Tome 1 - Un Amour Inattendu - B. Pavard ✔️

Chapitre 47 - Départ précipité ✔️

Samedi 14 Août 2021

Lucie Costa

Le réveil sonne. On peut m'expliquer pourquoi j'ai mis un réveil, à 7h du matin, un dimanche. Je tâtonne sur la table de nuit jusqu'à trouver mon téléphone. Je referme les yeux, espérant avoir encore quelques minutes de sommeil mais le téléphone de Benjamin en a décidé autrement.

- Mais pourquoi on a mis le réveil si tôt ?, grogne mon fiancé, à mes cotés.

Il est revenu des USA, il y a quelque jours. Mes nausées se sont calmées, me permettant de lui cacher ma grossesse. Je viens de passer ma quatorzième semaine d'aménorrhée. Un premier trimestre de passé, plus que deux à tenir. Les risques de fausses couches ont diminué. L'idée d'un avenir avec cet enfant se dessine doucement. Je commence à accepter sa présence en moi.

Je vais lui faire la surprise ce soir, à la fin du premier match de la nouvelle saison de Ligue 1. J'ai tout prévu avec l'échographie et le maillot floqué pour l'occasion d'un 3+1 = 4. Mon ventre est encore plat, ma mère n'a réussi à me faire prendre qu'un kilo ces quatre dernière semaines. Je culpabilise de moins en moins de manger, sachant que manger est bon pour mon enfant.

Benjamin se tourne vers moi et me regarde en caressant doucement ma joue. Il replace une mèche de mes cheveux.

- Tu m'as tellement manqué pendant ses quinze jours aux Etats-Unis, murmure-t-il avant de m'embrasser le bout du nez.

Il me rapproche de lui et passe un bras autour de ma hanche tandis que nos jambes s'entremêlent. Son souffle dans mon cou me fait frissonner. Il y pose ses lèvres et le parsème de baisers. Il descend sur mon épaule puis ma poitrine. Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas gémir mais mon dos se cambre alors qu'il descend de plus en plus bas. Il connait tout mes points faibles, s'attardant dessus. Ma raison me dit de ne pas céder mais mon corps en a décidé autrement. Je le sens sourire contre ma peau. Le désir monte en moi, ses baisers deviennent une torture, mais une torture que je suis prête à subir quotidiennement. Il remonte vers mes lèvres et notre baiser devient passionné, fugueux, notre respiration saccadée. C'est à mon tour de prendre le dessus. Je me retrouve assise à califourchon sur lui. Il ne cache pas ses gémissements...

***

Enlacés dans les bras l'un de l'autre, nous tentons de reprendre une respiration régulière, nos deux corps couverts de sueurs. La chaleur ambiante peine à redescendre dans la chambre et la canicule n'en est pas la seule responsable.

- Je t'aime, me susurre mon fiancée à l'oreille.

- Je t'aime, répète-je.

Ses bras, ses baisers, sa voix, tout de lui m'avait manquer durant son départ. Il se redresse et s'assoit dos contre la tête de lit. Mon dos contre son torse, il place ses mains sur mon ventre de façon protectrice. Ma respiration devient irrégulière, surprise de son geste. Aurait-il compris ?

- J'espère que notre famille s'agrandira bientôt, dit-il avant de m'embrasser la joue.

- Moi aussi, souris-je alors que je sais que cela arrivera bien plus tôt qu'il ne le pense.

Nous restons enlacés, je ne sais combien de temps. Ce sont les aboiements de Pénalty et les pleures de Lucas qui nous sortent de notre bulle. Dans la seconde qui suit, nous avons enfilés le premier truc qui nous est venu sous la main et avons couru en direction de la chambre.

Benjamin ouvre la porte et je me fige. Lucas est au sol, allongé.

- Petit Lu', où as-tu mal ?, demande mon fiancé, le plus calmement possible.