écartai pourtant de sa prise, je n'avais pas envie qu'elle me touche actuellement.

— Tu rumines encore la perte de cette artificielle ? À quoi bon te donner tant de mal ? Il y en a tellement d'autres.

— Tu ne sais pas de quoi tu parles.

Mon ton était tranchant comme une lame parfaitement aiguisée. Non, elle n'avait vraiment aucune idée de ce qui me torturait. Et je ne voulais pas lui en parler. Aesma m'avait empoisonné et ce poison me consumait de jour en jour, rongeait mon esprit et m'empêchait de penser à autre chose qu'à son odeur, son caractère si impertinent et son corps si désirable. Les souvenirs de la nuit où elle avait enfin cédé et où j'avais pu la posséder revenaient à chaque fois que je pénétrai dans ma chambre. Je haïssais cette emprise qu'elle avait sur moi, même sans être là. Mon poing rencontra le mur alors qu'un grondement bestial glissa entre mes lèvres.

— Si j'avais su qu'une femme t'obséderait à ce point...

Sa manière de parler trahissait son amertume. Je lui jetai un regard d'avertissement, ce fut suffisant pour que la rousse se taise. Je n'avais jamais porté la main sur elle, mais si elle me poussait à bout, je n'aurais aucun scrupule à le faire. J'avais une sainte horreur qu'on me rappelle que, oui, j'étais complètement accro à une artificielle. Une sirène fabriquée de toute pièce, un jouet bas de gamme en tout point. Un bruit de course précipitée résonna dans le couloir et un homme entra dans la salle, il se stoppa à quelques mètres de nous. Il reprit son souffle un instant avant de s'exprimer.

— Mon Seigneur, nous l'avons retrouvée.

Mon cœur fit un bond énorme dans ma poitrine alors que l'adrénaline pulsa brusquement dans mon sang. Enfin, après tout ce temps...

— Où est-elle ? demandai-je, en contenant difficilement mon impatience.

— Dans un archipel appelé Hawaï par les êtres humains, plus exactement sur l'île répondant au nom d'Oahu.

Parfait, c'était juste parfait. Elle ne pouvait plus m'échapper.

— Dois-je dire à nos soldat d'aller la capturer ?

— Non, je vais y aller moi-même.

Je vis l'incrédulité se peindre sur le visage du messager, tout comme sur celui de Veerky. Personne d'autre que moi ne poserait les mains sur elle, je voulais la punir moi-même. Je lui ferais amèrement regretter de m'avoir trahi de la sorte, on ne jouait pas en toute impunité avec moi.

༄ ⸻ ̼𝐁𝐥𝐚𝐜𝐤 𝐒𝐞𝐚  ● [ 𝘕𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘝𝘦𝘳𝘴𝘪𝘰𝘯 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant